• LA LOI QUI DONNE LE CARTON ROUGE

    La proposition de loi sur le harcèlement sexuel a été adoptée hier par les députés. Désormais cette loi s'inscrit dans l'arsenal juridique béninois pour réprimer les harceleurs qui ont encore le vent en poupe.
    Martin Aïhonnou

    « Constitue un harcèlement sexuel, le fait pour quelqu'un de donner des ordres, d'user de paroles, de gestes, d'écrits, de messages et ce de façon répétée, de proférer des menaces d'imposer des contraintes, d'exercer des pressions graves ou d'utiliser tout autre moyen aux fins d'obtenir d'une personne en situation de vulnérabilité ou de subordination, des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d'un tiers contre la volonté de la personne harcelée ». Voilà la substance de l'art 1er de la loi sur le harcèlement sexuel en République du Bénin qui va désormais incriminer les harceleurs de tout genre, tapis ou non dans l'ombre, à la recherche du sexe frais. Toute personne coupable de harcèlement sexuel sera punie d'une amende de cents mille (100. 000) francs à 1 million (1.000.000) de francs cfa et d'un emprisonnement d'un 1 an à 2 ans. Le complice est puni de la même peine, comme le stipule l'art 22 de la loi votée. Convaincue que le harcèlement sexuel est monnaie courante dans nos collèges et lycées, Mme Houéto, Ministre des enseignements primaires et secondaires, en prélude à l'adoption de la loi en commission, a voulu corsée la note, en demandant à la commission des lois d'étendre la loi sur le harcèlement à la répression d'autres formes de violences sexuelles comme les relations coupables, de la pédophilie, du viol, de la tentative de viol, de l'avortement, de l'incitation à l'avortement. Ni la commission ni la plénière n'a pris en compte cet aspect soulevé par le ministre parce que distinguant le harcèlement de la violence sexuelle.







    Assemblée Nationale
    GROGNE DANS LE RANG DES AGENTS D'ENTRETIEN

    Les agents d'entretien recrutés par l'Assemblée Nationale sont sans salaire depuis deux mois. Ne sachant plus à quel saint se vouer ceux-ci se sont concerté en catimini hier, pour réfléchir sur les mesures à prendre pour se faire entendre. Etant pour la plupart des pères de famille, ils ressentent un vide dans leur poche et sont prêts à crier au secours pour peu qu'ils ont rater le salaire pour deux mois. Selon les informations recueillies au près de ces derniers, la comptabilité de l'Institution n'est pas prête à répondre de si tôt à leur requête. On leur aurait dit plusieurs fois de patienter. Ce que ne digèrent pas les agents d'entretien qui s'acquittent quotidiennement de leur tâche que constitue l'entretien général de la maison. Pour ces agents qui sont au SMIG près, ils estiment qu'ils ont trop attendu et réclament maintenant leur dû.
    Martin A.








    Clôture de la session extraordinaire à l'Assemblée
    TRANSFER PROBABLE DU DOSSIER LEPI VERS LA HAUTE COUR DE JUSTICE

    Enfin décidé à étudier le fameux dossier de la Lépi ( liste électorale permanente informatisée) qui accable l'ex-ministre Alain Adihou, les députés sur décision de la conférence des présidents réunis d'urgence hier décident d'étudier le rapport de la commission des lois sur le dossier qui fait des vagues depuis peu. Alors que l'honorable Robert Cakpo, a demandé au 2ème vice président de l'Assemblée qui présidait la plénière les difficultés qui étaient liées à l'étude du dossier qui a été plusieurs fois annoncées, l'honorable Léon Bio BIGOU demande à la conférence des présidents de se réunir pour donner un avis. C'est seulement après que de retour, il annonce que ce dossier doit être étudié avant la clôture de la session qui prend fin ce jour. Vu l'engagement des députés à étudier ce dossier, il n'est plus à douter à l'étape actuelle des débats que le dossier ne soit pas transféré à la Haute Institution qui est constitutionnellement habilité à juger le Président de la République et ses ministres coupables de fait de haute trahison dans l'exercice de leur fonction.
    Martin A.

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  • LE DECLIC D'UNE NOUVELLE ERE AU BENIN

    Les Technologies de l'Information et de la Communication ont connu une avancée significative ces dernières années avec la numérisation. Au Bénin quelques radio et télévision seulement ont franchi le cap du numérique dans ce monde ou tout est numérisé. Ne pouvant plus reculer devant ce progrès technologique, le Bénin est contraint de se mettre au pas pour envisager l'usage des technologies de pointe dans les médias. Par Martin Aïhonnou

    La mutation en technologies de l'information et de la communication a déjà commencé au Bénin. Entre 1998 et 2001, l'Office de Radio et Télévision du Bénin (ORTB) acquiert de nouvels équipements en vue de rompre avec le procédé archaïque de montage des émissions et des films pour rentrer dans l'ère du numérique ; ce pas technologique qu'a amorcé cette entreprise de Presse a considérablement amélioré ses performances techniques. Ainsi, l'espace audio-visuel béninois a commencé à accueillir d'autres entreprises de presse qui font l'usage du numérique. C'est le cas des entreprises de Presse privée comme la Chaîne2 de M. Christian LAGNIDE, la Gazette du Golfe de M. SOUMANOU et la télévision privée Canal 3, qui ont emboîté le pas à leur aîné qu'est l'ORTB. Aujourd'hui la seule Radio numérisé dans le septentrion est « Fraternité FM ». Malgré cet effort de numérisation des entreprises de Presse au Bénin, beaucoup de chose en matière technologique restent encore à faire, lorsqu'on sait que l'usage du numérique est encore partiel dans l'audiovisuel au Bénin. Car « lorsqu'on parle du numérique, cela suppose qu'on numérise les signaux et le matériel de réception et de transmission », affirme M. Orou Rock SANNI, coordonnateur du Secrétariat exécutif du RIARC (Réseau des Instances Africaines de Régulations de la Communication) au cours de la formation des journalistes sur les enjeux des NTIC, le 11 juillet dernier.
    Aujourd'hui les TIC sont incontestablement le sésame pour viabiliser et rendre performant les entreprises de Presse. Pour cela aucune entreprise de Presse, et surtout celle audio-visuelle ne peuvent rester en marge du numérique. Dans la société mondiale de l'information où le Bénin traîne encore les pas, l'usage du numérique qui vient creuser davantage le fossé de la « fracture numérique » doit constituer un point d'appui vers le concept de « convergence » qui est la transmission simultanée du texte, du son et de l'image par un même canal. Sur ce point beaucoup d'entreprises de Presse audio-visuelle numérisée au Bénin butent encore le pas à l'exception de quelques uns.


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  • Article publié dans Le Journal « Le Télégramme », no 909 du Lundi 10 juillet 2006, dans le cadre du démarrage de la Formation sur les enjeux des NTIC
    10 ORGANES DE PRESSE HONORES


    Un atelier de formation s'ouvre ce jour au siège de l'Observatoire de la Déontologie et d'Ethique dans les Médias (ODEM) pour une durée de 4 jours. Cet atelier qui se déroulera du 10 au 14 juillet prochain concerne 10 organes de la Presse écrite de la place. Par Martin Aïhonnou

    Au total 10 journalistes venus des organes de Presse : Le Télégramme, Le Républicain, Fraternité, Le Point au Quotidien, L'Autre Quotidien, L''Informateur, Le Dominical, Mutation...retenus après une phase de sélection vont bénéficier d'une formation sur les enjeux des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication ( NTIC). Vue l'importance des Technologies de l'Information et de la Communication ( TIC) dans les Mass-médias, les participants à L'atelier vont bénéficier d'un savoir supplémentaire dans le domaine des TIC. Au cours de cette formation, ils vont apprendre à créer leur propre site Web. Aussi vont-ils apprendre à mettre en ligne les articles et dossiers qu'ils vont produire sur les enjeux des NTIC. Ce jour l'atelier démarre par un résumé de 1500 signes de l'ouvrage du journaliste sénégalais spécialisé dans les TIC Alain Just Coly, intitulé Ecrire sur les enjeux des NTIC, à présenter par les participants. L'atelier qui porte sur le thème : » Les Médias ouest-Africains et les enjeux des NTIC » est organisé par l'ODEM en partenariat avec le Réseau des journalistes pour les Droits de l'Homme
    ( RJDH) du Niger, le Centre National de Presse Norbert ZONGO du Burkina Faso, l'Institut Panos Afrique( IPAO) et le Fonds francophone des Inforoutes ( FFI).

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  • L'avènement au Bénin des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication en 1995 a imprimé chez le Béninois de nouvelles manières de communiquer. Plus de 10 ans après, l'informatique et l'Internet restent et demeurent des outils de développement dans un monde devenu un village planétaire. Le Bénin, un petit point du Globe ne peut pas rester en marge de cette révolution technologique. Il doit au plus vite se frayer un passage sur cette « autoroute planétaire » pour accroître les indices de son développement.

     

    Martin Aïhonnou


     

    Boni Yayi, Président du Bénin, n'est pas Bill Gates, le géant de Microsoft,  mais il veut faire des  Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) un créneau de développement. M. Désiré Adadja, conseiller aux Télécommunications du  Chef de l'Etat, le Dr. Boni Yayi, a déclaré lors du Forum International sur la Cybercriminalité qui s'est tenu à Cotonou le 17 mai dernier que : «  le Président Boni Yayi compte sur le secteur des Télécommunication et des TIC pour faire du développement ». Avec l'ère du changement qui souffle au Bénin, l'enjeu des TIC pour réduire la pauvreté n'est plus à démontrer. Avec la volonté affichée du Président de la République du Bénin, les barrières de l'ignorance dans le domaine des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) seront à coup sûr repoussées.


     

    Quels enjeux pour le Bénin ?


     

    Avec la Télécommunication et les TIC (Technologie de l'Information et de la Communication), la vision du gouvernement doit être clairement définie. Ainsi le Bénin étant déjà sur «  l'autoroute des NTIC », l'avènement d'une nouvelle société dans lequel la Télécommunication joue un rôle important ne fera que le bonheur des populations. «  La convergence dans la communauté des télécommunications et des médias est une nécessité de nos jours »,  affirme Hyppolite Djiwan, professionnel des médias. En effet, les populations ont droit à une information juste sans équivoque et équitable à tous ; d'oû une information livrée dans les règles éthique et déontologique. Le Bénin en s'efforçant de bâtir une véritable société de l'information, doit dès maintenant travailler à revaloriser ce secteur afin que d'ici à l'an 2025 chaque Béninois se sente vraiment épanoui grâce aux Technologies de l'Information et de la Communication. M. Sègnon QUENUM, directeur de l'Observatoire des Opportunités d'Affaires du Bénin (OBOPAF), lors d'une session d'informations sur les opportunités d'affaires, en mars 2005 à Porto-Novo, a affirmé : «  Le Système Informatisé de Gestion des Opportunités d'Affaires appelé SIGOA- TOPS est un système tout particulier avec lequel tout opérateur économique peut depuis le Bénin acheter ou vendre sur Internet ». Par ailleurs, ajoute t-il «  ce système a pour objectif la gestion des contrats commerciaux durant les foires, expositions et rencontres acheteurs/ vendeurs, de plus il facilite l'accès plus direct et plus rapide aux échanges entre les pays membres de la CEDEAO ». Si le Bénin venait à s'approprier véritablement ce dispositif de Communication, il n'y a pas de raison que le développement tant rêvé ne soit pas à la portée de chaque Béninois.


     


     

    Les freins du développement


     

    Le dernier rapport des Nations Unis sur la Société Mondiale de l'Information classe le Bénin au 108è rang sur les 115 pays que concerne l'enquête. Voilà une statistique qui fait réfléchir et qui rend compte des défis qui restent à relever au Bénin en matière des Technologies de l'Information et de la Communication. Mais le niveau assez bas du progrès technologie au Bénin, dépend de plusieurs facteurs. «  L'ordinateur est encore un luxe dans les ménages au Bénin », révèle M. Capo-Chichi, Directeur Général du projet CERCO, lors de la 141è anniversaire de l'Union Internationale des Télécommunications( UIT), célébré à Cotonou le 17 mai dernier. La problématique des Tics au Bénin repose sur deux pôles : l'un est lié à l'individu et l'autre aux moyens disponibles dans le secteur. Ainsi par exemple «  à Natitingou », une ville du nord- Bénin, affirme M. Capo-Chichi, les élèves ne savent pas ce qu'on appelle ‘' clavier'' ». Pire, certaines grandes sociétés d'Etat n'ont pas de site Web et si elles l'ont, il est rarement activé ; il en est de même pour les adresses e-mail de certains Béninois qui communiquent très peu par ce mode de communication, or il ne coûte rien d'en avoir une. C'est une vérité de Lapalisse qu'il n'y a pas de développement sans télécommunication et pour relever le niveau du progrès technologie au Bénin, il va falloir briser certaines barrières. D'abord commencer à résoudre les difficultés d'accès à Internet et réduire le coût des services. Aussi le gouvernement du Bénin doit-il trouver les voies et moyens pour rendre l'Internet gratuit sur toute l'étendue du territoire. Sans oublier le projet d'introduction de l'Internet dans toutes les écoles qui doit mobiliser environ 100 milliards. Enfin pour un véritable envol des Tics au Bénin, il faut que le gouvernement qui a l'initiative des lois concurremment avec l'Assemblée Nationale crée un cadre législatif pour permettre l'éclosion des initiatives privées. La lutte contre la cybercriminalité et la recherche de la cybersûreté passent par l'élaboration des textes juridiques et réglementaires qui garantissent le développement des Tics au Bénin comme aux Etats-Unis 1ère Société Mondiale de l'Information (le Canada 6è et la Tunisie 36è).


     

    Arrêt sur un pays !


     

    L'Estonie un petit pays du monde, 10 fois plus petit  que le Bénin est déjà dans la haute société mondiale  de l'information. Un rapport a révélé en 2005 que 2 enfants estoniens sur 3 sont déjà sur internet. De ce fait, le niveau technologique des Estoniens est très avancé pour la simple raison que les 2/3 de la population estonienne s'est appropriée les outils de développement que sont les Technologies de l'Information et de la Communication. Ainsi chaque Estonien peut avoir des données en temps réel sur toutes les activités engageant la vie de l'Etat. L'exemple de l'Estonie inspire donc admiration. Les enjeux des Tics pour réduire la pauvreté au Bénin et repousser les barrières du développement restent encore un défi à relever. Il  faut donc rebâtir au Bénin l'architecture de la télécommunication qui reste et demeure les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Il y va du développement du Bénin, petit pays situé en Afrique de l'ouest entre le Togo et le Nigéria.


     

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  • Compte rendu de l'ouvrage

    Ecrire sur les enjeux des NTIC


     
    Ecrire sur les enjeux des NTIC est un ouvrage rédigé par Alain Just COLY, journaliste sénégalais. Edité en juin 2005, l'ouvrage a été publié par l'Institut Panos Afrique de l'Ouest. Subdivisé en sept chapitres, l'ouvrage aborde dans sa globalité la question cruciale des Technologies de l'Information et de la Communication. Abordant la Société de l'Information qui est une émanation de l'Américain Norbert Wiener en 1948, Alain Just Coly, auteur de l'ouvrage estime qu'à l'heure oû l'Afrique se bat encore pour que les gens aient un meilleur accès à l'information et au savoir, il existe déjà une «  démocratisation poussée » des mentalités et de l'opinion dans les Tic, histoire de dire que la révolution numérique a déjà amorcé le développement de l'Afrique. Néanmoins, l'auteur avertit qu'il existe encore une « fracture numérique » entre les pays du Nord et les pays du Sud, tant que les pays en voie de développement ne vont pas véritablement s'approprier cet outil important de développement. D'oû il s'avère que les gouvernants africains trouvent des voies et moyens pour réduire cette fracture numérique et accélérer la réalisation des objectifs du développement pour le Millénaire en utilisant les Tic. S'agissant de la place des Tic dans la Presse, il apparaît clairement que les  Tic occupe une place prépondérante dans le domaine des mass-média oû l'ère du numérique a fait beaucoup de progrès dans le domaine. Ainsi l'avènement du PAO  (Publication assistée par ordinateur) en 1980 a bouleversé les habitudes dans les rédactions et a fait avancer les entreprises de Presse. Ecrit dans un style facile, l'ouvrage de Alain Just Coly est très original en ce sens qu'il aborde la question globale du savoir dans le domaine des Tic. En sa qualité de journaliste spécialisé dans les TIC, Alain Just Coly a écrit un document utile à plus d'un titre aux internautes. Son ouvrage représente un chez-d'œuvre dans la bibliographie des Tic. Au nombre des astuces à avoir  pour écrire un article sur les enjeux des Technologies de l'Information et de la Communication, l'auteur de l'ouvrage énumère quelques pistes de réflexion qui pourraient être normalement utile à tout journaliste ayant choisi l'option de la spécialisation dans les Tic. Ainsi en partageant ses réflexion sur les questions des Nouvelles technologies et l'Internet, Just Coly fait un bref historique de l'Internet, tout en essayant de faire comprendre ce que sait que la Société de l'Information. Journaliste Tic lui aussi, il aborde la technique d'écriture sur les Tic. Avant d'informer ses lecteurs sur les grands concepts de la Technologie, il met à la disposition de son lectorat quelques sources importantes d'information en ligne. C'est donc pour mieux comprendre le réseau en toile d'araignée qui a commencé son petit bonhomme de chemin en 1969 que le journaliste sénégalais Alain Just Coly a consigné dans un document des informations indispensables sur les Tic.

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