• TRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RÉNALE AU SENEGAL : Iba Der Thiam introduit une question orale à l’Assemblée
     

     

    Par Daouda Mane ( Le Soleil) Le Pr Iba Der Thiam interpelle encore le gouvernement en envoyant une question orale au président de l’Assemblée nationale sur le traitement de l’insuffisance rénale au Sénégal.

    Motivant son interpellation, le Pr Thiam a rappelé les difficultés inhérentes à la prise en charge des personnes atteintes par cette maladie. Pour lui, le traitement de l’insuffisance rénale au Sénégal pose un problème de prise en charge (entre 50 et 150.000 F, 3 fois par semaine) « totalement incompatible avec les niveaux de revenus pratiqués dans notre pays, si bien qu’une personne victime de cette pathologie a très peu de chances de s’en sortir ». Et d’ajouter, « il semble, d’ailleurs, que seules 120 personnes sur 6.000 sont élues, actuellement, aux séances de dialyse, ce qui est, évidemment, catastrophique ». Pire, « il n’existe, au Sénégal, aucun système de prise en charge adéquat et on y compte à peine 10 Néphrologues ni de Service de Néphrologie organisé dans notre pays ». Or, a fait remarquer M. Thiam, en Afrique, des expériences existent, permettant la prise en charge des malades, la réduction notable des coûts, dont certains ont été ramenés à des niveaux raisonnables. C’est le cas en Mauritanie où « les dialyses sont gratuites, grâce à une subvention du gouvernement et au Cameroun, elles ne coûtent que 5.000 F par séance ».

    Aussi, le député demande au gouvernement de réfléchir sur cette question, d’une brûlante actualité, dont la solution permettrait de sauver des milliers de vies humaines menacées, aujourd’hui, dans leur écrasante majorité, faute d’une politique de suivi adéquate.

    « Je demande au gouvernement de venir à l’Assemblée nationale, pour expliquer aux députés et à l’opinion, ce qu’il compte faire, par rapport à cette proposition », dit le député. Car, « il est à craindre qu’en dehors d’un cadre réglementaire et juridique, prenant en charge cette pathologie, dans toutes ses dimensions, le Sénégal, à l’image d’autres pays, connaisse le phénomène des achats d’organes, pour des transplantations en faveur des malades riches, à partir des reins des pauvres, ce qui serait une calamité », ajoute-t-il.

     


    votre commentaire
  • Un énième boycott des sessions au Parlement béninois : le mardi 14 avril 2009 le scénario s’est répété au désenchantement de Mathurin Coffi Nago, président de l’institution.

     Propos recueillis par Nicaise Azomahou

     Sagui Yotto, député FCBE, majorité présidentielle

    « Depuis un certains temps, c’est devenu une pratique courante. Mes sentiments sont à la fois de tristesse et de joie. Une tristesse parce que la session n’a pu s’ouvrir afin que le parlement se mette résolument au travail. Une joie car il s’agit de la vitalité de la démocratie. Les G et F qui ont boycotté voudraient à mon avis faire passer un message. Ils sont dans leur droit et on ne saurait les priver de cela. De quel message il est question, je ne saurais le décrypter mais l’avenir nous en renseignera davantage sur sa quintessence. Nous devons dépasser toutes nos considérations et se mettre au service de la nation parce qu’au sujet de nos difficultés des instances existent pour les analyser et cela ne devrait pas empiéter sur les performances du parlement. Il urge d’entrer en négociation avec les collègues pour comprendre leur réelle motivation afin de remettre l’institution au travail pour le grand bonheur des citoyens béninois. L’avenir nous dira le reste car  il ne s’agit pas d’un chaos et jamais le chaos. »

    BADA Georges, député  ADD- Nation et Développement (opposition non déclarée)

    « Depuis que nous avons posé un certains nombre de conditions, beaucoup de choses n’ont point changé. Il n’y a eu aucune avancée. C’est le résultat de cette insuffisance qui parait aux yeux de l’opinion comme étant un blocage. Vous avez été témoin de la manière  dont la deuxième session extraordinaire de l’année a été gérée. Les subterfuges qui ont caractérisé les travaux de cette session qui n’a conduit aucun point porté à l’ordre du jour à bon port ne sont que la réalité même de ce que tout va mal au sein de l’institution. Pour ce qui est du cas actuel du report, il a manqué la constitution d’un lobbying parlementaire afin de s’approprier si la séance relative à la cérémonie officielle allait s’ouvrir ou pas. Les sujets portés à l’ordre du jour de la session sont d’une importance capitale et tous les députés à mon avis sont prêts à aborder lesdits sujets. La loi sur le médiateur, celle relative à la HAAC de même que la lépi ne sont que quelques unes des grandes préoccupations inscrites à l’ordre du jour de la session. C’est en raison de cela que nous avons initié une concertation entre nous comme le préconise notre code interne de fonctionnement afin que des explications nous soient données au sujet de certaines choses. Nous ne sommes pas dans la logique de faire la fête d’une ouverture de session alors que rien ne bouge dans le bon sens au parlement. C’est au regard de cette donne que nous n’avons pas voulu nous inscrire dans une logique comme quoi les comportements ont changé. Il n’en est aucunement question et cela se justifie par notre réaction du moment. A  partir de vendredi prochain, nous allons nous revoir entre parlementaire pour discuter des questions fondamentales afin que les sujets qui urgent fassent objet de programmation. »

     

     


    votre commentaire
  •  

     

    Ce fut comme ce jour 6 avril 2006, 3 ans en arrière, le président de la République du Bénin, le Dr Boni Yayi prêtait serment devant le peuple béninois à Porto-Novo. 3 ans de gestion du pouvoir et l’eau a coulé sous le pont. La classe politique béninoise est divisée et crie à une gestion controversée du pouvoir : que reste t-il d’un pouvoir qui se bat comme un beau diable depuis 3ans. Voici ce qu’en disent les parlementaires béninois que nous avons rencontrés.

     

    Propos recueillis par Germinal 

    Bio Kansi Boni Gansé, Député FCBE de la majorité présidentielle 

    "Au fait vous me demander le bilan ou mon appréciation des 3 ans de gestion du pouvoir du chef de l’Etat. C’est normal que lorsque quelqu’un vient au pouvoir à un moment donné, il faille quand même faire le bilan. Il a déjà fait le bilan d’un an, de deux ans ; aujourd’hui c’est 3 ans. Disons qu’il est déjà au tiers de son mandat. Mes impressions sont bonnes ; elles sont bonnes sur deux volets : le volet social, économique et le volet politique. En matière de volet économique, tout le monde sait que des mesures énergiques ont été prises en matière de redressement économique du Bénin et des finances publiques. En matière de mesures sociales, je ne peux pas tout citer ; en matière de l’éducation, la construction des écoles cela décolle avec la gratuité de l’enseignement primaire ; vous avez en matière de santé,  la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5ans ; le dernier à l’actualité, c’est la césarienne. Je crois que ce sont des choses à apprécier. Au niveau politique, il y a beaucoup de choses qui restent à faire. C’est mon point de vue en tant que mouvancier. Le pouvoir est dirigé à la fois par le volet social, économique et politique. Il me semble qu’en matière de pouvoir le volet politique compte beaucoup plus. Le chef de l’Etat a fait des efforts mais il reste encore des efforts à faire parce que c’est très important ; on ne verra pas le social, le politique, il faut enlever le volet économique et pouvoir le détacher de son pouvoir, de son règne ; mais quant au volet politique, on ne pourra pas le détruire.  Mais moi je crois que et lui et nous les "mouvanciers", nous avons beaucoup d’efforts à faire pour éviter de faire l’exclusion, d’une part ; il n’y a personne qui soit pas du Bénin. Et d’autre part, nous les "mouvanciers" à l’Assemblée, nous devons tout faire pour être dans la dynamique de rassembleurs, pas des va-t’en-guerre. L’une des missions du député, c’est de légiférer et de contrôler l’action du gouvernement. C’est d’ailleurs très important ; lorsque le député ne contrôle pas le gouvernement, il ne peut pas travailler. Il faut dire qu’au regard des textes qui régissent notre Assemblée Nationale, toutes les dispositions sont remplies pour contrôler le gouvernement, mais hélas, il faut dire que malgré les nombreuses préoccupations à écouter le gouvernement, à aller faire le contrôle sur le terrain pour voir ce qu’ils ont eu à faire, ce qui est à faire, on n’est pas satisfait. Est-ce que c’est le gouvernement qui l’entrave ? Est-ce que c’est les députés ? C’est là autant de questions que l’on se pose ; mais lorsque nous convoquons les sessions, et qu’on ne vient pas nous-mêmes, est-ce que la faute n’est pas de notre côté. Il faut dire qu’il y a des commissions qui travaillent mais on ne sent pas le travail que font les commissions, or c’est vrai que les commissions travaillent mais si ça ne vient pas au niveau de la plénière, on ne peut pas savoir que les députés travaillent ; le mieux c’est de médiatiser le travail des députés au niveau des commissions. Il y a la commission sur la situation domaniale à Cotonou, la commission sur les CAR et URCAR, autant de commissions qui intéressent le peuple béninois, mais ces commissions ne sont pas vues au niveau du peuple. Le président de la République , pendant qu’il est au pouvoir, on lui reproche beaucoup de choses, parce qu’il dirige ; il fait ce qu’il peut mais il ne fait pas tout ce qu’on veut au Bénin. Tant qu’il reste à faire, rien n’est fait. Il faut plutôt l’encourager à faire ce qu’il peut, ce qu’il est en train de faire. En tant que mouvancier, je ne lui reproche pas beaucoup de choses mais qu’il fasse plus d’efforts, je dis bien Peut mieux faire ! "

     

    BENOIT DEGLA, Député FCBE, de la majorité présidentielle

    "La conquête du pouvoir central par le président de la république s’inscrit dans une approche de diriger autrement la nation béninoise. Et  cela beaucoup de béninois ont compris en lui accordant leur scrutin à l’issue du dernier des présidentielles de mars 2006 à hauteur de 75%. Sa venue au pouvoir reste dans le cadre du respect des textes qui fondent la nation et qui organisent le fonctionnement des institutions de la république. Dans ce sens, il s’évertue à jouer sa partition pour ce qui du renouvellement desdites institutions selon les règles de l’art. Il en est de même pour la tenue régulière des élections et à bonne date. Et cela pour le renforcement du processus démocratique, lequel renforcement ne sera une réalité si les institutions prises individuellement ne jouent point leur rôle. La situation de la haute cour de justice ne résulte pas d’une immixtion du pouvoir exécutif encore moins du chef de l’Etat mais de la volonté des députés à faire perpétuer les petits calculs politiciens. A ce sujet, la dernière décision rendue par la cour constitutionnelle est suffisamment éloquente lorsqu’elle nous intime l’ordre de procéder au renouvellement en question dans u délai précis parce que les dispositions constitutionnelles en la matière sont violées. A partir de cette donne, il ressort qu’il existe une volonté manifeste avérée et qui anime chaque composante de la nation s’agissant du fonctionnement des institutions de la république. Sur le plan économique de 2006 à nos jours, je pu vous rassurer de ce que un bon qualitatif a été fait. Cela est donc le fruit des réformes structurelles engagées dans le secteur économique. Si vous prenez les indicateurs, vous allez comprendre que les entrées sont diversifiées. En dehors de l’agriculture, la rigueur imprimée en ce qui concerne la gestion des biens publics ont permis de faire assez d’économie pour la nation. Un fait qui a permis de passer d’un budget de 600   à 1200 milliards. Sur le plan de la gestion du pays, les richesses sont partagées parce que les communautés ont participé la production desdites richesses. Ce partage s’explique par la réalisation des infrastructures dans le secteur de l’éducation à la base s’agissant des nombreuses écoles construites, l’amélioration des conditions des enseignants, la gratuité de l’enseignement qui s’élargit vers le niveau supérieur. Il en est de même de la politique renforcée du programme de micro crédit au plus pauvre et au jeune. Lorsqu’on constate la tournée nationale initiée par le chef de l’Etat afin d’inscrire dans la mémoire des citoyens les atouts d’une agriculture mécanisée, c’est une démarche à juste titre qui vise deux objectifs. La première consiste à nous libérer du  point de vue de la consommation locale et en second temps  se tourner vers le marché extérieur pour la mobilisation de devise. Les nombreux chantiers ouverts dans des domaines  variés témoignent de cette bonne gestion des affaires de la nation. A titre d’exemple, on peut citer les  infrastructures routières, l’investissement dans le socio sanitaire sans oublier la construction d’un port en eau profonde. Une approche qui vise à faire de la destination béninoise une place tournante des services de qualité.  L’appréciation serait juste qu’au terme du mandat qui  est de cinq ans. Il vient de passer trois ans et les  nombreuses réalisations et projets en vue pour permettre de  le créditer d’encouragement même si tout n’est pas bien et qu’il reste à faire tant que tout n’est pas  fait. Il est vrai que la nation béninoise n’est pas un pays isolé et que nous sommes frappés de plein fouet par les différentes crises qui ont secoué la planète à  savoir : les crises alimentaires, celles énergétiques et financières. L’opposition est dans  son rôle s’agissant des crises en question lorsqu’elle tire sur le gouvernement. C’est aussi une manière de renforcer la démocratie béninoise par une libre appréciation des faits par les partis politiques. C’est le peuple qui dispose du droit d’évaluer quiconque et il lui revient en dernier ressort de dire son dernier mot. Je suis conscient que beaucoup de chose reste à faire. Je suis également rassuré de ce que en trois ans assez de choses sont faites beaucoup plus que des années antérieures. La présente mandature du parlement au lieu de passer tout son temps à tirer sans merci sur le gouvernement devrait s’attaquer à ses priorités constitutionnelles. Mais c’est le phénomène contraire qui s’observe. Certains députés critique comme un citoyen ordinaire dans la rue sans preuve et quant on exhibe les références et les preuves ils deviennent muets. De cette façon, il n’y aura jamais du temps pour vaquer à l’essentiel notamment le contrôle de l’action gouvernementale. Le président de la république connaît la valeur du parlement dans une république démocratique. Il revient aux députés de laisser les calculs politiciens de côté en jouant leur partition pour le bonheur des citoyens qui ne sont rien d’autre que nos mandants. Il faut dépasser toutes les considérations et avoir un esprit patriotique allant dans le sens de bien apprécier quant c’est bon et critiquer objectivement si les choses sont males orientées. "

     

     

     

    Edmond Zinsou , Député PRD, de l'opposition

    « Mes appréciations, je peux dire comme bon nombre de citoyens béninois que ce n’est pas la grande satisfaction. Je crois qu’on aurait pu faire mieux. Le 6 avril 2006, lorsqu’on portait au pouvoir le président Boni Yayi, c’était dans la liesse populaire ; nous avons tout de suite adhéré à toutes déclarations, à toutes ses promesses, nous avons beaucoup cru en lui comme tout Béninois, mais 3 ans après ce n’est pas la grande satisfaction, sur tout les plans ; au plan économique, c’est vrai qu’il y a  quelques résultats palpables, je peux citer les passages supérieurs, je peux citer un certain nombres de réalisations au niveau macro-économique. Au plan social, je pense que là, les choses ont trop trébuché, les grèves n’ont pas cessé jusqu’à ce jour, vous le savez, les travailleurs continuent de réclamer le minimum social commun comme le dirait l’autre. Au plan politique, je crois que c’est là que le bât blesse réellement. Le pays est très mal gouverné politiquement ; c’est d’ailleurs ce qui fait que  les efforts  qui ont été fait aux plans économique et social ne sont pas visibles, parce qu’au plan politique, c’est totalement de la pagaille : si je prends le fonctionnement des Institutions de la République , aucune Institution n’a fonctionné comme cela se doit. La Cour Constitutionnelle est taillée sur mesure au président. La Cour Suprême ne l’est pas moins, la Haac non plus. Jusqu’à aujourd’hui nous n’avons pas installé la Haute Cour de Justice, etc. Au niveau de l’Assemblée, c’est la même chose ; là on dirait que l’Assemblée est une seconde présidence. Nous avons le sentiment, l’impression que tout vient de là-bas, tous les ordres viennent de là-bas et c'est bien dommage. Vous avez vu tout ce que nous avons pu faire en 2 ans de fonction ; les données, les résultats sont maigres. On n’a assisté à tous les désordres possibles ; tout ça n’est pas de bon ton. Lorsqu’on prends les dernières élections locales et municipales jusqu’aujourd’hui bon nombres de conseils municipaux ne sont pas encore installés : c’est le cas de Matéri, de Kétou et de Tanguiéta. Ces élections ont occasionné la fracture sociale dans les ménages. Le père qui est contre l’enfant, la mère qui est contre le père, etc. La crainte aujourd’hui est de penser si nous n’allons pas en arriver à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire,si nous n’allons pas vers la balkanisation du pays ; si ça continue comme cela, je crois que nous allons éditer au Bénin ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Ce serait vraiment dommage. Voilà ce que je peux dire sur les 3 ans de ce pouvoir. En résumé, il y a quelques réalisations qu’on peut qualifier de bonnes ; mais de façon générale, ce n’est pas l’espoir  que les Béninois avaient prévu pour ce gouvernement."

     

      

     

     


    votre commentaire
  • Fichier électoral 2009 : 6 996 086 électeurs pour 20 265 bureaux de vote

     

    Par Baba Dembélé ( Le Républicain) Le Délégué général aux élections (DGE), Siaka Sangaré, a indiqué que le fichier électoral fait état de 6 996 086 électeurs, 20 265 bureaux de vote et 11 613 villages, quartiers et fractions nomades. Sont proposés en inscription, a-t-il dit, 478 685 électeurs. Par précaution et puisque les délais étaient très contraignants, a souligné Siaka Sangaré, la DGE a commandé 8 millions de cartes d’électeurs. Ces précisions ont été faites, hier, par le DGE, au cours d’une conférence de presse au Centre international de conférence de Bamako. Il a d’abord tenu à préciser les concepts de fichier et de liste électorales.

    Par liste électorale, a-t-il soutenu, il faut entendre l’ensemble des électeurs d’une commune, ou d’une juridiction diplomatique ou consulaire. C’est à ce titre, a-t-il souligné, qu’on parle des listes électorales des 703 communes et des 37 (chiffre qui peut varier) juridictions diplomatiques et consulaires du Mali. Le fichier électoral, a déclaré Siaka Sangaré, est l’ensemble des listes électorales enrichi des informations relatives aux bureaux de vote et aux cartes d’électeurs.

    C’est ce qui est communément appelé le fichier des élections. La DGE a la charge d’élaborer et de gérer le fichier électoral. Il a expliqué la procédure suivie après réception des tableaux rectificatifs des commissions administratives. Il a affirmé que des opérations de traitement sont effectuées pour la saisie, le contrôle, les purges, le «dédoublonnage».

    Ces opérations sont ensuite notifiées aux préfets et maires avant de passer à la phase des affectations par bureau de vote. Siaka Sangaré a fait état des difficultés liées à l’éloignement des électeurs de leurs bureaux de vote, que ce soit en milieu urbain qu’en zone nomade, problème, a-t-il ajouté, qui ne sera résolu qu’avec le Ravec.

    L’empressement dû aux délais, selon le DGE, les a obligés à sauter une étape, et donc, de ne pas verrouiller le fichier électoral. La procédure a ensuite fait place à la phase d’impression et à celle de la personnalisation. Siaka Sangaré a précisé que les 6 996 086 électeurs concernent les Maliens de l’intérieur. Ensuite, l’image de la carte électorale du Mali faisant ressortir le répertoire global, a été présentée et commentée à la presse.

    Le DGE n’a pas manqué de s’exprimer sur la fameuse étude, qui, selon lui, n’est pas du tout confidentielle. Il a regretté que les partis politiques n’aient pas été associés à ce travail après qu’il fût présenté au ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales.

    Pourtant, c’est la CENI qui a rejeté l’application de l’étude, ce que Siaka Sangaré a déploré en soutenant que c’est dû à un malentendu, un quiproquo, car les motifs que la CENI a évoqués ne l’ont pas convaincu. Il a néanmoins réitéré ses observations sur les insuffisances du fichier liées aux problèmes issus du RACE et de notre état-civil obsolète.

    Ces difficultés, a-t-il reconnu, ont créé des anomalies dans les listes électorales et entraîné les inconvénients de la fraude, des coûts élevés et du faible taux de participation.

    Il a fait remarquer que c’est le cadre consensuel qui prévaut dans notre pays qui justifie la légitimité et la fiabilité des élections. L’organisation des élections, dans aucun pays, a-t-il laissé entendre, ne peut être parfaite. Concernant le financement public des partis politiques, il a confirmé que tous les partis ont décaissé leur cote part. La DGE, a-t-il signalé, a tout fait pour que les partis politiques soient financés avant les communales.


    1 commentaire