• Par G. Nesta DIOP (Walf Fadjri) Le renouvellement du bureau de l'Assemblée nationale intervenu hier est marqué par l'arrivée en force de Modou Diagne Fada comme troisième vice-président. Confirmant ainsi son retour en grâce auprès de Me Wade et du Pds. Au même moment, des proches du président de l'Assemblée nationale se voient recalés. C'est le cas du député Mbaye Ndiaye qui perd sa place de vice-président et de Aliou Sow désormais ex-président de la commission affaires étrangères, tous deux, farouches défenseurs de Macky Sall.

    Les députés ont procédé hier au renouvellement du bureau de l'Assemblée nationale à l'occasion de la première session ordinaire de l'année 2008. Un renouvellement qui a de forts relents de ‘démackysation'. En effet, la composition du nouveau bureau laisse apparaître une forte présence de députés plus ou moins hostiles au président Macky Sall. Là où ses farouches défenseurs ont été tout simplement écartés. C'est le cas du député-maire des Parcelles Assainies, Mbaye Ndiaye qui a perdu hier son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, de même qu'Aminata Diallo. Ils laissent ainsi leurs places à Salif Bâ (septième vice-président) et Ndiawar Touré - qui remplace feu Abdou Latif Guèye à la cinquième place - aux côtés de Modou Diagne Fada qui devient le troisième vice-président de l'Assemblée nationale. Renforçant ainsi le cercle des ‘frères' ennemis de Macky Sall qui œuvraient à l'époque pour sa destitution du perchoir de l'Assemblée nationale et de son poste de numéro deux du Pds.

    Pis, l'ancien ministre de la Jeunesse, le député Aliou Sow, a été défenestré du poste de président de la commission des Affaires étrangères. Il cède sa place à un ancien ‘ennemi' de Macky Sall, en l'occurrence le député-maire de Guédiawaye Bocar Sedikh Kane.

    Même si entre-temps, les libéraux sont revenus à de meilleurs sentiments, on ne peut s'empêcher de croire que Mbaye Ndiaye et Aliou Sow, qui ont défendu Macky Sall contre vents et marées, paient leur proximité avec le président de l'Assemblée nationale. Pourtant, le député-maire des Parcelles Assainies refuse de le croire. ‘S'il est vrai que je suis enlevé de mon poste de vice-président à cause de ma proximité avec Macky Sall, c'est une grave erreur', souligne-t-il. ‘Et ce serait grave parce que nous avons la compétence de servir Me Wade sur le registre de la loyauté et de la fidélité'.

    Même discours du côté de Macky Sall qui ne lit aucun signe d'hostilité à son égard. Le président de l'Assemblée nationale estime, en effet, qu'il faut ‘éviter la stigmatisation'. C'est pourquoi, explique-t-il, ‘je ne voudrais pas voir le départ de certains membres du bureau comme étant une sanction due à notre proximité. Certains qui ont fait leur entrée dans le bureau, sont aussi mes amis. Donc, il faut remettre les choses dans leur contexte', tempère Macky Sall.

    Par ailleurs, il faut noter que Modou Diagne Fada vient de conforter ses relations avec ses frères libéraux qui l'avaient exclu du parti. Invité à retourner au bercail, le leader de la coalition ‘Waar wi', jusqu'ici président du groupe parlementaire ‘Démocratie et progrès', se voit propulsé au poste de troisième vice-président de l'Assemblée nationale, chipant la place de Aïda Mbodj qui recule.

    Le nouveau bureau a reçu l'onction de 102 voix pour et 25 contre.

    Les alliés de la coalition Sopi encore ignorés : Me Elhadj Diouf demande ‘plus de respect et de considération' de la part du Pds

    Les souteneurs de Me Wade qui avaient grossi les rangs de la Coalition Sopi à la présidentielle et aux législatives n'ont toujours pas encore été récompensés. Du moins si on se fie à la composition du bureau qui a été élu hier. En effet, on remarque l'absence de la quasi-totale des alliés de la coalition Sopi dans le nouveau bureau de l'Assemblée nationale qui ne compte qu'un seul vice-président issu des rangs des souteneurs. Il s'agit du porte-parole de l'Urd qui conserve son poste de huitième vice-président. Tous les autres vice-présidents sont des libéraux. D'autant plus que Modou Diagne Fada, qui n'a jamais voulu quitter le Pds, ne peut être considéré comme représentant les souteneurs de Wade. Même le seul poste de vice-président qui avait été attribué au député Latif Guèye a été récupéré par les libéraux.

    La Cap 21 représentée par son coordonnateur Iba Der Thiam doit également se sentir lésée. En tout cas, le député Me El Hadji Diouf, membre de la coalition Sopi, n'a pas caché hier sa colère en demandant ‘un peu plus de respect et de considération' de la part du Pds. Car, fulmine-t-il, ‘ce n'est pas le Pds qui a élu Me Wade. C'est plutôt la coalition Sopi. Et c'est cette même coalition qui a remporté les élections législatives'.

    Composition du nouveau bureau de l'assemblée nationale

    Le nouveau bureau de l'Assemblée nationale élu hier se compose comme suit : le député Iba Der Thiam est resté premier vice-président suivi d'Abdou Fall. Modou Diagne Fada devient troisième vice-président à la place d'Aïda Mbodj qui est désormais quatrième vice-président. Khoureichi Thiam a été élu à la cinquième place, suivi du député-maire de Rufisque Ndiawar Touré. Ce dernier remplace feu Abdou Latif Guèye. Salif Bâ fait son entrée à la septième place. Quant à Diégane Sène (Urd), il conserve sa huitième place dans le bureau.

    Cependant, on ne note pas de grands changements au niveau des secrétaires élus. Daour Niang Ndiaye, Gnagna Thouré, Georges Tendeng, Joseph Ndong et Abdoulaye Dieng n°1 ont été reconduits à leur poste. Tandis que l'ex-vice présidente Aminata Diallo fait son entrée dans l'équipe des secrétaires élus. Les questeurs sont restés les mêmes avec Mamadou Lamine Thiam et Awa Diop.

    NB: Le renouvellement est intervenu le mardi 24 juin2008


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  • Par Mbaye Sarr DIAKHATE ( Le Soleil)Le député libéral Tafsir Thioye a déposé, hier, une proposition de loi portant sur le drapeau national. Dans son exposé des motifs, le texte souligne que le respect du drapeau national et de ses symboles, la maîtrise de leur sens et leur appropriation constituent un devoir pour tout bon citoyen.

    Le jeune député propose que la présence du drapeau national à l'entrée de toute institution de la République ou établissement public du Sénégal soit rendue obligatoire. La proposition de loi interdit aussi formellement de brûler ou de déchirer le drapeau national, sous peine de sanctions. Tafsir Thioye souhaite aussi, dans son texte soumis à l'approbation du Parlement, que les responsables administratifs, d'institutions ou d'établissements publics veillent scrupuleusement au respect des dispositions des articles de cette proposition de loi, sous peine de sanctions administratives fixées par décret, et de suspension à des compétitions électorales pendant une période d'au moins deux ans.

    Sidéré de voir, à l'occasion de manifestation sportives et autres, des jeunes compatriotes porter le drapeau d'autre pays, Tafsir Thioye prévoit qu'il soit interdit à tout citoyen sénégalais d'arborer de façon ostentatoire le drapeau d'autres pays lors de manifestations publiques, sportives ou culturelles.

    Dans l'exposé des motifs, le député a défendu qu'il devienne ainsi obligatoire, pour les dirigeants, dans l'exécution de leurs obligations régaliennes, de prendre des mesures incitatives et à la limite coercitives pour faire respecter certains symboles sacrés comme le drapeau national. Ce qui, naturellement, obéit à une logique de bonne gouvernance et de management responsable des affaires publiques.

    Pour le député, l'objet de la proposition de loi, loin de verser dans un nationalisme béat, devrait permettre aux citoyens de se rappeler leurs devoirs, mais aussi et surtout de se familiariser avec leur drapeau national. Il vise aussi à faire renaître et renforcer chez les populations, surtout les jeunes, le patriotisme, le civisme et la citoyenneté qui ne sont nullement de vains mots, mais un esprit, un comportement et une manière de se conduire.

    Dans un contexte mondial marqué par l'hégémonie économique et culturel des grandes puissances, la publicité, l'incivisme et l'absence d'éducation, cette présente proposition de loi devrait permettre à l'Etat de se renforcer davantage et de renforcer la respectabilité et la sacralité de ses institutions.

     

     


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  • Info express: Du 20 au 21 juin 2008 les présidents de parlements des pays membres de l'Union européenne vont réfléchir à Lisbonne sur le thème: " «Nouvelles responsabilités pour les parlements nationaux et nouveau partenariat entre les parlements nationaux et le parlement européen découlant du traité de Lisbonne ». Cette réunion se tient sous l'hégide de Monsieur Jaime Gama, Président de l'Assemblée de la République portugaise.
    A cette occasion  M. Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée Nationale française fera une intervention.

          

     

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  • Par M.A Le 10è sommet sahélo-saharien, appellé CEN-SAD, a déparré ce dimanche 15 juin 2008 avec la réunion des ministres qui vont élaborer un rapport qui sera validé par les chefs d'Etatprésents à Cotonou." Développement rural et sécurité alimentaire dans l'espace CEN-SAD": c'est le thème central qui va polariser toutes les attentions. En prélude à ce sommet les experts ont travaillé les 12 et 13 juin 2008; leurs travaux ont tourné autour des problèmes que rencontre l'Afrique et crise alimentaire, crise énergétique,manque d'infrastructures routières, retard dans l'application des objectifs du millénaire. C'est sur ces différents points que les ministres de l'espace Cen-sad vont discuter aujourd'hui et demain afin d'élaborer le rapport; c'est après cela que les chefs d'Etat arrivés à Cotonou vont tenir une assise les 17 et 18 juin 2008 pour valider ledit rapport dans la perspective de trouver des voies et moyens pour sauver l'Afrique de la crise alimentaire en prenant pour socle le développement de son potentiel agricole. A ce 10è sommet c'est le Président béninois, le Dr Boni Yayi qui prend la présidence de la Cen-sad. Cet après-midi, l'hôte le plus attendu , le guide islamique, Mohamar El Khadafi est arrivé à Cotonou par voie de terre via Kara à Lomé ( Togo) oû il a donné des conférences publiques. Rappellons qu'après l'étape de Cotonou, les chefs d'Etat iront à Abudja oû se tient un autre sommet celui de la CEDEAO, lequel sommet sera axé sur l' économie.  Ensuite après Abudja, une autre réunion regroupera les chefs d'Etat du 29 juin au 1er juillet autour du MAEP, les questions du NEPAD et de l'Union africaine. Environs 2000 hôtes sont attendus à Cotonou. Une centaine de villas de type présidentiel ont été construites à Agblangandan, situé entre Porto-Novo et Cotonou pour accueillir les hôtes.


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  • Par Mohamed Daou ( Les Echos) Sauf flagrant délit, aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pendant son mandat. Le Parlement du Mali comprend une chambre unique, appelée Assemblée nationale. Ses membres portent le titre de député. Les députés sont élus au suffrage universel direct pour 5 ans. Le nombre de députés est fixé par une loi organique. Présentement, l'Assemblée nationale compte 147 députés. Le bureau est composé d'un président, de 8 vice-présidents, de 2 questeurs et de 8 secrétaires parlementaires.A l'exception du président du bureau (également président de l'Assemblée nationale), qui est élu pour 5 ans, le mandat des autres membres est chaque année renouvelé, à la séance d'ouverture de la 1re session ordinaire. Selon l'article 69 de la Constitution du Mali « les députés bénéficient de l'immunité parlementaire ».Cet article dispose « qu'aucun membre de l'Assemblée nationale ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé du fait des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions ». Et de poursuivre « qu'aucun membre de l'Assemblée nationale ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale, sauf en cas de flagrant délit ».De même, aucun membre de l'Assemblée nationale ne peut, hors sessions, être arrêté qu'avec l'autorisation du bureau de l'Assemblée nationale « sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. La détention ou la condamnation d'un membre de l'Assemblée nationale est suspendue si l'Assemblée nationale le requiert ».Les députés se réunissent de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La 1re session s'ouvre le premier lundi du mois d'octobre. Elle ne peut excéder 75 jours. La 2e session s'ouvre le premier lundi du mois d'avril et ne peut excéder une durée de 95 jours.Toutefois, poursuit l'article 69 de la Constitution, « l'Assemblée nationale peut siéger à huis clos de sa propre initiative ou à la demande du Premier ministre. Le compte rendu des débats en séances publiques est publié au journal officiel ».

     


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