•  Depuis une décennie, le Centre International Kofi Annan au Maintien de la Paix (KAIPTC) s’investie dans la formation du personnel en armes et du personnel des OSC qui luttent contre la prolifération  des Armes Légères et de Petits Calibres  (ALPC), en Afrique. C’est pour évaluer l’impact de ladite formation que le centre a initié une tournée en Afrique de l’ouest pour rencontre les anciens stagiaires du centre, afin d’échanger avec ces derniers. Les actions menées sur le terrain par RASALEB (Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin) a été au centre des débats.

     Par Martin AÏHONNOU

     La rencontre qui s’est déroulée le jeudi 03 juillet 2014 entre Madame Afoua LAMPTEY, chargée de programme du KAIPTC et les membres du RASALEB, au CNLCPAL (COMMISSION NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA PROLIFERATION DES ARMES LEGERES) a portée sur l’évaluation et l’utilité du Programme de Formation reçue au KAIPTC par les participants et leurs pays au Centre Kofi Annan sur les Armes Légères et de Petits Calibres, a été très riche. A en croire Monsieur TOUDONOU, le Trésorier Général du RASALEB, le Centre Kofi Annan fait un travail formidable en terme de sécurité et de maintien de la paix en Afrique, pour la simple raison qu’il se déploie dans la formation et de l’information des stagiaires qui viennent de l’Afrique, et dont les statuts sont définis : militaire, gendarme, policier et membre de la société civile. « La paix n’est pas un vain mot », c’est pourquoi, il faut féliciter le centre qui a fait cette option et encourager les bailleurs qui l’accompagnent. « RASALEB pour sa part bénéficie de l’expertise de ses membres qui sont régulièrement formés au centre Kofi Annan dans la lutte qu’il mène sur le terrain », a fait signifier la présidente de RASALEB, Pascaline AHOUANGNIGAN, à la chargée de programme.  En effet, depuis sa création en 2007, RASALEB est au front dans la recherche d’information et dans la sensibilisation des populations et des fabricants locaux d’armes. A en croire la présidente du RASALEB, c’est grâce à RASALEB, que le concept d’ALPC est rentré dans le langage quotidien des Béninois, pour la simple raison que RASALEB  héberge en son sain une association de journalistes et de communicateurs efficaces et rompus à la tâche. Il s’agit de l’AJBEPSD (Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement). Dans sa recherche de savoir les actions que mène actuellement RASALEB pour que la loi sur les ALPC en souffrance au Parlement soit vite votée, la présidente Pascaline AHOUANGNIGAN a fait l’état des lieux et exposé les actions en cours pour que les parlementaires s’intéressent à nouveau à ce projet de loi passé entre temps en proposition de loi, afin que le Bénin dispose d’une loi, conforme à la convention de la CEDEAO, sur les ALPC ; et comme rien ne peut se faire sans moyens financiers, le Trésorier général de RASALEB a déploré le manque criard de financement à l’endroit de RASALEB pour mener à bien ses activités. Entre autre, des propositions ont été faites pour l’amélioration de la formation et du séjour des stagiaires au KAIPTC. Il a été relevé aussi le flou qui a entouré la désignation du soi-disant membre du RASALEB à la formation qui se déroulera du 21 au 25 juillet 2014 ; pour éviter de telles anomalies à l’avenir les membres du RASALEB ont souhaité que le KAIPTC informe RASALEB en temps réel du processus de nomination. Rappelons que c’est le bureau RASALEB  et les anciens stagiaires qui ont pris part la séance de travail.


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  • Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, signera la Déclaration de la Montagne de la Table qui appelle à l’abolition des lois pénales concernant les délits de diffamation et d’insulte en Afrique lors d’une cérémonie qui aura lieu au Palais des Congrès à Niamey au Niger le mercredi 30 novembre à 10 heures. 
     

    Le président Mahamadou Issoufou sera le premier chef d’état à signer le document qui exige aussi que la liberté de la presse soit au cœur des discussions en Afrique. 

     

    La Déclaration de la Montagne de la Table a été adoptée lors du Congrès mondial des journaux, le rendez-vous annuel de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA), en 2007 au Cap en Afrique du Sud. 

    De nombreuses associations défendant la liberté de la presse et organisations de la société civile ainsi que l’Archevêque sud-africain Desmond Tutu ont adopté la Déclaration qui considère les lois pénales sur la diffamation et l’insulte comme étant un des plus graves obstacles à l’avenir d’une presse indépendante en Afrique et appelle à leur abolition. 

                     Source:rap21@wan.asso.fr

    Lire la déclaration complète ici:

    http://martinsaihonnou.blogg.org/index.php?recherche=declaration+de+la+montagne+de+la+table&idblog=47264


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    LA PRESSE AFRICAINE DANS l’ŒIL DU CYCLONE

    Le Directeur de TAM-TAM D'AFRIQUE Assigné en Justice

    Des Organisations de Défense des Droits de l'homme Relative à l'assignation en Justice du Directeur de Publication  de TAM-TAM D'AFRIQUE

    Les organisations non gouvernementales signataires de la présente note sont indignées par la citation directe de monsieur Antoine Ernest OLESSONGO, ancien président du Tribunal d'instance de Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville à l'endroit de M. Laudes Martial MBON, directeur de publication de l'hebdomadaire Tam-tam d'Afrique.

    Elles dénoncent une procédure opportuniste, honteuse et craignent que l'assignation de ce journaliste en justice pour la publication des faits largement connus et diffusés auprès des autorités judiciaires et administratives, ne soit une atteinte inadmissible contre la liberté de presse et le droit de défendre les victimes de la mauvaise administration de la justice.

    En effet, dans sa parution n° 386 du  15 juin 2011, l'hebdomadaire Tam-tam d'Afrique, paraissant à Brazzaville, a publié un  article dans lequel, il rapportait les propos contenus dans une « plaidoirie » de deux organisations de défense des droits : Cercle uni pour les droits de l'homme et la culture de paix (Cudhoc) et Cercle national pour les droits de l'homme et la paix (Cndhp).

    Cette "plaidoirie", largement diffusée auprès des autorités judiciaires, fait état du traitement indélicat d'une affaire concernant la veuve ATIGA par monsieur Antoine Ernest OLESSONGO, ex-président du Tribunal d'instance de Mfilou. 

    Suite à la parution de cet article, le 12 juillet 2011 par voie de citation directe Monsieur Antoine Ernest OLESSONGO a enjoint M. Laudes Martial MBON, à comparaitre ce 21 juillet 2011 devant la Troisième chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Brazzaville, aux fins de répondre des chefs de diffamation et d'injures publiques, crimes prévus et punis par les articles 373 du code pénal congolais. L'ex-président du tribunal d'instance de Mfilou exige des dommages et intérêts de 200.000.000 francs CFA.

    Les organisations des droits de l’Homme relèvent les éléments suivants :

    1.     tout citoyen a le droit de saisir les cours et tribunaux pour faire entendre sa cause. A ce titre, M. Antoine Ernest OLESSONGO, ancien magistrat congolais, défenestré de la magistrature pour faute professionnelle lourde, n'a pas fait usage de son droit de réponse conformément à la loi n° 8-2001 du 12 novembre 2001 portant sur la liberté de l'information et de la communication.

    2.    M. Antoine Ernest OLESSONGO en demandant des dommages et intérêts exorbitants se livre à une action destructrice de la presse, car sachant qu'aucun journal n'est en mesure de payer une telle somme.

    Par conséquent, les organisations de la société civile demandent à la justice congolaise de protéger la liberté de presse et garantir à M. Laudes Martial MBON, un procès juste et équitable.

    PS : Pour votre information, l'audience a été renvoyée au 18 août 2011.

     

    Fait à Brazzaville, le 20 juillet 2011

     

    Les Signataires

     

    Pour le Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH)

    Président Maixent Fortuné HANIMBAT

     

    Pour le Cercle national des Droits de l’Homme et la Paix (CNDHP)

    Président Edmond Nazaire MATONGO

     

    Pour l’Association de Défense et de Promotion des Droits des Populations Autochtones (ADPPA)

    Président Jean NGANGA

     

    Pour l’Observatoire Congolais de Droits de l’Homme (OCDH)

    Directeur exécutif Roger BOUKA OWONO

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    Le Gouvernement OUATTARA Emprisonne un Journaliste

    LE COMITÉ POUR LA PROTECTION DES  JOURNALISTES

    330 7th Avenue, 11th Fl., New York, NY 10001 USA

    En Côte d’Ivoire: le gouvernement Ouattara emprisonne un journaliste

    New York, le 22 juillet 2011—Les autorités de la Côte-d'Ivoire ont arrêté jeudi dernier un journaliste pour avoir animé une émission-débat télévisée soutenant l'ancien président ivoirien évincé, Laurent Gbagbo, selon des journalistes locaux.

    Hermann ABOA, animateur à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), la première chaîne de télévision publique ivoirienne, est détenu dans une prison du camp de gendarmerie d'Agban, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, ont dit des journalistes au CPJ.

    Il a été inculpé par le procureur de la République d'activités antiétatiques, notamment l’atteinte à la défense nationale, l'atteinte à l'ordre public, participation à un mouvement insurrectionnel, et l'incitation à la haine raciale, a déclaré au CPJ une source proche du dossier qui a parlé sous couvert de l'anonymat.

    Ces accusations sont liées à une émission-débat intitulée Raison d'État dont M. ABOA était un des animateurs au cours des cinq mois de crise politique qui ont suivi le second tour du scrutin contesté qui avait opposé l’actuel président, ALASSANE OUATTARA, et le président sortant, Laurent GBAGBO. Cette émission recevait exclusivement des invités soutenant M. GBAGBO, alors président, qui contrôlait la RTI avant qu’il ne soit évincé en avril dernier par les forces fidèles à M. OUATTARA.

    "Les poursuites contre Hermann ABOA pour avoir animée une émission de télévision contredisent le discours de réconciliation nationale du président OUATTARA et les promesses de son gouvernement de ne pas persécuter les journalistes ayant travaillé pour la presse pro-GBAGBO", a déclaré Mohamed KEITA, coordonnateur du Plaidoyer pour l’Afrique du CPJ. "Nous demandons la libération immédiate de M. ABOA et l’abandon des charges retenues contre lui".

    Une quinzaine de personnes, parmi lesquelles six autres journalistes et des personnalités des médias sont détenus depuis plusieurs semaines par le gouvernement de M. OUATTARA, sous des accusations d'activités antiétatiques liées à leur militantisme en faveur de M. GBAGBO, selon des médias et des recherches du CPJ. : http://www.cpj.org/fr/2011/07/en-cote-divoire-le-gouvernement-ouattara-emprisonn.php

    Le COMITÉ POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES (CPJ), est une organisation indépendante, à but non lucratif basée à New York et dévouée à défendre la liberté de la presse dans le monde depuis 1981

    Textes envoyés par Patick Eric Mampouya


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  • Côte d’Ivoire : Me Verges , l’avocat français, assurant le conseil de Laurent Gbagbo, désormais ex-président de la Côte d’Ivoire, assigné en résidence surveillée dans le nord du pays, a été refoulé ce vendredi 6 mai 2011 à son arrivée à l’aéroport d’Abidjan. Venu pour assister son client qui était en train d’être  auditionné par le procureur de la République dans le cadre des massacres de plus de 3000 mille ivoiriens tués dans la crise post-élctorale ; ce dernier a été obligé de rebrousser chemin parce que les nouvelles autorités ivoiriennes ont estimé que le visa qu’il detenait n’était pas délivré par l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris.

    L’investiture du président Allassane Ouatara a été reportée pour le 21 mai 2011 et sera placée sous l’égide du Grand chancelier de l’Ordre Nationale de Côte d’Ivoire. Dans une décision rendue par Paul Yao N’dré, président du Conseil Constitutionnel  de Côte d’Ivoire, cela ne viole pas la loi parce que les décisions prises au plan internationale l’emportent sur les décisions internes. Rappelons qu’à l’issu de l’élection présidentielle d’octobre 2010, pendant que le Conseil constitutionel proclamait élu le président Laurent Gbagbo, la communauté internationale refusait de reconnaître la victoire de ce dernier sur son challenger, Allassane Ouatara, proclamé élu en première instance par la Ceni.

    Niger : L’ex-président Tandja ne pourra plus jouir de la liberté provisoire accordée par le juge. Le procureur de la République vient d’interjeter appel contre la décision en soulevant 3 nouveaux chefs-d’accusation contre lui, demandant au juge d’examiner au cas par cas les 3 chefs d’accusation. Du coup la décision de mise en liberté provisoire a été annulée. Le juge pourra à nouveau statuer le mardi 10 mai 2011. Au prime abord, l’ex-président du Niger Mamadou Tandja avait été accusé de détournement de 4 milliards de fcfa.

    Gabon : L’immunité du parlementaire André MBA OBAME  a été levée par les parlementaires gabonais à l’issu de la plénière du jeudi  5 mai 2011. Pour les députés de l’Assemblée naionale du Gabon, la levée de l’imunnité de André MBA OBAME doit être effective ; par contre l’opinion publique gabonnaise estime que la brouille entre Mba Obame est une querelle de palais qui n’a pas d’incidence sur la démocratie. André Mba Obame, thuriféraire du régime défunt de Bongo, père, ministre de l’intérieur pendant 24 ans, s’est vu dans la peau du président, en se proclamant président de la République quelques mois après la présidentielle qui a porté Ali Bongo au pouvoir.

    Par GERMINAL


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  • Portrait d’un Stratège à l’Esprit du "Guerrier"

    Il y a deux semaines, j’ai parlé de la force intérieure dans ma chronique. La semaine dernière j’ai parlé du Leadership orienté changement. Certains membres du Cerveau Collectif Africain m’ont écrit pour demander à quoi peuvent servir des chroniques qui ne mettent pas l’accent sur les lacunes de nos gouvernants relativement aux points cités.

    Je voudrais avant d’aborder la chronique du jour, dire que l’Afrique n’est pas malade de ses gouvernants mais de ses intellectuels, cadres et autres qui ne font que deux choses :

    1.     Trouver que tout est bon quand ils ont leur compte ou quand ils aiment la tête de celui qui est au pouvoir

    2.    Trouver que tout est mauvais quand ils ne trouvent pas leur compte ou quand ils n’aiment pas la tête de celui qui est au pouvoir

    J’ai dans ma propre famille, une sœur qui trouvera toujours que Boni YAYI a raison et une autre qui trouvera toujours que Boni YAYI à tort. Je me rappelle, âgé de 17 ans, je suivais un débat sur les Dragons Football Club de l’Ouémé, une équipe du Bénin initiée par mon défunt père. Un des participants déclare que mon feu père, à l’époque vivant, a détourné pendant longtemps l’argent du club.

    J’ai pris un taxi-moto, je suis allé demander à mon père si c’était vrai ; il me répondit que non et me le prouva avec des preuves et des arguments. Je retournai surplace et me présenta comme son fils, expliqua ce que j’ai entendu et ce que mon père vient de me déclarer. L’auteur de la déclaration me présenta des excuses et expliqua que ma démarche l’a plus convaincu que mes propos.

    Que voulons-nous, le développement de l’Afrique ou l’avènement au pouvoir de ceux qu’on aime ? Nous devons comprendre que lorsque le pouvoir est confié légalement à quelqu’un pour un certain nombre d’années, nous devons l’aider à réussir car de sa réussite dépend les conditions dans lesquelles nous pourrions lui reprendre le pouvoir. Nous devons voir l’Afrique au-delà de nos intérêts égoïstes et de notre volonté.

    J’ai rencontré dans ma vie quatre catégories de personnes :

    1.     Ceux qui font l’actualité par leur vision, leur action, et qui ainsi, suscitent des changements positifs ;

    2.    Ceux qui agissent sans vision et qui perdent leur temps et celui des autres ;

    3.    Ceux qui subissent la vision ou l’action des autres ;

    4.    Ceux qui critiquent tout de certains et applaudissent tous des autres ;

    L’Afrique est en majorité constituée des trois dernières catégories, les victimes, les chercheurs de gloire et les griots au sens négatif du terme. Le but du Cerveau Collectif Africain, des Ambassadeurs du Développement, du Coaching Africain est de faire de chaque africain quelqu’un qui fait l’actualité, qui produit des changements positifs, le progrès, le mieux-être.

    Pour que l’Afrique gagne, il faut que chacun de nous s’engage :

    -        A être si fort que rien ne peut perturber sa paix intérieure

    -        A parler de santé, de bonheur et de prospérité à chaque personne à qui il parle

    -        A aider chacun de ses amis à sentir ce qu'il a comme potentiel en lui et combien le fait de le connaître fait une différence dans nos vies

    -        A regarder le côté ensoleillé de chaque chose et à transformer son optimisme en action

    -        A penser seulement ce qu'il y a de meilleur, à travailler seulement pour le meilleur, et à s’attendre au meilleur

    -        A être aussi enthousiasmé par le succès des autres que par le sien

    -        A oublier les erreurs passées et à penser aux réussites futures

    -        A être toujours chaleureux et à sourire à toutes les créatures vivantes qu’il croise

    -        A tellement se consacrer à son développement personnel qu'il ne lui reste plus de temps pour critiquer les autres

    -        A être trop serein pour se faire du souci, trop noble pour être en colère, trop fort pour avoir peur, trop généreux pour en vouloir à qui que ce soit, et trop heureux pour considérer comme "problèmes" les obstacles qu’il saura contourner

    Comment donner pour gagner, comment servir pour être servi, comment aimer pour être aimé, comment soutenir un opposant politique pour le battre ? Comment garder comme médecin privé son plus grand ennemi politique ? Oui, le Président Sourou MIGAN APITHY l’a fait en gardant jusqu’à sa mort comme médecin privé son plus grand ennemi politique, le Président AHOMADEGBE.

    Pour le faire, une seule chose, il faut être un stratège. Le stratège possède l’esprit du "guerrier". Surprenant de voir cela alors que l’on ne parle pas de campagne de guerre.

    Non, ça ne l’est pas, car même dans le milieu de l’entreprise et du dépassement de soi, cet esprit est profondément nécessaire. Voici ses principales caractéristiques :

    -        Il possède une grande cause, noble, pour laquelle il se bat

    -        Il est un conquérant, qui possède le désir d’aller au contact de l’autre, fait corps avec sa cause et fait preuve d’une extraordinaire ténacité. Aussi, sa parole le lie à son destin

    -        Il connaît l’art des renversements et des retournements de situation. Il est prêt à envisager toutes sortes d’éventualités

    -        Il est animé d’une très grande conviction et d’un profond sang-froid. Il est fidèle et a un véritable respect des engagements mutuels

    -        Il ne joue pas de rôle, il incarne totalement sa cause en paroles et en actes. Il sait déjouer toute hypocrisie ou faux semblant

    -        Il a un véritable don pour transformer une obéissance réglementaire en adhésion sans faille. Il sait stimuler les émotions et les désirs d’honneur et de gloire

    -        Il possède une grande disponibilité à l’écoute de l’autre ainsi qu’à sa propre autocritique

    -        Il est par certains côtés l’homme de la démesure, car il veut aller loin. Mais il sait également qu’il est limité par ses devoirs et un certain ordre, qu’il s’est fixé à lui-même pour pouvoir atteindre son but de manière organisée

    -        Il faut mériter sa confiance, et lorsque l’on a mérité sa confiance il établit une relation privilégiée

    -        Enfin, il accepte les dangers, inhérents à toute vie humaine. Car il sait que la victoire ne s’obtient qu’en s’engageant, et que ne pas atteindre son but serait le plus grand et le plus douloureux des dangers.

    Ça c’est pour la combativité du stratège. Alors maintenant, voilà ce qui est, à mon sens, ses autres caractéristiques indispensables :

    -        Il a un grand esprit de méthode, pour prévoir avec minutie les scénarios du possible. En parallèle, il garde toujours en tête que certaines choses sont et seront toujours imprévisibles, ces choses faisant partie du "brouillard" et de la "friction" dont parle CLAUSEWITZ

    -        Il possède une curiosité peu commune, et bien dirigée. Il sait se renseigner, étudier, approfondir

    -        Il a du discernement et une grande lucidité pour faire des choix. Il sait réfléchir calmement et prendre des décisions

    -        Il a de l’assurance, est brave et possède un enthousiasme communicatif

    -        Il sait prendre sur lui et fournir les efforts qui sont nécessaires. Il se met à contribution et possède la vertu de s’engager vite et fort si c’est nécessaire

    -        Il sait encaisser dignement les revers qu’il rencontre. Si c’est nécessaire, il adapte sa stratégie en conséquence sur le champ

    -        Il possède humilité, esprit de fraternité et est un excellent communicant, afin de pouvoir mobiliser n’importe quel groupe

    -        Il a une grande droiture et un intense sens des responsabilités. Il assume les résultats

    -        Enfin, il possède un sens aigu de l’adaptation, de l’invention et de l’audace.

    Donc pour résumer, un excellent stratège a un objectif de valeur, il sait réfléchir avec discernement, il a du caractère, il a du charisme, il passe facilement à l’action et il sait se corriger.

    L’Afrique, notre Afrique a besoin de nous. Il est temps pour nous de mouiller le maillot, de jouer notre rôle, de contribuer à l’avènement de l’Afrique unit et prospère. Oui, nos gouvernants font beaucoup de choses condamnables mais nous ne faisons pas mieux quand on nous donne le pouvoir. N’est-il pas préférable de travailler à construire l’avenir.

    Aujourd’hui, il y a deux forces en Lybie, le camp KHADAFFI avec comme soutien l’Union Africaine et une bonne partie des Africains puis le camp des "rebelles" avec comme soutien une bonne partie de la communauté internationale. En bon stratège, l’Union Africaine, consciente de son impuissance financière et militaire devait négocier, proposer ses solutions, chercher des soutiens.

    Il faut qu’on cesse de faire croire à la Jeunesse Africaine que l’on peut combattre la communauté internationale. Les Etats-Unis d’Amérique, la France et autres tremblent devant les nations-unies. Si ces puissances contrôlent cet instrument de régulation internationale, c’est bien parce qu’ils ont mis en place des stratégies.

    Un peuple bafoué par l’apartheid a, grâce à la stratégie MANDELA produit la libération, la victoire, le commandement. La protestation doit s’inscrire dans une stratégie.

    J’ai connu des Chefs d’Etats Africains qui protestent pour attirer l’attention et obtenir un financement pour leur pays, voilà une protestation utile.

    L’Afrique a besoin de Stratèges et non de victimes, de "griots", de chercheurs de gloire.

    Soyons pour cette Afrique en mutation des Leaders, des Stratèges  efficaces et efficients.

    Yes we can because impossible is nothing.

    Billet envoyé par Patrick Eric Mampouya


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