• REHABILITER PORTO-NOVO COMME SINGAPOUR ?


     « Porto-Novo : quelle capitale pour le Bénin ? » C'est le thème autour duquel ont réfléchi du 23 au 24 novembre dernier plusieurs centaines de participants au Forum sur la Réhabilitation de la ville de Porto-Novo


    et ses environs. Porto-Novo, ville historique du roi Toffa 1er donne


    encore en ce 21è siècle l'image d'une ville vétuste, enclavée, bref Porto-Novo pose aujourd'hui des problèmes de développement si bien qu'il faille envisager une thérapie d'overdose qui pourra rendre à la ville ses attributs de ville touristique, historique et culturelle. Les conclusions du forum qui ont duré deux jours sont déjà sur la table du  Chef de l'Etat béninois, Boni Yayi qui a fait la confidence aux Portonoviens à l'ouverture des travaux de reconnaître lui-même les charmes de Porto-Novo depuis sa tendre enfance ; pour cela, il a la volonté d'ériger la ville au rang des capitales les plus enviées de la sous-région telles que Yamoussocro, Dakar et Brazzaville. Pour Ataou Soufiano , le conseiller spécial au Programme de réhabilitation de la ville de Porto-Novo, il dit « rêver d'une grande ville à l'image de Singapour ». Porto-Novo, une ville qui tombe en ruine avec de vielles bâtisses qui datent de l'époque colonial a besoin d'une modernisation en profondeur. Pour cette raison on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. La réhabilitation des 14 places historiques de Porto-Novo, de son transport fluvial, de son architecture, bref de l'assainissement de sa  berge lagunaire exige des réaménagements profonds. Dans son vœu pieux d'appuyer sur l'accélérateur, le Président Boni Yayi n'a pas manqué de faire un clin d'œil aux députés qui sont en session budgétaire en ce moment pour qu'ils approuvent, dit-il son premier Budget de l'ère du changement qui lui donnera, en l'en croire les ressources nécessaires pour engager Porto-Novo sur la voie de la modernisation. Restons à l'Assemblée Nationale pour dire que les travaux en commission sur le  Budget Général de l'Etat, exercice 2007 se poursuivent jusqu'au 6 décembre 2006 ; pour l'heure, c'est les membres du Gouvernement qui défilent pour défendre les budgets respectifs de leurs ministères. Le vote du Budget global de l'Etat estimé à 600 milliards environ de francs cfa interviendra le 31 décembre au soir. Par Martin Aïhonnou 


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  • DECISION N° 003/06/ODEM4



    Par courrier n°1149/MMEE/DC/SG/CTG/CC/BOP/SA du 05 septembre 2006, Madame Ayichatou Been Fafoumi, Directrice de Cabinet du Ministre des Mines, de l'Energie et de l'Eau a saisi l'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias, d'une plainte contre le quotidien «Le Béninois libéré».


    Les Faits


    Sous la plume du journaliste Marc Antoine, le quotidien « Le Béninois libéré » dans sa parution n°136 du jeudi 10 août 2006 a titré en deuxième «Une» : « Une raffinerie pour le Bénin par Day International Associates Inc : Qui continuent de bloquer le projet ? (Certaines autorités conditionnent l'agrément à la société à leur entrée dans son capital) ».


    Dans le chapeau de l'article, il est écrit que « la solution à la pénurie chronique de carburant est à la portée des Béninois, si quelques cadres mal intentionnés ne bloquent pas encore le dossier. Une société américaine Day International Associates Inc a, en effet accepté depuis le régime Kérékou, d'installer une raffinerie de pétrole dans notre pays. Mais jusqu'à ce jour et en dépit du changement prôné, le ministre des mines semble embrouiller le représentant de ladite société ». Plus loin dans le même article il est écrit : « ...L'espoir du changement n'a duré que le temps d'un feu de paille. Le même dossier d'implantation de raffinerie repris en main de maître par le sieur Oumar Diallo, semble s'étouffer au ministère des Mines » puis l'auteur de l'article ajoute : « Mais aussi curieux que cela puisse paraître, l'actuel ministre des mines renvoie le dossier à son directeur de cabinet. Or celui là a servi sous l'ancien ministre  et l'on dit qu'il n'a pas été innocent dans les difficultés de la firme Day International Associates Inc ».


    Madame Ayichatou Been Fafoumi s'insurge contre ces propos qu'elle juge graves. Par la même occasion, elle affirme qu' « aucun dossier ne se trouve bloqué au niveau de son ministère à cause des prétendues demandes d'entrée dans le capital d'une quelconque société par des cadres de son administration ». En application de son règlement intérieur, l'Odem, a adressé au Directeur de Publication du quotidien « Le Béninois libéré » la plainte en question, aux fins d'obtenir une réponse et toutes autres preuves pouvant établir le bien fondé des affirmations contenues dans l'article incriminé. Malheureusement, l'Observatoire n'a reçu aucune réponse de la part du quotidien « Le Béninois libéré ».


    Appréciation


    Après examen de la plainte du Ministre des Mines, de l'Energie et de l'Eau et malgré le silence du Directeur de Publication du « Béninois libéré », l'Odem reçoit cette plainte conformément à l'article 4 de ses statuts.


    Constate que l'article a été écrit sans aucune précaution, ce qui explique l'amalgame fait à propos des régimes Kérékou et Boni Yayi.


    La déduction faite au sujet du Directeur de cabinet en est une preuve.


    Par ces motifs, l'Odem :


    condamne le journaliste Marc Antoine et le quotidien « Le Béninois libéré » pour violation des dispositions ci-après du code de déontologie et de la presse.


    Article 6 : « Le journaliste s'interdit le plagiat, la calomnie, la diffamation, l'injure et les accusations sans fondement ».


    Article 11 : « Le journaliste s'interdit les titres sensationnels, sans commune mesure avec le contenu des publications ».


    Article 19 a1inéa 2 : « Le journaliste n'aborde ses sujets qu'après avoir fait un minimum d'effort de recherches ou enquêtes ».


    Article 2 alinéa 2 : « Le journaliste publie uniquement les informations dont l'origine, la véracité et l'exactitude sont établies.


    Le moindre doute l'oblige à s'abstenir ou à émettre les réserves nécessaires dans les formes professionnelles requises ».


    Article 20 alinéa 2 :  « Le journaliste accepte la juridiction de ses pairs, ainsi que les décisions issues des délibérations des instances ci-dessus mentionnées ». 

     

                                                                                 Fait à Cotonou, le 25 Octobre


    Pour l'Odem, le Président


    Michel O. TCHANOU





     ===========================================================




    DECISION N° 04/06/ODEM 4



    Par lettre en date du 14 février 2006, la Cellule de Communication du Président Adrien Houngbédji a saisi l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias d'une plainte contre le journal « L'Option Hebdo ».



    LES FAITS



    Dans sa lettre du 14 février 2006, la Cellule de communication du Président Adrien Houngbédji rappelle une précédente plainte déposée auprès de l'Odem pour « dénoncer le caractère injurieux et porteur d'accusation graves et gratuites des articles publiés par le journal ‘'L'Option Hebdo'' qui, dans presque toutes ses parutions, n'a manqué de s'attaquer violemment à la personne et à la vie privée du Président Adrien Houngbédji, foulant impunément aux pieds les règles qui gouvernent la profession de journaliste ».


    Dans ce courrier objet de la présente plainte, la Cellule de communication revient, une fois encore, porter plainte contre le même journal pour sa publication N° 026 du vendredi 10 février 2006. Dans cette édition, il est affiché en manchette : « Sexe et mœurs : Adrien Houngbédji recherché au Gabon (Pour avoir couché avec une femme de Bongo) ».


    En page 2 de ladite parution, l'auteur de l'article Ruben D. écrit : « Dans une de nos précédentes parutions, nous faisions état du triste exploit d'un de ces présidentiables, Me Adrien Houngbédji, de détruire la vie d'une de nos citoyennes sacrée Miss qu'il a réduit en esclavage après l'avoir engrossée. Beaucoup de Béninois écœurés et dépités nous ont demandé une réédition du journal. Ce que naturellement nous n'avons pas voulu faire. Notre objectif premier n'est pas de détruire, mais de servir l'information crédible. Et parlant d'information crédible, il y a celle qui agite les chancelleries et tous les milieux diplomatiques depuis quelques jours à propos d'une brouille profonde entre Adrien Houngbédji et son ancien ami Bongo. Ancien ami parce qu'aujourd'hui, une histoire de femme les divise. Au cœur du scandale une des maîtresses de Bongo que le leader du PRD s'est tapée contre le cours des relations privilégiées qu'il était sensé entretenir avec le Gabonais. Quel crédit accorder à un candidat qui n'a aucun respect pour la parole donnée, et qui de ce fait, peut poignarder aussi froidement dans le dos ceux qui lui font confiance ? Il l'a d'ailleurs dit lui-même : « Les promesses (politiques) n'engagent que ceux qui y croient ». Il semble qu'il descend la théorie en dessous de la ceinture ».


    Pour renforcer sa plainte, la Cellule de communication jointe, en annexe, d'autres articles « aux propos mensongers, infamants et injurieux » comme preuves « de l'acharnement » de « L'Option Hebdo » contre le président Adrien Houngbédji.



    Il s'agit, par exemple, de titre tel que : « Présidentielle 2006 : Adrien Houngbédji a perdu les élections (Les cinq (05) éléments qui ne trompent pas) » publié dans l'édition N° 027 du lundi 13 février 2006. Il s'agit également de la parution N° 028 du mardi 14 février 2006 avec en manchette : « Houngbédji-Bongo : La cassure ! », tous signés par Ruben D. ou R. D.. Sans oublier : Arrestation de Jean-Claude Apithy : Encore un montage grotesque de Houngbédji », publié dans la même édition et signé par Ezéchiel Johnson.


    En application de ses textes, l'Odem a adressé une correspondance au directeur de publication du journal ‘'L'Option Hebdo'' lui demandant de fournir une réponse pouvant aider à apprécier la plainte. Mais le courrier est resté sans suite.


    APPRECIATION



    Après avoir étudié la plainte et les documents annexés, en l'absence de la réponse du directeur de publication de ‘'L'Option Hebdo'',


    L'Odem :


    Reçoit la plainte de la Cellule de communication agissant au nom du Président Adrien Houngbédji ;


    constate que les informations ont été publiées en violation des dispositions ci-après du Code de déontologie de la presse béninoise :


    Article 2 alinéa 1 : « Le journaliste publie uniquement les informations dont l'origine, la véracité et l'exactitude sont établies» ;


    Article 4 : « Le journaliste respecte les droits de l'individu à la vie privée et à la dignité. La publication des informations qui touchent à la vie privée d'individu ne peut être justifiée que par l'intérêt public »,


    Article 6 : « Le journaliste s'interdit le plagiat, la calomnie, la diffamation, l'injure et les accusations sans fondement »,


    Article11 : « Le journaliste s'interdit les titres sensationnels sans commune mesure avec le contenu des publications » ;


    Article 20 alinéa 2 :  « Le journaliste accepte la juridiction de ses pairs, ainsi que les décisions issues des délibérations des instances ci-dessus mentionnées ».


    En conséquence, l'ODEM :


    condamne fermement les journalistes Ruben D. et Ezéchiel Johnson, le directeur de publication et le journal ‘'L'Option Hebdo'' pour le manque de rigueur professionnelle qui a caractérisé la publication des articles incriminés ;


    profite de l'occasion pour rappeler aux professionnels des médias qu'en s'abstenant de réagir aux plaintes, ils empêchent la manifestation de la vérité. Ce qui est incompatible avec l'exercice de la profession de journaliste.



    Fait à Cotonou, le 25 octobre 2006


     


    Pour l'ODEM, le Président




      Michel O. TCHANOU



     




     




     




     




     










     


              4 journalistes arrêtés puis relâchés! | 21 septembre 2006







     La Police a interpellé en fin de semaine dernière 3 journalistes accusés de diffamation à l'endroit du  Chef de l'Etat dans les colonnes de leur journal. Les 3 journalistes, tous de la même rédaction ont passé plus de 24 h dans les locaux de la Police; mais ils ont finalement été relâchés. Un autre a été interpellé dans les mêmes conditions mais a été aussitôt relâché. Indignés, les membres de l'Observatoire de la Déontologie et d'Ethique dans les Médias se sont réunis hier pour non seulement déplorer la situation mais pour aussi mettre en garde les professionnels des médias contre certaines dérives. Lire leur communiqué.




                          Communiqué de l'ODEM






     






    Les membres de l'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les médias (ODEM) se sont réunis en plénière le mercredi 20 septembre 2006 au siège de l'instance d'autorégulation à Akpakpa Cotonou.



    Le seul point inscrit à l'ordre du jour est relatif à l'arrestation de trois (03) journalistes du quotidien "La Diaspora de Sabbat" et du Directeur de Publication de "Djakpata".



    Tout en déplorant ces faits, l'ODEM porte à la connaissance de tous les professionnels des médias du Bénin, toutes catégories confondues, que le Code de Déontologie et de l'Ethique dans les médias doit demeurer notre bréviaire.



    C'est pourquoi l'ODEM rappelle aux autorités béninoises, à toutes les institutions publiques et privées, nationales qu'étrangères, qu'il représente un organe d'autorégulation librement institué par les professionnels des médias du Bénin et qu'il entend jouer pleinement ce rôle.


    L'ODEM exhorte donc tous ceux qui se sentiront désormais diffamés ou offensés dans leur vie publique ou privée à bien vouloir le saisir pour un règlement beaucoup plus professionnel que judiciaire.




                                                                Fait à Cotonou, le 20 Septembre 2006


                                                                                 Président.


                                                                        Michel O. TCHANOU



     




     






     




     

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  • DEGUERPISSEMENT IMMINENT DES EXPLOITANTS DE SABLE MARIN DE SEME-KPODJI

     



    Selon une source proche du ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme, l'interdiction de l'exploitation du sable de mer communément appelé « Houtakin » sera interdite d'exploitation au plus tard le 31 décembre, date de rigueur. Déjà des dispositions sont en train d'être prises pour faire déguerpir des lieux tout exploitant ; à  compter du 1er janvier 2007, les exploitants des carrières de sables marins notamment celles de Sèmè- kpodji auront désormais comme seule alternative à cette opération, l'exploitation des sables lagunaires ; à cet effet 3 sites ont été ouverts pour permettre cette nouvelle exploitation il s'agit des sites de « Dêkoungbé », à Cotonou, de « Aholouyêmin » à Porto-Novo et de « Sô- Akassato », dans la commune d'Abomey-Calavi. A cet effet, la commission interministérielle, chargée de la mise en œuvre de l'exploitation du sable hors littoral et de la fermeture des carrières de sable marin a déposé son rapport sur la table du ministre des Mines et de l'Energie . Le verdict est sans appel : « Compte tenu de l'avancée de la mer qui avale du territoire, l'exploitation des carrières de sable marin sera interdite illico presto à partir du 31 décembre au plus tard ». A en croire les sources approchées, cette date est irrévocable compte tenu des dégâts semés par la mer sur les côtes de l'Atlantique. Pour accompagner la fermeture des carrières certains opérateurs économiques ont déjà signés les contrats d'exploitation des nouvelles carrières qui seront ouvertes ; l'ouverture des voies d'accès sur les nouveaux sites feront bientôt objet d'appel d'offre. Le génie militaire sera aussi associé à cette opération à en croire les sources dignes de foi. A l'avenir l'exploitation des carrières ouvertes sur les nouveaux sites feront l'objet d'une exploitation modernisée pour le bonheur des populations. C'est la pompe qui va désormais remplacer les pelles, les brouette et consorts pour injecter les sables sur la berge. Le CNERTP sera associé pour confirmer la fiabilité des sables qui seront extraits. Rappelons que la décision de déguerpissement est aussi motivée par l'exploitation illégale du domaine de l'Etat. Les bas-fonds font partir du domaine de l'Etat au regard de la loi. Mais la décision qui va rentrer en vigueur dès le 1er janvier prochain n'est pas contre les populations étant donné que l'ouverture des nouvelles carrières constitue encore des sources qui peuvent générer des emplois au niveau des mêmes populations. Par Martin Aïhonnou


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  • Environnement et développement durable



    Transformation des sachets plastiques ou la richesse des peuples


    Depuis 1997, « Qui dit mieux », une Ong transforme les sachets plastiques en fin de vie. « Pour la première fois au Bénin », elle forme quinze femmes rurales, grâce à un financement de la mairie de  Bessancourt en partenariat avec la commune de  Zê. L'initiative vise la protection de l'environnement mais aussi la lutte contre la pauvreté pour un développement durable.

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    Vue partielle des femmes en formation : Nettoyage des sachets en fin de vie



    Nous sommes ici dans l'enceinte du Centre d'éveil et de stimulation de l'enfance de la commune de Zê. Sous un kolatier qui offre généreusement son ombrage, quinze femmes assises sur des bancs combinés aux tables d'écoliers, suivent les enseignements théoriques et pratiques sur la transformation des sachets plastiques en fin de vie. « Il s'agit d'une formation accélérée  » explique la formatrice, Mme Grâce Aboh Dotou, présidente de l'Ong « Qui dit Mieux », lauréate du Prix 2002 de l'ONU pour la lutte contre la pauvreté. En face d'elle, les jeunes femmes dont la moyenne d'âge  varie entre 16 et 20 ans s'appliquent de façon assidue.  Le crochet dans une main, des lamelles provenant de coupures de sachets plastiques dans l'autre, elles s'exercent au tissage de divers objets. Sur une petite table disposée à deux pas de la formatrice, sont exposés des couvre-vers, des porte-feuilles, des porte-clefs, fruits du labeur des jeunes apprenants après une semaine de formation assidue.

    S'adressant aux personnalités municipales venues s'enquérir de l'évolution de la formation, Mme Dotou affirme au sujet des apprenants : « Je suis fière d'elles. Elles ont la volonté d'apprendre. Elles ont soif d'acquérir le savoir et sont impatientes de le partager avec d'autres femmes qui n'ont pas eu l'opportunité de prendre part à cette formation de formateurs».
    Après la formation accélérée de trois semaines, «les bénéficiaires devront former d'autres femmes  dans  chacune des neuf arrondissements de la commune de Zê» précise Clément Kotan, Directeur général de l'Unité de protection de l'environnement (Upe), une organisation de la société civile de lutte contre la pollution de l'environnement qui a joué le rôle de facilitation pour l'aboutissement du projet de formation des quinze femmes, financé par la mairie de Bessancourt en France.

    L'oiseau rare

    Le projet de formation à la transformation  des sachets plastiques en fin de vie, au profit d'une quinzaine de femmes ressortissant de la commune de Zê, s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la pollution de l'environnement et celle de la lutte contre la pauvreté, autrement dit, des actions pour un développement durable qui est le fil rouge de toute la politique locale de la mairie de Bessancourt  (1). L'initiative est née d'un partenariat entre deux communes. La ville  de Bessancourt en France, dans le Val d'Oise, qui se situe à 30 km de Paris et celle de la commune de Zê au Bénin, qui se situe à 56 km, soit environ à une heure de route en voiture  de Cotonou. Si Bessancourt a reçu le 06 avril 2004 le trophée du Grand Prix de l'Environnement, une distinction qui couronne ses efforts de créer un développement cohérent et de construire un projet de ville durable, Zê est entrée dans l'histoire de ce partenariat en répondant à un appel de l'Unité de Protection de l'Environnement qui recherchait une commune à mettre en partenariat avec Bessancourt. Les choses sont allées vite. En octobre 2005, le maire de Bessancourt  M. Jean-Christophe Poulet, à l'invitation des autorités locales, se rend à Zê pour travailler avec les élus. A cette occasion, il déclare à l'endroit des citoyens de Zê ne pas vouloir s'inscrire dans un partenariat folklorique dans lequel les villes du sud sont les dépotoirs de celles du nord. Lors de la même visite, il engage Bessancourt à soutenir pour  6.000 euros la formation d'une quinzaine de femmes de Zê au recyclage de sachets plastiques. Dix mois plus tard, soit en août 2006, le projet est entré dans sa phase active.

    La transformation


    La technique du  recyclage des sachets en plastique suit un processus qui se déroule en plusieurs étapes. La première est celle de la collecte des sachets plastiques en fin de vie. La collecte peut se faire dans les marchés, dans les poubelles à domicile, sur les places publiques, sur les tas d'ordure, sur des  dépotoirs  ou tout endroit propice à la collecte. Dans tous les cas, la tâche n'est pas aisée. Madame Dotou se souvient encore des propos critiques de certaines personnes à Porto-Novo quand elle avait démarré cette activité en 1997. «Elles me traitaient de folle, estimant qu'une institutrice de mon rang ne devrait pas collecter des sachets en fin de vie. Certaines de celles que j'ai essayées d'initier ont trouvé fastidieuse la collecte des sachets en plastique et ont vite fait de raccrocher. Or, dans les sachets en plastique recyclés, il y a de l'argent à gagner... La preuve est que mon équipe n'arrive même pas à satisfaire les demandes qui lui parviennent d'un peu partout dans le monde».

    Après la première phase vient celle du nettoyage. Comme au moment de la collecte, des mesures de protection sanitaire sont prises. Les apprenants portent des gants et des cache-nez. Elles disposent aligner, l'une à la suite de l'autre six bassines remplies d'eau aux deux tiers du volume total. La première sert au rinçage des sachets, visant à les débarrasser de tous les débris. Trois autres qui contiennent de l'eau savonneuse sont destinées à laver successivement les sachets. La quatrième renfermant de « l'eau javellisée » c'est-à-dire un mélange d'eau et de javel (un désinfectant) sert à rincer à nouveau.  Puis, pour une dernière fois, on procède à un rinçage à l'eau simple avant de passer au séchage. « Lorsque le temps n'est pas ensoleillé, une technique d'aspiration d'eau par  des chiffons propres est utilisée pour rendre secs les sachets » explique la formatrice. Les sachets propres ainsi obtenus, selon leur résistance,  sont découpés, en lamelles de 2,5 à 4 cm. Ce sont ces lamelles qui  servent à la  fabrication des napperons, des porte-clefs, des objets d'art, des sacs ....etc.

    Richesse des peuples

     «La Pauvreté Richesse des Peuples» est le titre d'un ouvrage publié en 1977 par l'ancien Directeur général adjoint du Bureau International du Travail (BIT), le Professeur Albert Tévoédjrè. Trente années plus tard, l'esprit et le contenu du livre restent d'actualité avec la transformation des sachets plastique en fin de vie, car cette transformation que certaines personnes se refusent d'exercer se révèle aujourd'hui comme une source de richesse pour  sauver des milliers de vie humaine. En effet, faire de la transformation des sachets en plastique une activité de développement durable rejoint les préoccupations des acteurs du domaine. D'ailleurs, une cinquantaine d'environnementalistes, de spécialistes de la question de la pauvreté et d'acteurs à divers niveaux de la vie sociale, ont réfléchi en février 2006 à Cotonou sur la stratégie pour intégrer les préoccupations environnementales au document de stratégie pour la réduction de la pauvreté au Bénin. Marcel Baglo, Directeur général de l'Agence Béninoise de l'environnement (ABE) estime qu'«on ne peut offrir le développement aux populations sans en analyser les conséquences sur l'environnement et sur la vie des mêmes populations».  Selon lui, les corrélations de l'environnement et de la pauvreté sont si sérieuses, dans un pays sous-développé tel que le Bénin, qu'il importe d'agir rapidement pour assurer aux populations un avenir optimal. Autrement, pour M. Baglo, les dirigeants auraient échoué dans la mission qui est la leur. C'est pourquoi, estime-t-il, l'introduction des paramètres environnementaux dans les questions de développement parait essentiel pour la lutte contre la pauvreté. (2)

    Un mois avant les réflexions de Cotonou, dans la dynamique de  l‘intégration des questions environnementales à la lutte contre la pauvreté et  afin que le projet de formation des femmes de Zê soit un projet de développement durable, il a été décidé de constituer une association à Bessancourt. Celle-ci dont les statuts ont été adoptés le 23 mai 2006 vise à accompagner le projet de partenariat entre les deux villes en faisant la promotion des produits fabriqués par les femmes de Zê.

    Ainsi, comme cela a été prévu dans l'accord de partenariat entre les deux communes, une boutique verra le jour à Bessancourt où seront exposés et vendus les articles fabriqués à partir de la transformation des sachets en fin de vie. C'est également à partir de ce point focal que se fera la promotion des articles vers  d'autres localités voisines de Bessancourt.

    Filière Dotou

    Pour la vente des articles résultant de la transformation des sachets plastiques à Zê, l'Unité de Protection de l'Environnement et la Mairie de Bessancourt ont envisagé un marché d'écoulement : Bessancourt et les autres villes de France. Mais il y a mieux.  En effet depuis que madame Dotou a « découvert le trésor dans la poubelle », elle n'a plus de repos. Puis, après avoir reçu deux prix de distinction, l'un des Nations Unies et l'autre en France, les commandes ne cessent de se multiplier.  « Je reçois des commandes de partout dans le monde, mais surtout des Etats Unis. Mais dans ces pays, les commandes se font par millier. Je n'arrive pas parfois à donner satisfaction dans le délai, parce qu'il n'y a pas la main d'œuvre nécessaire pour faire le travail ». Cet aveu de la formatrice sur ce qu'il convient d'appeler « la filière Dotou » est une opportunité pour les femmes de Zê en formation. « Ce qui nous réjouit affirme l'une des apprenantes, ce sont les ouvertures de marchés pour écouler nos articles.  La formatrice nous a rassurées que si elle recevait des commandes auxquelles son organisation ne pouvait satisfaire, alors elle nous solliciterait, mieux, elle dit qu'elle n'hésitera pas non plus à nous positionner sur d'autres marchés  ».
    Quand on analyse les immenses potentialités d'écoulement des articles résultant de la transformation des sachets plastiques en fin de vie, on peut affirmer que le volet développement durable du partenariat entre Bessancourt et Zê est en marche.  
    A l'instar de madame Dotou et les membres de l'Ong « Qui dit Mieux » qui ont découvert le « trésor dans la poubelle », les femmes de Zê sont en train de découvrir le trésor dans la transformation des sachets plastiques en fin de vie, pour un développement durable de la population de Zê.

    Hippolyte A. DJIWAN


    Sources

    (1) : Thierry Aristhène    « Bessancourt et Zé pour un développement durable » www.ville-bessancourt.fr
    (2) : La Pauvreté Richesse des Peuples, Préface de Jean Tinbergen (Prix Nobel) et de Dom Helder Camara; Les Éditions Ouvrières, Paris 1977.
    (3) : Askanda Bachabi ; « Environnement et stratégie de réduction de la pauvreté au Bénin : Spécialistes et acteurs en conclave à Fidjrossè » www.quotidienlematinal.com, édition du 170206


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    Dans la soirée d'hier une convention reliant les villes d'Apapa, de Badagry et de Porto Novo a été signée à l'hôtel de ville de Porto Novo en présence de M. Bernard DOSSOU, Maire de la ville de Porto Novo et des Gouverneurs locaux d'Apapa et de Badagry de l'Etat de Lagos. Dans le communiqué final qui vient de sanctionner le démarrage d'une coopération sud-sud entre les 3 villes, il a été examiné à travers la commission de l'Education, de la Jeunesse et des Sports d'une part et la commission de l'Industrie et des Echanges commerciaux d'autre part, les possibilités d'offrir des opportunités de bourses de séjour linguistique aux meilleurs élèves des 3 villes au cours de l'année 2006-2007 dans les villes appropriées. Sur le plan des échanges commerciaux et du tourisme, il a été décidé de bannir, le système colonial qui existe entre la ville d' Apapa et celle de Porto-Novo qui handicape jusqu'à ce jour les échanges et ne permet pas de développer le système achat/vente.La création d'un système de valorisation des cultures entre les peuples  de ces villes a été aussi au centre des débats afin de garantir et de promouvoir une cœxistence paisible et pacifique pour tous les peuples de l'ère culturelle Goun, Nagot et Yoruba (installés de part et d'autre)comme le stipule le point 2 al 1 du communiqué. Aussi les 2, signataires du communiqué entériné par le chairman du Gouvernement Local de Badagry Hon. D. Tundé ALABI, M.Bernard DOSSOU, Maire de Porto-Novo et Hon. A. Munirudeen, Adékunlé MUSE, représentant du Chairman Apapa Local Gouvernement ont-ils annoncé que les modalités de mise en œuvre, de ces actions feront l'objet d'une étude attentive avec les différents partenaires intéressés pour que leur réalisation devienne effective dans les meilleurs délais.Rappelons qu'au cours de leur séjour les hôtes de l'hôtel de ville de Porto-Novo ont rendu une visite de courtoisie à  Me Adrien HOUNGBEDJI , Président du PRD ensuite au consul honoraire du Brésil Urbain DA-Silva et aux Majestés les rois Migan et Kpotozoumè.
     





     
     
     
     
     
     

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