• Editorial : Démocratie de poubelle !

    J’entre en matière sans prouver l’importance de mon sujet. Mais mon regard se tourne vers les horizons où le cacao coule à flot dans les plantations laissées par les aînés. Mon regard est sombre et les nouvelles qui me parviennent ne sont pas du tout bonnes. Les scénarii ivoiriens sur l’élection présidentielle, joués actuellement sont préjudiciels de la conjoncture démocratique en Afrique.  Laurent Gbagbo rentre dans l’histoire en jouant un disque déjà rayé. Le pouvoir corrompt et le pouvoir corrompt absolument. C’est indéniable cette vérité de la palisse ; pourtant, nos dirigeants africains assoiffés du pouvoir, oublient trop souvent qu’une fois assis dans le fauteuil présidentiel, ils ont pour mission de servir le peuple et non de l’asservir. Ils doivent devenir pour le peuple des bergers et non pas des princes qui tirent de Machiavel les principes d’un pouvoir corrompu. Du goût du pouvoir ils cultivent la ruse du renard  pour « connaître les filets » et la force du lion «  pour faire peur aux loups ». C’est ainsi que dans l’histoire, l’empereur romain,  Sévère, un très féroce lion et un très audacieux renard,  versa dans le machiavélisme durant tout son règne. J’avais ouï dire que l’Afrique n’est pas encore mûre pour la démocratie, mais alors, j’ai honte pour mon Afrique. L’Afrique trahie, célèbre titre d’un ouvrage qui développe bien des problématiques existentielles de l’Afrique. L’Afrique trahie ! Trahie par ses propres fils ? Ou ridiculisée ? Okot P’Bitek disait que « la plupart de nos problèmes sont autochtones. » La démocratie n’est pas un luxe, pour ma part, mais une caution pour l’érection d’une société où règnent l’amour de la patrie, la justice sociale, la paix et le bon fonctionnement des Institutions de la République, pour l’intérêt du peuple. Quand des choses ne tournent pas rond dans la République, on se retrouve dans des situations que nous avons vécu ces dernières heures en Côte d’Ivoire http://lesechosdelavallee.over-blog.com/article-investitures-de-gbagbo-et-de-ouattara-deux-presidents-pour-la-cote-d-ivoire-62533696.html. Deux présidents pour un seul fauteuil, après une élection, cela s’entend mal ! Et le peuple assis au pied de la montagne, se demande à quelle sauce, il sera mangé. L’un adule son peuple et rentre avec effraction au Palais pour proclamer son investiture à 13h 30, l’autre surnommé «  Ado » par le peuple, déclare, le même jour,  être investi président de la Côte d’Ivoire à 17h 58. Dès lors que la République enregistre des paradoxes, les dieux s’en mêlent et le peuple craignant pour son sort, s’en remet à Dieu ! La démocratie a un prix et quoique cela coûte, on doit l’acheter. C’est cela mon vœu pour la Côte d’Ivoire, c’est cela mon vœu pour l’Afrique.

    Par Martin Aïhonnou

     


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