•  Info express :  En perspective de la célébration du 20è annif de la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, une exposition photos a été organisée ce jour dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale du Burkina Faso, sur les scènes de violences vécues par les enfants à travers le monde. Faisant d’une pierre deux coups, les enfants et les jeunes burkinabé ont remis au président de l’Institution, Roch Marc Christian Kaboré, une déclaration lue part leur représentant. Ont soutenu la déclaration, le représentant résident de l’Unicef au Burkina, le député Bindi et la présidente du parlement des enfants. Prenant la parole, le président de l’Assemblée, a remercié les enfants pour leur démarche et a promis le vote d’une loi qui prenne en compte la problématique liée aux droits des enfants. Etaient présentes à cette cérémonie, la première dame, Chantal Compaoré et Sawadogo, ministre de la promotion des droits humains.

     


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  • Clientélisme autour du palais

    Servir plutôt qu’être servi. Tel est leur leitmotiv. Ils sont à l’aise dans la peau du serviteur que du chef ; mais devant le peuple ils sont chef de parti ou président de mouvement politicien. Un paradoxe tout de même ! Après que le peuple a écouté leur confession de foi, ils s’en vont en file indienne exprimer leur allégeance totale au roi. Ministres, députés et politiciens, ils rivalisent d’ardeur dans ce clientélisme partisan. Ils forment autour du palais un hélix de micro partis et de mouvements politiciens pour empêcher que les velléités de l’ennemi d’en face n’emportent le fauteuil du roi, dans un ouragan que l’on croit être déjà à l’entrée de la cité. 2011 focalise toutes les attentions et déjà l’on brûle les énergies ; c’est dans cette perspective que les clients venus de Kétou, de Sakété, de Nati, de Dangbo, de Calavi, d’Atabor et de Dalala se décarcassent pour décupler la vitesse de l’hélix qui résistera à l’ouragan. Une lutte de Goliath et de David se profile donc à l’horizon et dans ce système de clientélisme partisan, les nouveaux clients se font porter sur l’hélix sans mesurer leur force de résistance. Les uns vont devant le peuple avec des présents, les autres, aux moyens de discours sentencieux, proclament l’échec de l’ennemi dès son apparition sur le champ de bataille. Une belle guéguerre que nourrit le clientélisme plutôt encenseur que louangeur. Douillettement assis dans son palais, le roi les regarde se jeter à corps perdu sur l’hélix qui devient particulièrement lourd à ses yeux. Embarrassé, il laisse faire, crayant la réaction éventuelle d’un client. En définitive, les clients revêtent une peau d’ours pour effrayer le roi. Instrument de chantage, les micros partis le sont aujourd’hui, et nul ne peut s’en douter. Le tournant de 2011 est symptomatique d’un tel comportement ; mieux, l’imminence d’un remaniement ministériel donne du souci à certains ministres au point où dans la précipitation, ils s’érigent en chef. Les petits chefs. La moralité est de vendre la peau de l’ours avant de le tuer. L’abus du multipartisme intégral proclamé à la Conférence des Forces vives de la Nation béninoise  de février 1990, court encore son chemin et les grands regroupements de partis sont loin de la cité. Que voulez-vous ? L’abus n’enlève pas l’usage, non ! Abusus non tollit usum ! Les clients aiment le roi et le roi aime la clientèle.

     Par M.A


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  • Les orgies présidentielles

     

    Du côté de la Terenga, un pot aux roses s’est éclaté et on me demande de ne pas en parler. Eh bien ! J’en parlerai ; d’ailleurs ma plume refuse d’arrêter de gratter ce coin de page blanchie. Une affaire de plusieurs milliers d’euros  a laissé des tâches d’huile sur le tarmac de l’aéroport international «  Léopold Sédar Senghor de Dakar ». La Terenga, terre d’accueil est dans l’exubérance de son hospitalité ; là-bas, des faveurs spéciales seraient accordées à des étrangers : des dons en nature de toutes sortes, des objets précieux mais aussi des numéraires sous scellés. Dans les régions de Pikine comme de Thyroyé, deux banlieues proches de Dakar, la nouvelle de la valise contenant des espèces sonnantes et trébuchantes évaluées à 133.000 euros, a plongé le petit citoyen dans un rêve au point où il se demande s’il est encore dans la République. Le prince donateur de ce montant colossal se morfond à l’idée que son hôte n’ait pas compris son geste de générosité. Alex Segura ose refuser une offre présidentielle : une faute de lèse-majesté qui met le prince en mauvaise posture devant le peuple. Ne pouvant décliner, in situ, un don numéraire douteux, le fonctionnaire international, hésite avant de dénoncer son généreux donateur dans les bâtisses du Fonds Monétaire International. Les démentis présidentiels n’ont pas pu changer l’opinion ni à Dakar ni à l’autre bout de l’Afrique sur une telle orgie. L’histoire retient qu’un aide de camp aura permis de lever le rideau sur les mystères que dessinent les palais. J’ai le ressentiment que l’Afrique est mise aux enchères et trahie ; certains princes vivent dans des palais somptueux, ignorant la misère du peuple. Ils laissent le peuple végéter dans la misère et s’érigent en donateur de Fonds ou deviennent des exploitants des richesses de leurs peuples. Des comptes à l’étranger, des caisses noirs, dépositaires des devises dans les banques huppées, ils sont passés maîtres dans les orgies : et le peuple a faim et soif !

    Par M.A

     


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  • Suite aux récents événements survenus en Guinée Conakry, événements au cours desquels le peuple guinéen a été mâté à sang par la junte au pouvoir, les députés béninois par la voix de leur président ont lancé hier un appel aux protagonistes de la crise guinéenne. C'était à l'occasion de l'ouverture de la session budgétaire. Lire l'extrait du discours.

     

     

    (…) Chers Collègues,

    Mesdames et Messieurs,

    Je ne saurais terminer sans évoquer avec tristesse et douleur la tragédie que vit actuellement le peuple frère de Guinée. Le   peuple béninois et sa représentation nationale ne sauraient rester indifférents à ce qui est arrivé en Guinée.

    C’est pourquoi, au nom des Parlementaires Béninois et en mon nom propre, je lance un appel à tous les protagonistes guinéens afin qu’ils recherchent ensemble des solutions pacifiques et durables à la crise à laquelle est confronté leur pays.

    Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques et consulaires ;

    Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales,

    Je connais votre attachement à l’approfondissement de la démocratie dans nos différents pays. Tout en vous exprimant nos remerciements pour le soutien constant que vous apportez à nos efforts en vue de réduire substantiellement la pauvreté de nos populations, je voudrais exprimer mon souhait de voir la communauté internationale se préoccuper, au même degré, du règlement des conflits quelle que soit la région qui est affectée. (…)

     


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  • La marche pour la libération

    Ils étaient massés sur l’agora ; même les leaders les plus charismatiques de la scène politique nationale avaient honoré de leur présence le rendez-vous de la coalition. Tels des shérifs, à la tête d’une troupe de guerriers, ils décidèrent d’aller combattre, à l’autre bout de la ville, l’ennemi commun. Ils n’avaient pas de munitions mais leur seule arme était «  la marche », la marche pour la libération d’un détenu. Jamais prisonnier, fût-il un maire n’a suscité autant l’engouement d’une marche. L’ennemi d’en face a, dit-on, pris en otage un lieutenant. Je ne vous dis pas que l’instinct de conservation et le flair politique font naître des opportunités d’action. Agir seul ou agir ensemble : l’un vaut plus que l’autre. Que se soit ici oû à l’autre bout de la ville, je sens un bouillonnement de passions antagonistes monter au firmament. Des questions de politique et de droit, de justice et de délit se mêlent et s’entrechoquent à travers les marches. Que les shérifs marchent pour la libération d’un lieutenant ou que l’ennemi garde en otage le lieutenant, ça semble être dans l’ordre normal des choses. Mais alors, le lieutenant ne serait pas pris en otage si lui-même n’avait pas montré à l’ennemi le lieu de sa cachette. Fautif et coupable, il avait été conduit devant le prétoire oû le maître des poursuites lui a flanqué un premier carton rouge sur la base des allégations qui lui sont prêtées dans le PV de police. C’est alors que son système de défense fut mis en alerte et pour rendre ce système très pesant, la marche des troupes alliées a sonné le glas dans la cité. C’est vrai ! ça fait plaisir de s’offrir des opportunités d’action pour défendre une cause que l’on croit être juste ; mais dites-moi si je ne dois pas crois à la justice béninoise, fût-elle une œuvre humaine ? Ni de marches ni les manœuvres politiciennes ne sauraient à mon entendement soulever des vagues quand la justice peut dire le droit. L’essentiel est de ne pas inscrire dans le droit les manœuvres politiques.

    Par M. A

     

     


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