• Bénin/ Boycotts répétés des sessions ordinaires à l’Assemblée Nationale

    Un énième boycott des sessions au Parlement béninois : le mardi 14 avril 2009 le scénario s’est répété au désenchantement de Mathurin Coffi Nago, président de l’institution.

     Propos recueillis par Nicaise Azomahou

     Sagui Yotto, député FCBE, majorité présidentielle

    « Depuis un certains temps, c’est devenu une pratique courante. Mes sentiments sont à la fois de tristesse et de joie. Une tristesse parce que la session n’a pu s’ouvrir afin que le parlement se mette résolument au travail. Une joie car il s’agit de la vitalité de la démocratie. Les G et F qui ont boycotté voudraient à mon avis faire passer un message. Ils sont dans leur droit et on ne saurait les priver de cela. De quel message il est question, je ne saurais le décrypter mais l’avenir nous en renseignera davantage sur sa quintessence. Nous devons dépasser toutes nos considérations et se mettre au service de la nation parce qu’au sujet de nos difficultés des instances existent pour les analyser et cela ne devrait pas empiéter sur les performances du parlement. Il urge d’entrer en négociation avec les collègues pour comprendre leur réelle motivation afin de remettre l’institution au travail pour le grand bonheur des citoyens béninois. L’avenir nous dira le reste car  il ne s’agit pas d’un chaos et jamais le chaos. »

    BADA Georges, député  ADD- Nation et Développement (opposition non déclarée)

    « Depuis que nous avons posé un certains nombre de conditions, beaucoup de choses n’ont point changé. Il n’y a eu aucune avancée. C’est le résultat de cette insuffisance qui parait aux yeux de l’opinion comme étant un blocage. Vous avez été témoin de la manière  dont la deuxième session extraordinaire de l’année a été gérée. Les subterfuges qui ont caractérisé les travaux de cette session qui n’a conduit aucun point porté à l’ordre du jour à bon port ne sont que la réalité même de ce que tout va mal au sein de l’institution. Pour ce qui est du cas actuel du report, il a manqué la constitution d’un lobbying parlementaire afin de s’approprier si la séance relative à la cérémonie officielle allait s’ouvrir ou pas. Les sujets portés à l’ordre du jour de la session sont d’une importance capitale et tous les députés à mon avis sont prêts à aborder lesdits sujets. La loi sur le médiateur, celle relative à la HAAC de même que la lépi ne sont que quelques unes des grandes préoccupations inscrites à l’ordre du jour de la session. C’est en raison de cela que nous avons initié une concertation entre nous comme le préconise notre code interne de fonctionnement afin que des explications nous soient données au sujet de certaines choses. Nous ne sommes pas dans la logique de faire la fête d’une ouverture de session alors que rien ne bouge dans le bon sens au parlement. C’est au regard de cette donne que nous n’avons pas voulu nous inscrire dans une logique comme quoi les comportements ont changé. Il n’en est aucunement question et cela se justifie par notre réaction du moment. A  partir de vendredi prochain, nous allons nous revoir entre parlementaire pour discuter des questions fondamentales afin que les sujets qui urgent fassent objet de programmation. »

     

     


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