• J’entre en matière sans prouver l’importance de mon sujet. Mais mon regard se tourne vers les horizons où le cacao coule à flot dans les plantations laissées par les aînés. Mon regard est sombre et les nouvelles qui me parviennent ne sont pas du tout bonnes. Les scénarii ivoiriens sur l’élection présidentielle, joués actuellement sont préjudiciels de la conjoncture démocratique en Afrique.  Laurent Gbagbo rentre dans l’histoire en jouant un disque déjà rayé. Le pouvoir corrompt et le pouvoir corrompt absolument. C’est indéniable cette vérité de la palisse ; pourtant, nos dirigeants africains assoiffés du pouvoir, oublient trop souvent qu’une fois assis dans le fauteuil présidentiel, ils ont pour mission de servir le peuple et non de l’asservir. Ils doivent devenir pour le peuple des bergers et non pas des princes qui tirent de Machiavel les principes d’un pouvoir corrompu. Du goût du pouvoir ils cultivent la ruse du renard  pour « connaître les filets » et la force du lion «  pour faire peur aux loups ». C’est ainsi que dans l’histoire, l’empereur romain,  Sévère, un très féroce lion et un très audacieux renard,  versa dans le machiavélisme durant tout son règne. J’avais ouï dire que l’Afrique n’est pas encore mûre pour la démocratie, mais alors, j’ai honte pour mon Afrique. L’Afrique trahie, célèbre titre d’un ouvrage qui développe bien des problématiques existentielles de l’Afrique. L’Afrique trahie ! Trahie par ses propres fils ? Ou ridiculisée ? Okot P’Bitek disait que « la plupart de nos problèmes sont autochtones. » La démocratie n’est pas un luxe, pour ma part, mais une caution pour l’érection d’une société où règnent l’amour de la patrie, la justice sociale, la paix et le bon fonctionnement des Institutions de la République, pour l’intérêt du peuple. Quand des choses ne tournent pas rond dans la République, on se retrouve dans des situations que nous avons vécu ces dernières heures en Côte d’Ivoire http://lesechosdelavallee.over-blog.com/article-investitures-de-gbagbo-et-de-ouattara-deux-presidents-pour-la-cote-d-ivoire-62533696.html. Deux présidents pour un seul fauteuil, après une élection, cela s’entend mal ! Et le peuple assis au pied de la montagne, se demande à quelle sauce, il sera mangé. L’un adule son peuple et rentre avec effraction au Palais pour proclamer son investiture à 13h 30, l’autre surnommé «  Ado » par le peuple, déclare, le même jour,  être investi président de la Côte d’Ivoire à 17h 58. Dès lors que la République enregistre des paradoxes, les dieux s’en mêlent et le peuple craignant pour son sort, s’en remet à Dieu ! La démocratie a un prix et quoique cela coûte, on doit l’acheter. C’est cela mon vœu pour la Côte d’Ivoire, c’est cela mon vœu pour l’Afrique.

    Par Martin Aïhonnou

     


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  • L'ex-ministre des Finances, S.M.L.

    La lettre de demande d'assignation du président de la République, le Dr Boni Yayi( http://www.blogg.org/f.php?m=admin&a=contenu) a été déclarée irrecevable, hier,  par le président Nago, président de l'Assemblée Nationale, malgré l'avis favorable de la majorité des membres du bureau de l'Institution; on en était là quand l'ancien ministres des Finances, Soulé Mana Lawani, dont le dossier a été transmis au Parlement pour répondre des faits qui lui sont reprochés dans l'organisation du 10è sommet de la CEN-SAD, fait des révélations à faire trembler la République; à travers un memorandum bien ficelé, il met à l'index, le président de la République et son gouvernement. Lire son memorendum:

    MEMORANDUM SUR LA REHABILITATION ET L’AMEUBLEMENT DU CENTRE INTERNATIONAL DES CONFERENCES ET DU PALAIS DES CONGRES DE COTONOU

    La tenue au Bénin du dixième Sommet de la Communauté des Etats Sahélo Sahariens (CEN-SAD) a été décidée à Syrte en Libye le 3 juin 2007.

    Certains Etats sollicités, ont décliné l’offre d’organisation en raison du délai court de préparation. Le Président de la République du Bénin a accepté de relever le défi de l’organisation en s’en donnant personnellement les moyens.

    Dans le cadre des préparatifs de l’organisation dudit Sommet, le Gouvernement a ainsi initié la réalisation d’importantes infrastructures et l’achat de divers équipements qui contribueront à la modernisation des infrastructures de la ville de Cotonou. Les efforts consentis par le Gouvernement au titre de CEN SAD portent sur les volets ci-après :

    - Attribution de parcelles aux promoteurs immobiliers ;

    - Viabilisation des sites ;

    - Construction de 14 villas ;

    - Réhabilitation et ameublement du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès de Cotonou ;

    - Extension du parking de l’aéroport ;

    - Liaison Aéroport-Place du Souvenir-Air Afrique

    - Aménagement et équipement du palais des hôtes de marque ;

    - Equipements de sécurité ;

    - Exonérations.

    La mise en œuvre de ce programme CEN SAD nécessite de relever aussi bien le défi de délai que le défi de ressources de financement.

    S’agissant du défi de délai, il faut préciser qu’en partant du 3 juin 2007, date d’attribution du Sommet au Bénin, notre pays disposait théoriquement d’un an (12 mois) pour la réalisation des infrastructures. En réalité, pour diverses raisons, l’organisation du Sommet n’est devenue effective qu’après la décision du Gouvernement prise lors du Conseil des Ministres de décembre 2007. Notre pays ne disposait dès lors que de 5 à 6 mois pour réaliser une telle prouesse, en particulier la passation des marchés et l’exécution des travaux.

    En ce qui concerne le défi de ressources de financement à mobiliser, les dépenses n’étaient pas inscrites au budget de l’Etat pour la gestion 2008 et le Chef de l’Etat comptait sur l’appui et le soutien personnel du Guide Libyen pour couvrir les besoins de financement.

    Le Président de la République ayant accepté l’organisation du Sommet, la mobilisation de l’administration béninoise à tous les niveaux est indispensable pour la réussite du Sommet afin de ne pas déshonorer notre pays. Dans ce cadre, la contribution du Ministère en charge des Finances est aussi un défi, le Ministère étant impliqué dans toutes les procédures.

    La position du Ministre en charge des Finances apparaît dès lors délicate, dans la mesure où il doit conduire les opérations dans le strict respect des procédures et sans pour autant poser des actes négatifs pour la bonne tenue du Sommet, voire des actes pouvant le rendre responsable de l’échec du Sommet.

    PRINCIPAUX POINTS SOULEVES PAR LES RAPPORTS

    Le Président de la République a chargé le 2 juin 2008, inspection Générale d’Etat de procéder à la vérification des conditions d’attribution et d’exécution des commandes publiques passées dans le cadre de l’organisation du 10ème Sommet de la CEN-SAD.

    Le rapport de l’IGE (cf pièce n° 1) a été examiné en Conseil des Ministres du 3 juillet 2008 (cf pièce n° 2). La plupart des observations significatives de l’IGE étant contestées par les acteurs mis en cause dans le dossier de réhabilitation et d’ameublement du CIC et du Palais des Congrès, le Gouvernement a créé le 10 juillet 2009 (cf pièce n° 3), une commission d’enquête présidée par Monsieur Stanislas Kpognon et chargée des investigations complémentaires afin de mieux situer les rôles et responsabilités des acteurs et apporter un regard indépendant sur les coûts, surcoûts et surfacturations.

    Les principales observations soulevées par les rapports de l’IGE et de la commission KPOGNON (cf pièce n° 4) portent sur les sept points ci-après :

    • conduite unilatérale du dossier de réhabilitation et d’ameublement par le Ministère en charge des Finances et son implication personnelle pour la désignation des entreprises ;
    • non respect des dispositions légales et réglementaires qui encadrent la procédure de gré à gré ;
    • attribution des marchés à des entreprises dépourvues de capacités techniques et financières pour les réaliser ;
    • mauvaise réalisation des travaux et défaillance dans le contrôle technique des travaux réalisés ;
    • dépassement du coût estimatif des travaux urgents ;

    - pratique de prix excessifs révélés par une contre expertise et induisant des surfacturations ;

    - responsabilité des deux Ministres ayant piloté le dossier.

    En ce qui concerne la conduite unilatérale du dossier et l’implication personnelle du Ministre en charge des Finances pour la désignation des entreprises, l’affirmation n’est pas fondée pour les raisons suivantes :

    La décision de réfection et d’ameublement du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès est une décision du Conseil des Ministres du 26 Mars 2008 (cf pièce n° 5) au cours duquel le Ministre en charge des Finances a été instruit pour la mise en œuvre de cette décision ;

    La mise en œuvre de la décision a nécessité plusieurs étapes dont les principales sont :

    - l’expertise des deux ouvrages par le Ministère en charge de l’Urbanisme (cf pièce n° 6) ;

    - l’accord du Ministre en charge des Finances sur proposition du Secrétaire Général du Ministère pour la mise en œuvre de la procédure de gré à gré (cf pièce n° 7) ;

    - l’élaboration du dossier de consultation par le Ministère en charge de l’Urbanisme ;

    - le choix des entreprises à consulter proposé au Ministre en charge des Finances par le Secrétaire Général du Ministère sur la base de listes restreintes dont celle provenant de la Direction du CIC et du Palais des Congrès et du Ministère en charge de l’Urbanisme (cf pièce n° 8) ;

    - l’approbation et le lancement du dossier de consultation restreinte (cf pièce n° 9) ;

    - l’analyse des offres par la commission de dépouillement (cf pièce n° 10) ;

    - l’avis du Directeur National des Marchés Publics sur l’analyse des offres (cf pièce n° 11) ;

    - le choix des entreprises attributaires de marchés par le Ministre en charge des Finances sur proposition du Secrétaire Général du Ministère et conformément aux adjudications provisoires et à l’avis de non objection du Directeur National des Marchés Publics (cf pièce n° 12) ;

    - la signature des marchés ;

    - l’exécution des travaux ;

    - le suivi et le contrôle des travaux par le Ministère en charge de l’Urbanisme et les experts recrutés par ce Ministère ;

    - les visites de chantier par le Chef de l’Etat et plusieurs Ministres ;

    - le paiement des décomptes ;

    - la réception des travaux.

    Nulle part au niveau de ces étapes, le Ministre en charge des Finances ne s’est Impliqué personnellement et n’a donné d’instructions personnelles ne relevant pas de ses prérogatives.

    Toutes les décisions prises par le Ministre en charge des Finances ont été prises sur la base des propositions formulées par les responsables des services techniques compétents du Ministère, en l’occurrence le Secrétaire Général du Ministère et le Directeur National des Marchés Publics. Toutes les correspondances existent pour le prouver et le Ministre en charge des Finances ne saurait donc être accusé de gestion solitaire du dossier.

    S’agissant du non respect des dispositions légales et réglementaires qui encadrent la procédure de gré à gré, il convient de relever que les dispositions applicables sont celles prévues à l’article 46 nouveau alinéa 1 de la loi n° 2004-18 du 27 août 2004 portant modification de l’ordonnance n° 96-04 du 31 janvier 1996 et l’article 2 alinéa 5 point 1 du décret 563 du 1er octobre 2004. Il découle de ces dispositions que :

    • l’avis du Ministre en charge des Finances est requis avant la consultation de gré à gré ;

    - l’avis du Ministre fait suite au rapport adressé par le maître d’ouvrage ;

    - les suggestions faites au Ministre en charge des Finances par la Direction Nationale des Marchés Publics font suite aux demandes d’autorisation de passation des marchés de gré à gré au Ministre en charge des Finances par le maître d’ouvrage.

    Au regard de ce qui précède, l’avis du Ministre en charge des Finances doit précéder l’étude du dossier par la Direction Nationale des Marchés Publics. Mais lorsque, dans une situation exceptionnelle d’extrême urgence où le Ministre en charge des Finances, ordonnateur du gré à gré, se retrouve en position de maître d’ouvrage, il peut autoriser au préalable le gré à gré sans pour autant se passer des suggestions de la DNMP. C’est pour cette raison que le procès verbal de jugement des offres et l’ensemble des autorisations de gré à gré déjà signées par le Ministre en charge des Finances ont été transmis le 19 mars 2008 à la DNMP pour étude et suggestions à faire au Ministre (cf pièce n° 13). Le Directeur National des Marchés Publics a marqué son avis de non objection avant la communication des résultats aux entreprises adjudicataires. Si la procédure avait été irrégulière, le Directeur National des Marchés Publics aurait refusé ou réservé son avis.

    Par ailleurs, la procédure de gré à gré, prévue par le Code des Marchés Publics, a été mise en œuvre sous forme de consultation restreinte des entreprises, l’objectif de la consultation restreinte étant de permettre la mise en concurrence (trois entreprises par lot), conformément aux dispositions de Code des Marchés Publics en son article 45. Ainsi, le gré à gré utilisé dans le processus en cause, ne saurait être assimilé à une entente directe avec les entreprises, mais sa justification résulte de l’urgence attachée à la réalisation de ces marchés sur un délai court de deux mois.

    Compte tenu du délai court, les règles habituelles de gestion des marchés publics étaient inopérantes et le gré à gré s’est imposé comme le seul moyen de parvenir aux objectifs.

    Au sujet de l’attribution des marchés à des entreprises dépourvues de capacités techniques et financières pour les réaliser

    Le Code des Marchés Publics prévoit pour la procédure de gré à gré que le Maître d’Ouvrage opère des choix parmi les sociétés ayant réalisé des travaux similaires et ayant la capacité financière de réaliser les travaux dans les délais.

    La sélection des entreprises a été faite par la Commission de dépouillement sur la base des critères déjà définis dans le dossier de consultation restreinte élaboré par le Ministère en charge de l’Urbanisme.

    Pour la réhabilitation des deux ouvrages, la Commission a privilégié la capacité des entreprises à préfinancer les travaux, compte tenu de l’urgence que requiert leur achèvement à bonne date. A cet effet, huit (8) entreprises sur vingt (20) ont été retenues pour les neuf lots constitués (cf pièce n° 14).

    Toutes les entreprises retenues ont achevé les travaux de réhabilitation avant le sommet de la CEN-SAD et n’ont pas attendu le paiement des avances avant d’aller à une exécution physique de l’ordre de 50%.

    Il ne revient pas au Ministre en charge des Finances, comme l’indique le rapport Kpognon, de s’assurer des capacités technique et financière des entreprises adjudicataires des marchés. Cette vérification est réglée par le dossier de consultation et assurée par les services techniques compétents.

    Au sujet de la mauvaise réalisation des travaux et de la défaillance du contrôle technique des travaux

    Les travaux ont été exécutés sous la supervision des experts recrutés par le Ministère en charge de l’Urbanisme.

    Les rapports de réception provisoire des travaux n’ont pas fait état de mauvaises prestations, ni de malfaçons et d’irrégularités techniques significatives (cf pièce n° 15).

    Les réceptions provisoires ont été prononcées par la commission interministérielle en présence de tous les experts chargés du suivi et du contrôle des travaux, recrutés par le Ministère en charge de l’Urbanisme.

    La réception technique définitive de certains lots a été déjà prononcée avec des réserves mineures par la même commission interministérielle et les experts (d pièce n° 16).

    Il faut préciser que, en tout état de cause, les malfaçons demeurent toujours sous la responsabilité des entreprises ayant exécuté les travaux. Entre la réception provisoire et la réception définitive des lots, tous les travaux de maintenance et de levée de réserves constatées sont pris en charge par les entreprises attributaires des marchés.

    Au sujet des travaux supplémentaires non prévus dans le plan d`urgence et du dépassement du coût estimatif des travaux urgents

    La modification de la consistance du plan d’urgence (travaux prioritaires et urgents) (d pièce n° 17) est intervenue le 22 janvier 2008 à la suite d’une réunion tripartite entre la Directrice du Centre International des Conférences, le Directeur Adjoint de la Construction et de la Promotion des Matériels Locaux et les experts indépendants.

    Au cours de cette réunion, la Directrice a fait part des lacunes et omissions dans le plan d’urgence. La prise en compte de ces éléments a fait passer le coût de l’évaluation initiale des travaux de 4,4 milliards à 5,6 milliards puis à 5,8 milliards. Cette modification n’a jamais été portée à la connaissance du Ministre en charge des Finances.

    L’analyse du plan d’urgence transmis par le Ministère en charge de l’Urbanisme évalué à 3.1 milliards, a permis de constater que ce plan d’urgence a oublié les volets « Etanchéité »(0,3 milliard), « Revêtement souple » (1,4 milliard) et « Revêtement carreaux » (0,2 milliard) dont la prise en compte est nécessaire pour conformer les deux ouvrages aux normes internationales requises pour accueillir les rencontres internationales.

    Dans ces conditions, il faudrait s’interroger sur la crédibilité du plan d’urgence et sur la conscience professionnelle de ceux qui ont participé à sa mise au point.

    Pour l’attribution des différents marchés, la commission d’analyse des offres a disposé de 48 heures pour dépouiller et rendre disponibles les résultats. Dans cette extrême urgence, elle a utilisé deux référentiels, à savoir :

    - le devis référentiel du Ministère en charge de l’Urbanisme élaboré par les experts qui a prévu l’ensemble des prestations pour un montant de 5.8 milliards (d pièce n° 18) ;

    - les résultats annulés des attributions provisoires de la consultation lancée par la Directrice du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès et le Ministère en charge de l’Urbanisme sous la supervision de la Direction Nationale des Marchés Publics qui ont chiffré l’ensemble des interventions pour un montant de 5.3 milliards (d pièce n° 19).

    La commission d’analyse des offres a procédé à l’étude des offres techniques et financières et a abouti à des attributions provisoires des offres moins disantes et techniquement recevables pour un montant de 5.1 milliards, soit 700 millions de moins par rapport aux prix référentiels du Ministère en charge de l’Urbanisme.

    Le Ministre en charge des Finances ayant estimé que ces prix étaient compétitifs (d pièce n° 20) et tenaient dans les prévisions, a validé les attributions provisoires.

    Jusqu’à ce jour, aucune preuve matérielle de surfacturation n’a été apportée bien que le montant de surfacturation ait été estimé à 2 227 994 041 FCFA.

    Le Conseil de Ministres a autorisé la réhabilitation et l’ameublement du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès, mais aucun montant n’a été fixé, même si le plan d’urgence (hors ameublement) avait été évalué au départ à 3.1 milliards.

    Le montant de l’ameublement et des dépenses complémentaires (cf pièce n° 21) n’étant pas encore connu avec précision à la date du 26 mars 2008, le Conseil des Ministres n’a pas arrêté un montant et c’est pour cette raison que le relevé du Conseil des Ministres n’en mentionnait pas. Toutefois, le Ministre en charge des Finances, ordonnateur unique du budget, a été autorisé à engager les dépenses de réhabilitation et d’ameublement.

    La commission Kpognon a cherché à charger certains et à décharger d’autres dans le processus. Cette commission a fait preuve de partialité avec une politique de « deux poids, deux mesures », notamment en ce qui concerne les deux Ministres ayant piloté le dossier.

    En effet, comment peut-on reconnaître la responsabilité du Ministre en charge des Finances pour avoir retenu des entreprises défaillantes dans l’exécution des travaux, sans selon la même logique, reconnaître la responsabilité du Ministre en charge de l’Urbanisme qui a recruté des experts défaillants dans l’évaluation préalable des coûts et dans le contrôle technique des travaux ?

    En outre, il convient de relever qu’une commission d’experts n’a même pas pour, rôle de préciser des responsabilités, de blanchir ou pas des acteurs impliqués, mais de relever des manquements sur la base des faits. Il ne saurait dès lors se substituer au juge qui seul situe le cas échéant les responsabilités.

    Enfin, la commission Kpognon n’est pas indépendante, car l’Inspecteur Général d’Etat et l’Agent Judiciaire du Trésor qui en sont membres, dépendent tous du Président de la République. Cette commission n’a pas eu les moyens et le temps nécessaires pour approfondir ses investigations et faire évaluer correctement les coûts, surcoûts et prétendues surfacturations. Plus grave, elle n’a même pas auditionné les entreprises adjudicataires de marchés ni visiter les deux ouvrages pour apprécier la qualité des travaux mis en cause.

    La conduite des opérations de réhabilitation et d’ameublement du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès a été effectuée dans un contexte d’extrême urgence.

    La durée trop courte (5 à 6 mois) de mise en œuvre du processus a induit une forte pression administrative justifiée par l’obligation de résultat et la transparence dans la conduite des opérations.

    Outre la pression de l’urgence sur le déroulement de la mise en œuvre du programme CEN SAD, il faut signaler la forte et constante pression du Chef de l’Etat pour la réalisation à bonne date des travaux.

    Aussi, pendant la période de préparation, le Chef de l’Etat a multiplié les visites des chantiers ouverts dans le cadre de CEN SAD.

    S’agissant particulièrement du CIC et du Palais des Congrès, plusieurs visites de chantier ont été effectuées par le Président de la République et plusieurs Ministres pour s’assurer de l’état d’avancement des travaux, car il ne pouvait y avoir de sommet si les travaux de ces deux ouvrages n’étaient pas terminés.

    Toute cette mobilisation découle de la témérité du Chef de l’Etat qui a accepté d’organiser, sur décision personnelle et volontaire et sans budget préalable estimé, une rencontre internationale (sans infrastructures adéquates) qu’aucun autre Etat n’a voulu organiser (cf pièce n° 22).

    En acceptant d’organiser le Sommet de la CEN SAD au Bénin, le Chef de l’Etat comptait sur l’aide du Gouvernement libyen pour financer les dépenses.

    Les dépenses de réhabilitation et d’ameublement du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès n’étaient donc pas prévues au budget initial de l’Etat pour 2008, seule une dotation de 1 430 000 000 FCFA était inscrite dans la loi des finances 2008 au titre de l’entretien courant des deux ouvrages.

    Les travaux ont été réalisés en espérant leur prise en charge par les partenaires libyens. Ils ont coûté à notre pays le montant de 6429207327 FCFA. Malgré les multiples voyages en Libye, ce pays n’a contribué en définitive qu’à hauteur de 3.000.000 US, soit 1.500.000.000 FCFA.

    Finalement, les dépenses ont été supportées par le budget national et le Gouvernement a de façon dérogatoire, c’est-à-dire sans autorisation préalable du Parlement, engagé les dépenses à charge d’obtenir du Parlement leur intégration dans le cadre d’une loi de finances rectificative 2008.

    Cette loi de finances rectificative a été rejetée par le Parlement et le Président de la République a préféré recourir, sous sa seule responsabilité et autorité, à la prise de l’ordonnance n° 2008-05 du 5 novembre 2008 portant loi de finances rectificative 2008.

    La situation budgétaire des dépenses pour la gestion 2008 relative à la réhabilitation et à l’ameublement du Centre International des Conférences et du Palais des Congrès, se présente comme suit :

    - dotation initiale 2008 : 1 430 000 000

    - crédit supplémentaire : 5 590 232 000

    - nouvelle dotation : 6 954 542 000

    Ainsi, le dossier de réhabilitation et d’ameublement implique deux volets connexes liés : le volet relatif aux travaux et le volet concernant la budgétisation des dépenses.

    L’un des volets ne peut occulter l’autre et la responsabilité dans l’un ne peut s’apprécier sans celle dans l’autre.

    En effet, le Gouvernement est astreint au devoir de contrôle de l’exécution des dépenses de l’Etat. Ce devoir de contrôle gouvernemental se réalise au niveau des structures de l’Etat, notamment la Présidence de la République et les Ministères. Pour ce faire, le Gouvernement avait à sa disposition, l’ensemble des documents comptables, administratifs et contractuels. Les dépenses de réhabilitation et d’ameublement ont donc été vérifiées avant leur inscription au budget de l’Etat. Il ne pouvait pas ne pas le faire avant de solliciter la certification desdites dépenses par le Parlement. Pourquoi ces dépenses sujettes à caution n’ont-elles pas été détectées et rejetées ?

    En outre, il revient au Gouvernement en Conseil des Ministres d’examiner et d’adopter le projet de budget élaboré par le Ministre en charge des Finances. Le projet de budget général de l’Etat gestion 2008 remanié a été adopté par la prise du décret n° 2008/7534 du 24 septembre 2008 portant transmission à l’Assemblée Nationale du projet de loi de finances rectificative pour la gestion 2008. Le Gouvernement a-t-il inscrit sciemment des dépenses frauduleuses dans le projet de budget 2008 remanié transmis au Parlement ? N’est-il pas responsable pour avoir transmis à l’Assemblée Nationale un tel projet de budget remanié ?

    Enfin, les députés ont évoqué des malversations au niveau du dossier CEN SAD pour refuser le vote du collectif budgétaire 2008. La réponse du Chef de l’Etat a été de prendre une ordonnance, rendant exécutoires les dépenses contestées et suspectées sans émettre de réserve.

    Sur la base de ce qui précède, le cercle de responsabilités ne peut être limité aux seuls acteurs responsables de prétendues surfacturations. Le Chef de l’Etat qui a pris l’ordonnance est responsable de même que le Gouvernement qui a adopté le budget 2008 remanié. Dans ces conditions, le Gouvernement, avec à sa tête le Chef de Gouvernement, peut être traduit devant la Haute Cour de Justice pour avoir sciemment inscrit au budget remanié 2008 des dépenses frauduleuses entachées de surfacturations.

    Par ailleurs, si les surfacturations étaient avérées, la réparation doit s’élargir à tous les acteurs concernés y compris le Gouvernement, notamment le Chef de l’Etat et les Ministres.

    Pour finir, il faut rappeler que le dossier CEN SAD ne se limite pas au CIC et au Palais des Congrès. Il comporte plusieurs autres volets qui sont :

    Attribution de parcelles aux promoteurs immobiliers

    Viabilisation des sites : 19 274 166 443 FCFA

    Construction de 14 villas : 5 868 000 000 FCFA

    Extension du parking de l’aéroport : 6 675 941 126 FCFA

    Liaison Aéroport-Place du Souvenir-Air Afrique : 11 321 60S 030 FCFA

    Aménagement et équipement du palais des hôtes de marque (Palais de la République) : 2 717 807 003 FCFA

    Équipements de sécurité : 3 918 680066 FCFA

    Exonérations :

    Compte tenu des montants des investissements, il ne devrait pas y avoir une différence de traitement entre ces autres volets et le CIC et le Palais des Congrès.

    En effet, pourquoi l’IGE n’a pas initié la contre expertise financière de ces volets à l’instar de celle concernant le CIC et le Palais des Congrès ?

    Enfin, pourquoi le dossier Cen Sad s’est-il résumé finalement à la réhabilitation et à l’ameublement du Palais des Congrès et du Centre International des Conférences ? Où est-cet arbre qui cache la forêt ?

    Conclusion

    Pourquoi le dossier de réhabilitation et d’ameublement du CIC et du Palais des Congrès a-t-il été agité ? A-t-il un soubassement politique ou est-ce par souci de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ?

    Ce dossier a été agité par le Président de la République quelques semaines seulement après le limogeage du Gouvernement du Ministre en charge des Finances, pour cosignature d’un arrêté interministériel accordant des primes de motivation aux agents de santé sans l’accord préalable du Chef de l’Etat. Pourtant, des agents de onze autres ministères ont été aussi bénéficiaires de cette prime sans que les Ministres signataires aient été limogés.

    Et l’affaire Cen Sad est tombée subitement du ciel, comme du pain béni, en pleine lumière, avec à la clé, une accusation pour épingler le Ministre limogé.

    Il n’est indiqué nulle part dans le rapport de l’IGE ni dans celui de la commission KPOGNON que le Ministre en charge des Finances a pu tirer un revenu quelconque dans la gestion de ce dossier.

    Soulé Mana Lawani


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  • Bon après-midi, tout le monde. Bienvenue à la Maison-Blanche et bienvenue aux États-Unis d’Amérique. Je souhaite la bienvenue aussi à nos amis du Ghana, bien qu’ils nous aient coupé l’herbe sous le pied à la Coupe mondiale de football. (Rires) Où êtes-vous ? Là ? C’est vrai, on a failli gagner. Le Ghana, nous vous donnons rendez-vous en 2014. (Rires)

    C’est pour moi un insigne privilège de vous accueillir au Forum des jeunes leaders africains. Vous êtes venus de près d’une cinquantaine de pays. Vous reflétez la grandeur de l’histoire et de la diversité qui définit le continent. Vous vous êtes déjà distingués en étant des leaders dans la société civile, le développement, les milieux d’affaires et les groupes confessionnels ; un avenir extraordinaire vous attend.

    De fait, vous représentez l’Afrique qui est trop souvent passée sous silence, les progrès impressionnants qu’ont réalisés beaucoup d’Africains et votre potentiel illimité au XXIe siècle.

    J’ai convoqué ce Forum pour une raison bien simple. Comme je l’ai dit l’année dernière à Accra, je ne vois pas dans l’Afrique un monde à part ; je vois dans l’Afrique une partie fondamentale de notre monde interconnecté.

    Qu’il s’agisse de créer des emplois dans une économie mondiale, de dispenser un enseignement ou des soins de santé, de combattre les changements climatiques, de s’opposer aux extrémistes violents qui n’ont rien d’autre à offrir que la destruction ou de promouvoir des modèles de démocratie et de développement qui ont fait leurs preuves ; pour tout cela, le monde a besoin d’une Afrique forte, autonome et prospère.

    Le monde a besoin de votre talent et de votre créativité. Nous avons besoin de jeunes Africains qui se lèvent et font changer les choses, non seulement dans leurs propres pays et aussi de par le monde.

    Les États-Unis veulent être votre partenaire. Je suis heureux que ma secrétaire d’État, Mme CLINTON, vous ait déjà parlé et que des leaders de l’ensemble de mon gouvernement qui s’emploient jour après jour à approfondir nos partenariats se soient joints à nous.

    Je ne saurais imaginer un moment mieux choisi pour ce rassemblement. Cette année, les peuples de dix-sept nations à travers l’Afrique subsaharienne célèbrent cinquante ans d’indépendance. Quelle que soit la mesure retenue, l’année 1960 fut une année extraordinaire. Du Sénégal au Gabon, de Madagascar au Nigéria, les Africains étaient en liesse dans les rues ; ils baissaient les drapeaux étrangers et hissaient le leur.

    En l’espace de douze mois remarquables, près du tiers du continent a accédé à l’indépendance ; un soubresaut d’autodétermination qui finit par déboucher sur la célébration de "l’année de l’Afrique". Après une longue attente, les Africains étaient libres de tracer leur voie, de forger leur destinée.

    Certes, l’année 1960 s’est révélée mémorable pour une autre raison. Ici, aux États-Unis, ce fut l’année où un candidat à la présidence eut l’idée de proposer que les jeunes Américains consacrent une année ou deux de leur vie à servir le monde à l’étranger. Le candidat s’appelait John F. KENNEDY, et son idée allait donner naissance au Corps de la paix – l’un de nos merveilleux partenariats avec le monde, y compris l’Afrique.

    Mais bâtir une nation est une noble tâche qui n’en finit pas. Ici, aux États-Unis, plus de deux cents après notre indépendance, nous n’arrêtons pas de parfaire notre union. À travers l’Afrique aujourd’hui, on ne peut nier les difficultés auxquelles tant de gens se heurtent au quotidien ; pour nourrir leurs enfants, trouver du travail, survivre un jour de plus. Et trop souvent, c’est la seule image de l’Afrique que voit le monde.

    Mais aujourd’hui, vous représentez une vision différente, une vision de l’Afrique dynamique. Une Afrique qui met fin aux conflits d’antan, comme au Libéria, où, m’a dit la présidente SIRLEAF, les enfants d’aujourd’hui "n’ont pas connu le bout du fusil et n’ont pas eu à prendre la fuite". Une Afrique qui se modernise et qui crée des débouchés ; l’agro-alimentaire en Tanzanie, la prospérité au Botswana, le progrès politique au Ghana et en Guinée. Une Afrique engagée dans une révolution des services mobiles à large bande qui pourrait bien transformer le quotidien des générations à venir.

    Bref, c’est une Afrique capable de grandes réalisations comme en témoigne le fait qu’elle a accueilli la plus grande manifestation sportive au monde. Nous félicitons nos amis sud-africains. Et si la finale a été disputée entre deux pays européens, c’est en fait l’Afrique qui a gagné la Coupe du monde, comme on l’a entendu dire.

    Ainsi donc, une fois encore, l’Afrique vit un moment de promesse extraordinaire. Comme je l’ai dit l’année dernière, quand bien même ils ne revêtent pas l’aspect dramatique des luttes de libération du XXe siècle, les défis d’aujourd’hui seront au bout du compte encore plus lourd de sens. Car c’est à vous, jeunes pétris de talent et d’imagination, qu’il va incomber de construire l’Afrique au cours des cinquante prochaines années.

    L’avenir de l’Afrique appartient aux créateurs d’entreprises, tel le propriétaire d’une petite entreprise de Djibouti qui, naguère marchand de glaces, gère aujourd’hui un cabinet de comptabilité et fournit des conseils à d’autres entrepreneurs. Je veux parler de MIGUIL Hasan-Farah. Est-ce que MIGUIL est ici ? Le voilà. Ne soyez pas timide. Allez. (Applaudissements)

    Tandis que vous vous affairez à créer des emplois et des débouchés, les États-Unis travailleront avec vous, en encourageant les échanges et les investissements dont dépend la croissance. Voilà pourquoi nous sommes fiers d’accueillir cette semaine le forum de l’AGOA afin d’élargir les échanges entre nos pays, et aujourd’hui d’ailleurs, je vais avoir des entretiens avec des ministres du commerce, du commerce extérieur et de l’agriculture venus des quatre coins de l’Afrique subsaharienne. Voilà pourquoi encore notre initiative historique en faveur de la sécurité alimentaire ne se borne pas à l’acheminement de vivres ; elle vise aussi à partager les nouvelles technologies et à accroître la productivité et l’autonomie de l’Afrique.

    Personne ne devrait avoir à verser un pot-de-vin pour obtenir un emploi ou des services de base de la part d’agents publics. Dès lors, dans le cadre de notre stratégie de développement, nous mettons l’accent sur la transparence, la reddition de comptes et la présence de robustes sociétés civiles car telles sont les réformes qui peuvent mobiliser un changement doué d’un pouvoir transformateur. L’avenir de l’Afrique appartient aussi à ceux qui s’attèlent à la tâche de concrétiser ce genre de transparence et sont appliqués à la mise en œuvre des mesures contre la corruption.

    L’avenir de l’Afrique appartient à ceux qui prennent leur santé en main – telle la conseillère en matière de VIH/sida, venue du Malawi, qui aide d’autres séropositifs, comme elle, en partageant son témoignage – je veux parler de Tamara BANDA. Où est TAMARA ? La voilà. Merci, TAMARA. (Applaudissements)

    Notre initiative en faveur de la santé mondiale dépasse le simple cadre du traitement des maladies : elle vise aussi à renforcer la prévention et les systèmes de santé publique en Afrique. Comprenez-moi bien : nous continuons d’accroître les fonds affectés à la lutte contre le VIH/sida, à un niveau sans précédent, et nous continuerons de faire tout le nécessaire pour sauver des vies et investir dans des avenirs plus sains.

    L’avenir de l’Afrique appartient aussi aux sociétés qui protègent les droits de tous leurs habitants, en particulier des femmes, telle la journaliste ivoirienne qui se fait la championne des droits des femmes et des filles musulmanes – je veux parler d’Aminata KANE-KONE. Où est Aminata ? La voici. (Applaudissements)

    À vous et aux habitants de toute l’Afrique, je le dis : sachez que les États-Unis d’Amérique se tiendront à vos côtés dans votre quête de justice, de progrès, des droits de l’homme et de la dignité de tous.

    Bref, l’avenir de l’Afrique appartient à sa jeunesse, y compris à une femme qui inspire les jeunes du Botswana avec son émission de radio, "The Real Enchilada" — je veux parler de TUMIE RAMSDEN. Où est TUMIE ? Là – "The Real Enchilada". (Applaudissements)

    Tandis que vous poursuivez vos rêves – celui de faire des études, de trouver un emploi, de faire entendre votre voix, de mobiliser vos populations – l’Amérique veut appuyer vos aspirations. C’est pour cela que nous voulons donner aux jeunes Africains les moyens d’agir – en appuyant leur éducation et en multipliant les échanges éducatifs, comme celui qui a permis à mon père de venir du Kenya à l’époque où les Kényans rejetaient le colonialisme et tentaient de forger un nouvel avenir. Nous aidons à consolider les réseaux locaux de jeunes gens qui sont convaincus, comme on l’entend dire au Kenya de nos jours, que : "Yes Youth Can !" "Yes Youth Can !". (Rires et applaudissements)

    Bon, il s’agit d’un forum, c’est pourquoi nous avons consacré une partie du temps pour répondre à quelques questions. Je ne suis pas censé être le seul à parler. Je veux entendre ce que vous avez à dire et connaître vos objectifs et savoir comment nous pouvons être des partenaires capables de vous aider à les atteindre.

    Nous voulons que ce soit un commencement – le point de départ d’un nouveau partenariat et de nouveaux réseaux qui vont créer des débouchés pour des années à venir.

    Mais je vais conclure en vous livrant ces quelques réflexions. Vous êtes les héritiers de la génération de l’indépendance que nous célébrons cette année. Grâce à leurs sacrifices, vous êtes nés dans des États africains indépendants. Et tout comme les réalisations d’il y a cinquante ans sont pour vous une source d’inspiration, le travail que vous faites aujourd’hui inspirera les Africains pendant des générations à venir.

    Bon – je crois, TUMIE, que vous aimez envoyer des tweets (Rire) Et TUMIE a cité des paroles qui ont motivé un nombre incalculable de gens : "Si tes actions inspirent les autres à rêver davantage, à apprendre davantage, à faire davantage et à se dépasser davantage, alors tu es un leader".

    Donc, chacun d’entre vous qui êtes ici aujourd’hui, vous êtes un leader. Vous êtes une source d’inspiration pour les jeunes de votre pays.

    Vous êtes une source d’inspiration pour nous aux Etats-Unis. L’avenir est ce que vous faites de lui. Alors si vous continuez à rêver, continuez à travailler d’arrache-pied et continuez à apprendre et si vous n’abandonnez jamais, alors je suis confiant que vos pays et le continent tout entier et le monde tout entier en seront meilleurs.

    À vous tous, je dis "merci beaucoup". (Applaudissements)

    Texte envoyé par Patrick Eric Mampouya

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    Bon après-midi, tout le monde. Bienvenue à la Maison-Blanche et bienvenue aux États-Unis d’Amérique. Je souhaite la bienvenue aussi à nos amis du Ghana, bien qu’ils nous aient coupé l’herbe sous le pied à la Coupe mondiale de football. (Rires) Où êtes-vous ? Là ? C’est vrai, on a failli gagner. Le Ghana, nous vous donnons rendez-vous en 2014. (Rires)

    C’est pour moi un insigne privilège de vous accueillir au Forum des jeunes leaders africains. Vous êtes venus de près d’une cinquantaine de pays. Vous reflétez la grandeur de l’histoire et de la diversité qui définit le continent. Vous vous êtes déjà distingués en étant des leaders dans la société civile, le développement, les milieux d’affaires et les groupes confessionnels ; un avenir extraordinaire vous attend.

    De fait, vous représentez l’Afrique qui est trop souvent passée sous silence, les progrès impressionnants qu’ont réalisés beaucoup d’Africains et votre potentiel illimité au XXIe siècle.

    J’ai convoqué ce Forum pour une raison bien simple. Comme je l’ai dit l’année dernière à Accra, je ne vois pas dans l’Afrique un monde à part ; je vois dans l’Afrique une partie fondamentale de notre monde interconnecté.

    Qu’il s’agisse de créer des emplois dans une économie mondiale, de dispenser un enseignement ou des soins de santé, de combattre les changements climatiques, de s’opposer aux extrémistes violents qui n’ont rien d’autre à offrir que la destruction ou de promouvoir des modèles de démocratie et de développement qui ont fait leurs preuves ; pour tout cela, le monde a besoin d’une Afrique forte, autonome et prospère.

    Le monde a besoin de votre talent et de votre créativité. Nous avons besoin de jeunes Africains qui se lèvent et font changer les choses, non seulement dans leurs propres pays et aussi de par le monde.

    Les États-Unis veulent être votre partenaire. Je suis heureux que ma secrétaire d’État, Mme CLINTON, vous ait déjà parlé et que des leaders de l’ensemble de mon gouvernement qui s’emploient jour après jour à approfondir nos partenariats se soient joints à nous.

    Je ne saurais imaginer un moment mieux choisi pour ce rassemblement. Cette année, les peuples de dix-sept nations à travers l’Afrique subsaharienne célèbrent cinquante ans d’indépendance. Quelle que soit la mesure retenue, l’année 1960 fut une année extraordinaire. Du Sénégal au Gabon, de Madagascar au Nigéria, les Africains étaient en liesse dans les rues ; ils baissaient les drapeaux étrangers et hissaient le leur.

    En l’espace de douze mois remarquables, près du tiers du continent a accédé à l’indépendance ; un soubresaut d’autodétermination qui finit par déboucher sur la célébration de "l’année de l’Afrique". Après une longue attente, les Africains étaient libres de tracer leur voie, de forger leur destinée.

    Certes, l’année 1960 s’est révélée mémorable pour une autre raison. Ici, aux États-Unis, ce fut l’année où un candidat à la présidence eut l’idée de proposer que les jeunes Américains consacrent une année ou deux de leur vie à servir le monde à l’étranger. Le candidat s’appelait John F. KENNEDY, et son idée allait donner naissance au Corps de la paix – l’un de nos merveilleux partenariats avec le monde, y compris l’Afrique.

    Mais bâtir une nation est une noble tâche qui n’en finit pas. Ici, aux États-Unis, plus de deux cents après notre indépendance, nous n’arrêtons pas de parfaire notre union. À travers l’Afrique aujourd’hui, on ne peut nier les difficultés auxquelles tant de gens se heurtent au quotidien ; pour nourrir leurs enfants, trouver du travail, survivre un jour de plus. Et trop souvent, c’est la seule image de l’Afrique que voit le monde.

    Mais aujourd’hui, vous représentez une vision différente, une vision de l’Afrique dynamique. Une Afrique qui met fin aux conflits d’antan, comme au Libéria, où, m’a dit la présidente SIRLEAF, les enfants d’aujourd’hui "n’ont pas connu le bout du fusil et n’ont pas eu à prendre la fuite". Une Afrique qui se modernise et qui crée des débouchés ; l’agro-alimentaire en Tanzanie, la prospérité au Botswana, le progrès politique au Ghana et en Guinée. Une Afrique engagée dans une révolution des services mobiles à large bande qui pourrait bien transformer le quotidien des générations à venir.

    Bref, c’est une Afrique capable de grandes réalisations comme en témoigne le fait qu’elle a accueilli la plus grande manifestation sportive au monde. Nous félicitons nos amis sud-africains. Et si la finale a été disputée entre deux pays européens, c’est en fait l’Afrique qui a gagné la Coupe du monde, comme on l’a entendu dire.

    Ainsi donc, une fois encore, l’Afrique vit un moment de promesse extraordinaire. Comme je l’ai dit l’année dernière, quand bien même ils ne revêtent pas l’aspect dramatique des luttes de libération du XXe siècle, les défis d’aujourd’hui seront au bout du compte encore plus lourd de sens. Car c’est à vous, jeunes pétris de talent et d’imagination, qu’il va incomber de construire l’Afrique au cours des cinquante prochaines années.

    L’avenir de l’Afrique appartient aux créateurs d’entreprises, tel le propriétaire d’une petite entreprise de Djibouti qui, naguère marchand de glaces, gère aujourd’hui un cabinet de comptabilité et fournit des conseils à d’autres entrepreneurs. Je veux parler de MIGUIL Hasan-Farah. Est-ce que MIGUIL est ici ? Le voilà. Ne soyez pas timide. Allez. (Applaudissements)

    Tandis que vous vous affairez à créer des emplois et des débouchés, les États-Unis travailleront avec vous, en encourageant les échanges et les investissements dont dépend la croissance. Voilà pourquoi nous sommes fiers d’accueillir cette semaine le forum de l’AGOA afin d’élargir les échanges entre nos pays, et aujourd’hui d’ailleurs, je vais avoir des entretiens avec des ministres du commerce, du commerce extérieur et de l’agriculture venus des quatre coins de l’Afrique subsaharienne. Voilà pourquoi encore notre initiative historique en faveur de la sécurité alimentaire ne se borne pas à l’acheminement de vivres ; elle vise aussi à partager les nouvelles technologies et à accroître la productivité et l’autonomie de l’Afrique.

    Personne ne devrait avoir à verser un pot-de-vin pour obtenir un emploi ou des services de base de la part d’agents publics. Dès lors, dans le cadre de notre stratégie de développement, nous mettons l’accent sur la transparence, la reddition de comptes et la présence de robustes sociétés civiles car telles sont les réformes qui peuvent mobiliser un changement doué d’un pouvoir transformateur. L’avenir de l’Afrique appartient aussi à ceux qui s’attèlent à la tâche de concrétiser ce genre de transparence et sont appliqués à la mise en œuvre des mesures contre la corruption.

    L’avenir de l’Afrique appartient à ceux qui prennent leur santé en main – telle la conseillère en matière de VIH/sida, venue du Malawi, qui aide d’autres séropositifs, comme elle, en partageant son témoignage – je veux parler de Tamara BANDA. Où est TAMARA ? La voilà. Merci, TAMARA. (Applaudissements)

    Notre initiative en faveur de la santé mondiale dépasse le simple cadre du traitement des maladies : elle vise aussi à renforcer la prévention et les systèmes de santé publique en Afrique. Comprenez-moi bien : nous continuons d’accroître les fonds affectés à la lutte contre le VIH/sida, à un niveau sans précédent, et nous continuerons de faire tout le nécessaire pour sauver des vies et investir dans des avenirs plus sains.

    L’avenir de l’Afrique appartient aussi aux sociétés qui protègent les droits de tous leurs habitants, en particulier des femmes, telle la journaliste ivoirienne qui se fait la championne des droits des femmes et des filles musulmanes – je veux parler d’Aminata KANE-KONE. Où est Aminata ? La voici. (Applaudissements)

    À vous et aux habitants de toute l’Afrique, je le dis : sachez que les États-Unis d’Amérique se tiendront à vos côtés dans votre quête de justice, de progrès, des droits de l’homme et de la dignité de tous.

    Bref, l’avenir de l’Afrique appartient à sa jeunesse, y compris à une femme qui inspire les jeunes du Botswana avec son émission de radio, "The Real Enchilada" — je veux parler de TUMIE RAMSDEN. Où est TUMIE ? Là – "The Real Enchilada". (Applaudissements)

    Tandis que vous poursuivez vos rêves – celui de faire des études, de trouver un emploi, de faire entendre votre voix, de mobiliser vos populations – l’Amérique veut appuyer vos aspirations. C’est pour cela que nous voulons donner aux jeunes Africains les moyens d’agir – en appuyant leur éducation et en multipliant les échanges éducatifs, comme celui qui a permis à mon père de venir du Kenya à l’époque où les Kényans rejetaient le colonialisme et tentaient de forger un nouvel avenir. Nous aidons à consolider les réseaux locaux de jeunes gens qui sont convaincus, comme on l’entend dire au Kenya de nos jours, que : "Yes Youth Can !" "Yes Youth Can !". (Rires et applaudissements)

    Bon, il s’agit d’un forum, c’est pourquoi nous avons consacré une partie du temps pour répondre à quelques questions. Je ne suis pas censé être le seul à parler. Je veux entendre ce que vous avez à dire et connaître vos objectifs et savoir comment nous pouvons être des partenaires capables de vous aider à les atteindre.

    Nous voulons que ce soit un commencement – le point de départ d’un nouveau partenariat et de nouveaux réseaux qui vont créer des débouchés pour des années à venir.

    Mais je vais conclure en vous livrant ces quelques réflexions. Vous êtes les héritiers de la génération de l’indépendance que nous célébrons cette année. Grâce à leurs sacrifices, vous êtes nés dans des États africains indépendants. Et tout comme les réalisations d’il y a cinquante ans sont pour vous une source d’inspiration, le travail que vous faites aujourd’hui inspirera les Africains pendant des générations à venir.

    Bon – je crois, TUMIE, que vous aimez envoyer des tweets (Rire) Et TUMIE a cité des paroles qui ont motivé un nombre incalculable de gens : "Si tes actions inspirent les autres à rêver davantage, à apprendre davantage, à faire davantage et à se dépasser davantage, alors tu es un leader".

    Donc, chacun d’entre vous qui êtes ici aujourd’hui, vous êtes un leader. Vous êtes une source d’inspiration pour les jeunes de votre pays.

    Vous êtes une source d’inspiration pour nous aux Etats-Unis. L’avenir est ce que vous faites de lui. Alors si vous continuez à rêver, continuez à travailler d’arrache-pied et continuez à apprendre et si vous n’abandonnez jamais, alors je suis confiant que vos pays et le continent tout entier et le monde tout entier en seront meilleurs.

    À vous tous, je dis "merci beaucoup". (Applaudissements)

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    Allocution de Mme Hillary RODHAM CLINTON, Secrétaire d’État des États-Unis au Forum du président avec les jeunes leaders africains

    Le 3 août 2010, Auditorium Loy Henderson du department d’État, Washington, D.C

    Un grand merci à vous tous. Je suis ravie de vous voir. Il fallait bien que je revienne travailler pour me remettre du mariage de ma fille. (Rires) Et l’une des raisons pour lesquelles je suis revenue, c’est que je tenais à vous souhaiter à tous la bienvenue ici au Département d’État et à vous dire le grand plaisir que nous avons à accueillir ce forum de jeunes leaders.

    Je sais que dans le courant de l’après-midi, vous aurez la chance d’aller à la Maison Blanche où vous rencontrerez le président OBAMA. Et je pense que vous savez, d’après ce que vous avez déjà entendu aujourd’hui et ce qu’a dit mon ami et assistant extraordinaire pour l’Afrique, Johnnie CARSON, l’importance de l’engagement et de l’intérêt de ce gouvernement, à commencer par le président, pour l’Afrique et particulièrement pour l’avenir de l’Afrique ; parce que nous savons que ce sont des personnes comme vous tous, et d’autres qui ne sont pas ici actuellement, qui détermineront l’avenir de l’Afrique.

    L’Afrique est un continent aux possibilités exceptionnelles, un endroit où il y a tant d’opportunités à saisir. Soixante pour cent de la population de l’Afrique a moins de 25 ans. Il y a donc beaucoup à faire pour s’assurer que ces jeunes soient éduqués, qu’ils soient en bonne santé, qu’ils soient motivés et qu’ils reçoivent les outils qui accompagnent les opportunités.

    Mais cela signifie également que l’Afrique porte en elle non seulement le potentiel, mais encore la promesse de devenir un leader dans les domaines de l’innovation, de la conception, de la créativité, du devenir de vous tous, de vos familles, vos communautés et vos pays.

    Parmi vous, il y a des personnes qui ont déjà lancé des entreprises. Vous avez créé des ONG ; vous avez réalisé des films ; vous avez été des artisans de la paix ; vous avez travaillé avec des jeunes à risque ; vous vous êtes occupés de personnes vivant avec le VIH-sida ; vous vous êtes battus pour que cesse la maltraitance de certains des habitants les plus vulnérables du continent. Vous avez recherché des solutions au niveau local. Et vous avez été témoins de progrès sans précédent depuis votre naissance.

    La pauvreté et la mortalité infantile ont diminué dans la plus grande partie du continent. Davantage d’enfants vont à l’école primaire. Le Ghana, le Botswana, l’Afrique du Sud et d’autres pays ont récemment organisé des élections remarquables pour leur liberté et leur honnêteté.

    Un nombre croissant d’Africains pensent avoir désormais le pouvoir et le devoir de façonner leur propre vie, d’aider leur communauté, de demander des comptes au gouvernement. C’est pourquoi, en dépit de tous les défis dont nous entendons beaucoup parler, je veux me concentrer sur ces progrès, parce que c’est en nous basant sur ces aspects positifs que nous pouvons encourager et entraîner encore plus de progrès.

    En fin de compte, c’est votre responsabilité.  Le président et moi-même croyons fermement en la promesse de l’Afrique et nous pouvons offrir notre contribution de loin ainsi que nos encouragements, mais, en fin de compte, c’est à vous et à vous et à vos communautés qu’il appartient de faire ce qu’il faut pour que les progrès continuent et s’amplifient.

    Tous les enfants, tous les garçons et toutes les filles méritent de parcourir tout le chemin que traceront pour eux les talents que Dieu leur a donnés, leur potentiel et leur travail assidu.

    Cela veut dire que l’éducation est un droit, et non un luxe. Cela veut dire que le plus grand nombre possible de jeunes doit recevoir la meilleure éducation possible. Cela veut dire que toutes les femmes enceintes doivent pouvoir bénéficier de soins prénatals et d’une aide pour l’accouchement pour assurer un bon départ à tous les enfants. Cela veut dire que tout le monde doit pouvoir vivre dans un environnement sûr – une maison, un toit pour se protéger, un salaire équitable pour le travail effectué – et que tout le monde a le droit de suivre ce que lui dicte sa conscience en matière de religion comme de politique et d’exprimer son opinion sans craindre d’être marginalisé, réduit au silence ou pire. Nous croyons que vous avez les talents, la détermination et la capacité nécessaires pour réaliser ces rêves.

    Quand le président Obama a prononcé son allocution devant le Parlement du Ghana il y a un an, il a déclaré que les Africains devaient prendre en main leur destinée. Et il s’était engagé à œuvrer avec les dirigeants et les habitants de l’Afrique en tant qu’amis et partenaires dans un esprit de respect mutuel et de transparence. Nous sommes prêts à être vos partenaires.

    Qu’entend-on par partenariat ? En bref, cela signifie que nous devons rechercher le développement d’une manière différente. Nous devons faire davantage d’efforts pour développer le commerce et nous devons encourager les relations commerciales entre les pays africains. Cela signifie que nous devons rendre le secteur privé plus compétitif. Vous avez été nombreux à avoir le privilège de voyager. Vous vous êtes rendus en Europe. Vous vous êtes désormais rendus aux États-Unis. Vous avez rencontré la diaspora de votre pays et vous entendez souvent parler de son succès. Nous voulons que ce succès se produise à l’endroit même où vous vivez et nous voulons supprimer les obstacles toujours en place. (Applaudissements.)

    Nous voulons vous aider à moderniser les moyens qui vous permettent de créer et de distribuer de l’énergie propre, de potentialiser votre agriculture qui est toujours l’activité essentielle et la source de revenus de la plupart des habitants de l’Afrique subsaharienne.

    Nous voulons vous aider à renforcer les institutions démocratiques. Les élections sont formidables, mais elles ne représentent qu’un élément de la démocratie – la liberté de la presse, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le respect des d


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  • Mali: Le projet de budget 2010 s'équilibre désormais en recettes à 1 148 milliards 502 millions 105 mille francs CFA contre 1 101 milliards 603 millions 624 mille francs CFA dans le budget initial et, en dépenses à 1 196 milliards 129 millions 340 mille francs CFA contre 1 277 milliards 927 millions 822 mille francs CFA. Le taux de progression de ce nouveau budget remonte à  36,92 %. Un gap important créé par un besoin de financement de la filière coton et de nouvelles inscriptions. Cette décision du conseil des ministres tenu hier au palais de Koulouba. L'ensemble du texte sera envoyé à l'Assemblée dès ce jour. (Billet envoyé par Malick Coulibaly)

     

     


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  • La Lépi et le véto de l’UN

     

    Le chef suprême des Armées, après avoir mis en place toute une armada, pour lancer le RENA, une formule simplifiée de la Lépi (Liste Electorale Permanente Informatisée), a lancé sa troupe sur le champ de bataille. Volontaristes, prompts et engagés, les ministres de la République avaient abandonnés bureaux climatisés et fauteuils roulants pour aller conquérir les Oui du peuple, ingrédients nécessaires pour conclure d’un soutien populaire à la réalisation de la Lépi en dépit du véto de l’Union fait la Nation, un groupe de leaders hétéroclites, rangés en ordre de bataille. Ils ont parcouru tout le pays, du nord au sud de l’est à l’ouest pour sensibiliser les populations, leur inculquer l’urgence d’une Lépi pour les joutes électorales couplées de 2011. De peur que le peuple soit endoctriné par des voix peu recommandables, les ministres avaient tout l’air des agents recrutés par le contrôleur permanent de supervision de la Lépi : plus que l’art de convaincre, ils avaient à leur portée le patois pour faire passer le message convenu. Depuis le Palais, les échos parvenaient au chef suprême des Armées que sur l’autre front, des rebelles étaient prêts à mettre à mal le processus, dans lequel étaient engagés maintenant : le pouvoir, le peuple, les agents recenseurs parachutés dans une zone Z et les cartographes recrutés. Il apparaît évidemment qu’à l’analyse des faits que des désaccords sur des principes de la réalisation programmée d’une Lépi uni décor et non consensuelle, sont la pomme de discorde. C’est alors que le chef suprême des Armées initie une rencontre formelle avec les leaders de l’UN pour s’enquérir des nouvelles qui se répandent dans la cité. Toujours sur ses gardes le chef des leaders évoque des principes non négociables ; il propose une pause du Turbo lancé sur la Lépi qui est un instrument très sensible dans l’appareillage électoral. A défaut de faire marche en arrière, avertit-il, il propose au nom de ses paires d’imposer par la loi un véto qui va contraindre le chef suprême des Armées de déposer les armes. Je dois moi-aussi déposer mon stylo et rentrer dans ce labyrinthe où il m’est maintenant difficile de répondre à cette énigme : « A qui va céder ? »

    Par M.A.

     


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