Sous l’égide de l’Institut de Développement et des Echanges Endogènes (IDEE) du Professeur Honorat AGUESSY, sont tenus sous sa houlette à Ouidah, le Colloque International sur les Relations Afrique – Chine du 23 au 25 Avril 2009 et, du 26 au 27 Avril 2009, le 1er Congrès Ordinaire du Conseil Mondial du Panafricanisme (CoMoPa).
15 Etats Provinces étaient représentés par les participants venus de l’Europe, des Amériques et de l’Afrique.
Le premier évènement a été conjoncturel. Non seulement, il a permis de jeter un regard rétrospectif de l’Afrique sur les relations de celle-ci avec le reste du monde et la Chine en particulier ; mais aussi a mis en évidence le mal récurent du développement inapproprié à l’humain du Continent.
Bien que les matières premières soient en abondance et que son marché de consommation soit consistant, l’Afrique est en manque de technologie. La diplomatie de sa géopolitique ne met pas assez un accent appuyé sur son droit à la réciprocité dans les échanges. L’avenir de la jeunesse africaine est ainsi hypothéqué.
Sur une population de 1,2 milliard, la Chine compte 700 millions de pauvres de moins d’un dollar par jour. L’Afrique aura dans 50 ans une population de 2 milliards dépassant la Chine et l’Inde. La pauvreté de la Chine sera nettement entretenue du Continent Noir pour peu que les dirigeants de l’Afrique continuent de s’évertuer à brader aujourd’hui la terre africaine et le potentiel de ses ressources minières dans des accords qui ne sécurisent en rien une perspective de la survie des populations ; à l’éventualité de l’entente de plus en plus plausible entre la Chine et l’Union Européenne à propos des matières premières et le transfert de technologie ; à l’instar de ce qui fut conclu en 1803 des clauses de la vente du Mississipi et de la Louisiane par Napoléon Bonaparte.
Ces clauses ont plombé pour 200 ans le transfert de la technologie des noirs affranchis de l’esclavage.
Le transfert du savoir faire du grand dragon de l’Est se montre, des projets économiques qu’exécute la Chine en Afrique, assez aléatoire.
Cette évidence historique, en deuxième volet des assises de Ouidah, a donné droit à la structuration du mouvement panafricaniste. L’anticipation du devenir dans les relations géopolitiques a autorisé un schéma organique axé sur la démocratie, la participation des militants et l’initiative autonome à la base des agences locales dans chaque Etat Province. L’accent est ainsi mis sur la responsabilité du citoyen africain.
Le Congrès s’est élaboré une feuille de route pour les prochaines deux années et dans sa Déclaration de Ouidah a signifié à tous les Chefs des Etats Africains l’impérieuse nécessité de contourner le schéma géopolitique du temps présent.
La crise financière favorise les Etats Africains.
Le congrès a reconduit avec ovation le Professeur Honorat AGUESSY à la tête de l’Association. De nouvelles personnalités ont fait leur entrée au Comité Exécutif du Conseil Mondial de Panafricanisme (CoMoPa). La personnalité la plus remarquée a été celle du béninois Paul Martial TEVOEDJRE au Secrétariat de la Communication et de l’Information.
Ouidah, le 30 Avril 2009