• Les membres du Rasaleb avec le pdt Dègla

    Les membres du réseau d’action sur les armes légères au Bénin et ceux de l’association des journalistes béninois engagés pour la paix, la sécurité et le développement étaient en audience mercredi dernier au siège de la commission nationale contre la prolifération des armes légères et de petits calibres. Une rencontre de prise de contact avec Benoît Dègla, ancien ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, actuellement président de la commission. Les échanges ont été focalisés sur la présentation des membres de la délégation, la présentation sommaire des actions et activités menées par Pascaline Ahouangnimon sans oublier le programme d’action pour 2014. Les difficultés actuelles des deux organisations et la réticence des partenaires financiers ont été l’autre pan des échanges. Le président Dègla très satisfait de cette démarche, a prodigué des conseils aux membres des organisations reçues en audience et a salué leur courage. Il a manifesté sa disponibilité à accompagner toutes les initiatives allant dans le sens de la protection des citoyens à travers la mise en œuvre de stratégies crédibles, capables de faire chuter sensiblement le taux relatif à la circulations incontrôlées des armes légères et petits calibres. Il a saisi cette opportunité pour entretenir les membres de la délégation sur le sens de son plaidoyer à la dernière assemblée générale des Nations Unies et portant sur la nécessité de soutenir le Bénin et les organisations de la société civile dans le financement de certaines activités. Ceci dans un contexte où les partenaires estiment que le Bénin est un pays de paix et que la priorité pour eux, c’est d’agir dans les pays où les foyers de tensions font rages. Or lesdits pays partagent une large frontière avec notre pays. D’où la nécessité d’agir pour prévenir ou anticiper pour ne pas préparer le terrain à une autre situation d’insécurité. Les braquages récurrents ont été les arguments d’un document de plaidoyer qui va naître pour soutenir cette thèse d’une   action urgente en faveur du Bénin frappé par la peur permanente  d’une invasion par les mouvements fanatiques armés.
    Par Nicaise AZOMAHOU


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  • Il n’y a point de doute que le texte de loi qui fait couler actuellement beaucoup d’encre et de salive, reste et demeure, la loi sur la suppression de grève aux magistrats, plus précisément la loi portant modification de l’article 18 de la loi N°2001-35 du 21 février 2003 portant statut de la magistrature, dont  l’initiateur  qui n’est rien d’autre que l’honorable Rachidi Gbadamassi se retrouve maintenant dans le collimateur de la justice. Une loi qui subit  beaucoup de revers au parlement du fait qu’elle constitue une pomme de discorde non seulement au parlement, mais aussi dans l’opinion publique. Suite à des retraits de signatures des députés Domingo, Malèhossou, Sado, d’autres signataires s’apprêtent à retirer leurs signatures ; ce qui réduirait le nombre des signataires à une majorité non qualifiée de 41 voix pour que la plénière ne leur donne pas l'onction. D'où les résistants verront bien leur plan échoué. Pendant que des cogitations se déroulent sur une probable étude de ladite loi, la rue gronde, avec la marche ce jour des hommes en toge. Ils organisent ce jour jeudi 10 juillet 2014 une marche de protestation contre l’assassinat des libertés et des droits acquis, reconnus dans la loi fondamentale, en passe d’être remis en cause par des législateurs soutenant les actions du gouvernement. Les magistrats ont reçu le soutien des populations, des  centrales et confédérations syndicales, des comités de luttes et des associations de droit de l’homme. A la lecture de l’actualité sociopolitique de ces trois dernières années, je puis dire que l’art de la négociation et de la persuasion ont connu une dégringolade fâcheuse dans la gestion de la cité. Pour rechercher la concorde, les gouvernants pensent  museler les libertés et enchaîner les droits d’une frange de citoyens comme se fut le cas chez les fonctionnaires de la douane et des autres corps para-militaires; les citoyens, pour peu qu’ils soient des travailleurs astreints à un maigre salaire et à des conditions de vie misérable, veulent exercer à fonds leurs droits à eux reconnus par le Constituant béninois : peut-on alors quelque chose contre cet état de chose sinon en  appeler à la conscience républicaine de toutes les composantes de la nation. Un gouvernement n’est jamais assez fort, s’il ne reconnaît sa faiblesse. J’ose croire que dans cette perspective, le gouvernement et l’initiateur, de la loi sur la suppression de grèves aux magistrats, ainsi que leurs mentors, se rendront à l’évidence qu’une loi qui soulève les foules ne mérite plus que son retrait pur et simple du circuit législatif. Il est à retenir que « L’homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce, elle veut la discorde ». Pensée philosophique à méditer ! Bonne réflexion !

    Par Martin Aïhonnou


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  • Refusant d’écouter leur cœur, et tenant au limogeage des violateurs des libertés, à l’amélioration de leurs conditions de vie et à la rétrocession de leurs sous défalqués, les enseignants grévistes,  n’avaient pas l’intention de démordre http://www.blogg.org/blog-47264-billet-conclusion_h%C3%A2tive_des_negociations_sur_les_ecrans_de_la_television___yayi_redoute_dit_il_le_face_a_face_avec_les_syndicalistes__-1516549.html ; mais on leur a demandé de « sauver l’année » pour éviter que les âmes innocentes, les apprenants, pâtissent de leur ardeurs vindicatives. Et patatras...ils ont repris l’un après l’autre, les chemins des classes, la mort dans l’âme, après deux mois environs de grève. Je les ai croisés qui dans la rue, qui sur le chemin de l’école, abhorrant un air de chasseur revenant bredouille de la chasse après, des jours et des nuits de battue. Alors « retourner dans les classes », dans de telles conditions, avec un colmatage du calendrier scolaire déséquilibré, en janvier, février et mars, équivaut à « mettre le pied sur l’accélérateur » ou «  rouler à vives allures sur une route caillouteuse, sans ceinture de sécurité ».  Les cours sont achevés à la va-vite pour certains, inachevés par ailleurs, en voie d’achèvement pour d’autres, compilés et balancés à d’autres encore, à quelques jours des examens de BEPC et du BAC ; le CEP 2014 qui a commencé à écrire son histoire depuis le lundi 23 juin 2014, se fera écrire d’autres histoires encore. J’espère qu’après coup, des résultats sulfureux comme ceux inscrits dans les archives de l’enseignement primaire du Bénin à 99%  de réussite ne viendront vous mettre la poutre aux yeux pour la vertu d’ « une année sauvée ». L’année scolaire 2013-2014 est sauvée ; et après ! Le reste, on s’en fiche. Voyons de très près les conséquences générées par une année scolaire perturbée, par un système éducatif malade et sous perfusion, avec des classes sans maîtres, les enseignants sans qualification et démotivés, des infrastructures inadéquates et insuffisantes. Un système éducatif aux prises avec des grèves cycliques, avec des revendications rangées au placard, a un impact certain sur le développement du pays. De nos jours, le niveau des élèves et des étudiants, sans ignorer celui des écoliers est en baisse drastique dans nos écoles. Le maître qui autrefois était fier de produire pour la nation des cadres valeureux et bien cultivés, a de nos jours honte devant les lacunes que traînent les apprenants qu’il a formés et la cruauté de leur carence intellectuelle. Oh, regretté Quartier latin de l’Afrique ! L’enseignement étant un art, si l’art vient à être dévalorisé par l’autorité que reste t-il que de le considérer comme un gadget, comme un art ordinaire, qu’on peut marchander et vendre à tout venant. C’est cela même le fondement de la question. Les résultats issus des derniers devoirs et des examens blancs sont assez évocateurs. « Si l’année peut prendre toute les couleurs, sauf la blanche », on comprend alors que par-dessus l’utile, on place l’agréable ; l’homme, le roseau le plus faible de la nature, devant l’agréable oublie l’utile ; ainsi l’année fut sauvée, sans condition et sans ménagement. L’année est sauvée, certes ; mais ça vaut un prix. L’éditorialiste attend avec grande impatience, les vraies statistiques issues des différents examens, pour voir si ce prix, vaut l’addition d’une bière.

    Par Martin Aïhonnou


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  • Le projet de loi sur le RAMU,  avait été inscrit à l’ordre du jour de la 3è session extraordinaire son examen et son adoption par la plénière des députés ; compte tout attente ce projet de loi a été retiré alors que son étude en commission avait démarré. D’après nos analyses ce  retrait avait été opéré pour éviter un ajournement dudit projet. Il ressort de nos  investigations que  les discussions en commission sur ledit projet ont amené les députés, membres de la commission C4 à constater que le gouvernement a méconnu les dispositions des art 130 de la Constitution et 171 al 1 et 2 du Règlement Intérieur de l’Assemblée qui stipulent que les lois à caractère sociale doivent requérir l’avis du Conseil Economique et Social. Il ressort des discussions en commission que certains députés avaient recommandé une large discussion sur le sujet ; ils ont souhaité entre autre que les syndicats, les ONG et la société civile soient associés à ces discussions. Le 14 mars 2014, alors que la commission devait poursuivre ses travaux sur le sujet, le gouvernement envoie in extremis une correspondance au président de l’Assemblée Nationale pour demander le retrait dudit projet. Voilà le contexte dans lequel était intervenu le retrait du projet de loi sur le RAMU.

    Par Martin Aïhonnou


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  • L'éditorialiste avait-il communié avec les dieux? il a dit et il s'est produit. La rencontre du Palais de la Mariana a eu lieu à une différence près dans les mêmes conditions. Les syndicalistes, les frondeurs comme l'appelle, l'éditorialiste, ont été reçu dans la matinée d'hier, dans la salle d'audience plutôt que dans la salle du peuple de la Marina. Entre les ministres et le groupe des facilitateurs, le président de la République a passé au peigne fin, les différents points, objet de polémique sur la plateforme revendicative. Un nouveau protocole d'accord a été signé, résumant et élargissant le premier. Cependant, des doutes restent "suspendus" dans la tête des syndicalistes qui sont en relation verticale et horizontale avec leur base. Mieux ils ont promis rendre compte à la base avant toute levée de motion de grève. Il y a-t-il raison d'espérer un dégel de la crise, tant cet adage reste valable: "Chat échaudé craint l'eau froide?" Avant de répondre par un "Oui" ou un "Non", lisons un extrait du protocole d'accord:

    Par Joachim BOGAN

                                     Extrait du 2è protocole d'accord

    1-Sur les défalcations de 2014, le Président de la République a confirmé leur restitution.
    2-Au sujet des défalcations de 2012 : en raison de ce que les enseignants ont rattrapé les temps de grève en sacrifiant leurs congés, le Chef de l’Etat a instruit le Ministre de l’Economie et des Finances pour en évaluer le coût et proposer les conditions de leur restitution au titre de compensation en tenant compte de la nécessité du respect du cadre macro économique retenu avec la Mission du Fonds Monétaire International (FMI) lors de la dernière revue.
    3-S’agissant de la demande des enseignants relative au bénéfice de revalorisation de 25% du traitement indiciaire, le Président de la République a rappelé que cette demande est reversée au cadre de concertation pour étude et propositions à faire.
    4-Sur les questions des libertés publiques, le Président de la République, tout en prenant note des déclarations des syndicalistes victimes auxquels il a présenté les excuses de la république, a rassuré les syndicats que des dispositions sont prises afin que les événements du genre du ceux du 27 décembre 2013 ne se reproduisent plus.
    5-Au sujet du relèvement du Préfet de l’Atlantique-Littoral et du Commissaire centrale de Cotonou, le Président de la République a indiqué, tout en prenant note des doléances des syndicats, que les éléments à sa disposition à l’étape actuelle, ne lui permettent pas de prendre une décision conséquente et qu’il est souhaitable de laisser poursuivre la procédure en cours devant les juridictions compétentes.
    6-Sur la question des concours organisés, le Président de la République a rappelé que la Commission instruite pour connaître du dossier déposera son rapport au plus tard le 17 mars 2014 et que le Gouvernement avisera à partir du 21 mars 2014.
    7-En ce qui concerne le relèvement du SMIG, le Chef de l’Etat a demandé que le décret y relatif soit présenté en Conseil des Ministres pour approbation.
    Enfin les points évoqués en divers ont concerné :
    -l’actualisation du décret portant cadre de concertation au sujet duquel des instructions ont été données aux fins de procéder à ladite actualisation dans les meilleurs délais ;
    -la poursuite des négociations par les ministres avec les syndicats au niveau sectoriel ;
    Au terme de la séance de travail avec les centrales syndicales présidée par le chef de l’Etat, les secrétaires généraux, en ce qui concerne la levée de la motion de grève, ont promis de se référer à leur base pour compte rendu.


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