• Il n’y a point de doute que le texte de loi qui fait couler actuellement beaucoup d’encre et de salive, reste et demeure, la loi sur la suppression de grève aux magistrats, plus précisément la loi portant modification de l’article 18 de la loi N°2001-35 du 21 février 2003 portant statut de la magistrature, dont  l’initiateur  qui n’est rien d’autre que l’honorable Rachidi Gbadamassi se retrouve maintenant dans le collimateur de la justice. Une loi qui subit  beaucoup de revers au parlement du fait qu’elle constitue une pomme de discorde non seulement au parlement, mais aussi dans l’opinion publique. Suite à des retraits de signatures des députés Domingo, Malèhossou, Sado, d’autres signataires s’apprêtent à retirer leurs signatures ; ce qui réduirait le nombre des signataires à une majorité non qualifiée de 41 voix pour que la plénière ne leur donne pas l'onction. D'où les résistants verront bien leur plan échoué. Pendant que des cogitations se déroulent sur une probable étude de ladite loi, la rue gronde, avec la marche ce jour des hommes en toge. Ils organisent ce jour jeudi 10 juillet 2014 une marche de protestation contre l’assassinat des libertés et des droits acquis, reconnus dans la loi fondamentale, en passe d’être remis en cause par des législateurs soutenant les actions du gouvernement. Les magistrats ont reçu le soutien des populations, des  centrales et confédérations syndicales, des comités de luttes et des associations de droit de l’homme. A la lecture de l’actualité sociopolitique de ces trois dernières années, je puis dire que l’art de la négociation et de la persuasion ont connu une dégringolade fâcheuse dans la gestion de la cité. Pour rechercher la concorde, les gouvernants pensent  museler les libertés et enchaîner les droits d’une frange de citoyens comme se fut le cas chez les fonctionnaires de la douane et des autres corps para-militaires; les citoyens, pour peu qu’ils soient des travailleurs astreints à un maigre salaire et à des conditions de vie misérable, veulent exercer à fonds leurs droits à eux reconnus par le Constituant béninois : peut-on alors quelque chose contre cet état de chose sinon en  appeler à la conscience républicaine de toutes les composantes de la nation. Un gouvernement n’est jamais assez fort, s’il ne reconnaît sa faiblesse. J’ose croire que dans cette perspective, le gouvernement et l’initiateur, de la loi sur la suppression de grèves aux magistrats, ainsi que leurs mentors, se rendront à l’évidence qu’une loi qui soulève les foules ne mérite plus que son retrait pur et simple du circuit législatif. Il est à retenir que « L’homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce, elle veut la discorde ». Pensée philosophique à méditer ! Bonne réflexion !

    Par Martin Aïhonnou


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  •  Depuis une décennie, le Centre International Kofi Annan au Maintien de la Paix (KAIPTC) s’investie dans la formation du personnel en armes et du personnel des OSC qui luttent contre la prolifération  des Armes Légères et de Petits Calibres  (ALPC), en Afrique. C’est pour évaluer l’impact de ladite formation que le centre a initié une tournée en Afrique de l’ouest pour rencontre les anciens stagiaires du centre, afin d’échanger avec ces derniers. Les actions menées sur le terrain par RASALEB (Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin) a été au centre des débats.

     Par Martin AÏHONNOU

     La rencontre qui s’est déroulée le jeudi 03 juillet 2014 entre Madame Afoua LAMPTEY, chargée de programme du KAIPTC et les membres du RASALEB, au CNLCPAL (COMMISSION NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA PROLIFERATION DES ARMES LEGERES) a portée sur l’évaluation et l’utilité du Programme de Formation reçue au KAIPTC par les participants et leurs pays au Centre Kofi Annan sur les Armes Légères et de Petits Calibres, a été très riche. A en croire Monsieur TOUDONOU, le Trésorier Général du RASALEB, le Centre Kofi Annan fait un travail formidable en terme de sécurité et de maintien de la paix en Afrique, pour la simple raison qu’il se déploie dans la formation et de l’information des stagiaires qui viennent de l’Afrique, et dont les statuts sont définis : militaire, gendarme, policier et membre de la société civile. « La paix n’est pas un vain mot », c’est pourquoi, il faut féliciter le centre qui a fait cette option et encourager les bailleurs qui l’accompagnent. « RASALEB pour sa part bénéficie de l’expertise de ses membres qui sont régulièrement formés au centre Kofi Annan dans la lutte qu’il mène sur le terrain », a fait signifier la présidente de RASALEB, Pascaline AHOUANGNIGAN, à la chargée de programme.  En effet, depuis sa création en 2007, RASALEB est au front dans la recherche d’information et dans la sensibilisation des populations et des fabricants locaux d’armes. A en croire la présidente du RASALEB, c’est grâce à RASALEB, que le concept d’ALPC est rentré dans le langage quotidien des Béninois, pour la simple raison que RASALEB  héberge en son sain une association de journalistes et de communicateurs efficaces et rompus à la tâche. Il s’agit de l’AJBEPSD (Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement). Dans sa recherche de savoir les actions que mène actuellement RASALEB pour que la loi sur les ALPC en souffrance au Parlement soit vite votée, la présidente Pascaline AHOUANGNIGAN a fait l’état des lieux et exposé les actions en cours pour que les parlementaires s’intéressent à nouveau à ce projet de loi passé entre temps en proposition de loi, afin que le Bénin dispose d’une loi, conforme à la convention de la CEDEAO, sur les ALPC ; et comme rien ne peut se faire sans moyens financiers, le Trésorier général de RASALEB a déploré le manque criard de financement à l’endroit de RASALEB pour mener à bien ses activités. Entre autre, des propositions ont été faites pour l’amélioration de la formation et du séjour des stagiaires au KAIPTC. Il a été relevé aussi le flou qui a entouré la désignation du soi-disant membre du RASALEB à la formation qui se déroulera du 21 au 25 juillet 2014 ; pour éviter de telles anomalies à l’avenir les membres du RASALEB ont souhaité que le KAIPTC informe RASALEB en temps réel du processus de nomination. Rappelons que c’est le bureau RASALEB  et les anciens stagiaires qui ont pris part la séance de travail.


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  • Refusant d’écouter leur cœur, et tenant au limogeage des violateurs des libertés, à l’amélioration de leurs conditions de vie et à la rétrocession de leurs sous défalqués, les enseignants grévistes,  n’avaient pas l’intention de démordre http://www.blogg.org/blog-47264-billet-conclusion_h%C3%A2tive_des_negociations_sur_les_ecrans_de_la_television___yayi_redoute_dit_il_le_face_a_face_avec_les_syndicalistes__-1516549.html ; mais on leur a demandé de « sauver l’année » pour éviter que les âmes innocentes, les apprenants, pâtissent de leur ardeurs vindicatives. Et patatras...ils ont repris l’un après l’autre, les chemins des classes, la mort dans l’âme, après deux mois environs de grève. Je les ai croisés qui dans la rue, qui sur le chemin de l’école, abhorrant un air de chasseur revenant bredouille de la chasse après, des jours et des nuits de battue. Alors « retourner dans les classes », dans de telles conditions, avec un colmatage du calendrier scolaire déséquilibré, en janvier, février et mars, équivaut à « mettre le pied sur l’accélérateur » ou «  rouler à vives allures sur une route caillouteuse, sans ceinture de sécurité ».  Les cours sont achevés à la va-vite pour certains, inachevés par ailleurs, en voie d’achèvement pour d’autres, compilés et balancés à d’autres encore, à quelques jours des examens de BEPC et du BAC ; le CEP 2014 qui a commencé à écrire son histoire depuis le lundi 23 juin 2014, se fera écrire d’autres histoires encore. J’espère qu’après coup, des résultats sulfureux comme ceux inscrits dans les archives de l’enseignement primaire du Bénin à 99%  de réussite ne viendront vous mettre la poutre aux yeux pour la vertu d’ « une année sauvée ». L’année scolaire 2013-2014 est sauvée ; et après ! Le reste, on s’en fiche. Voyons de très près les conséquences générées par une année scolaire perturbée, par un système éducatif malade et sous perfusion, avec des classes sans maîtres, les enseignants sans qualification et démotivés, des infrastructures inadéquates et insuffisantes. Un système éducatif aux prises avec des grèves cycliques, avec des revendications rangées au placard, a un impact certain sur le développement du pays. De nos jours, le niveau des élèves et des étudiants, sans ignorer celui des écoliers est en baisse drastique dans nos écoles. Le maître qui autrefois était fier de produire pour la nation des cadres valeureux et bien cultivés, a de nos jours honte devant les lacunes que traînent les apprenants qu’il a formés et la cruauté de leur carence intellectuelle. Oh, regretté Quartier latin de l’Afrique ! L’enseignement étant un art, si l’art vient à être dévalorisé par l’autorité que reste t-il que de le considérer comme un gadget, comme un art ordinaire, qu’on peut marchander et vendre à tout venant. C’est cela même le fondement de la question. Les résultats issus des derniers devoirs et des examens blancs sont assez évocateurs. « Si l’année peut prendre toute les couleurs, sauf la blanche », on comprend alors que par-dessus l’utile, on place l’agréable ; l’homme, le roseau le plus faible de la nature, devant l’agréable oublie l’utile ; ainsi l’année fut sauvée, sans condition et sans ménagement. L’année est sauvée, certes ; mais ça vaut un prix. L’éditorialiste attend avec grande impatience, les vraies statistiques issues des différents examens, pour voir si ce prix, vaut l’addition d’une bière.

    Par Martin Aïhonnou


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  •  M. Shigeru HAMANO, Maj. Gen. OB  AKWA, mme Afua  LAMPTEY

    Une formation d’orientation politique sur la question de maintien de la paix et de la sécurité a été ouverte au Centre international de maintien de la paix et de la sécurité Koffi ANNA ce lundi 02 juin 2014 à Accra. Plusieurs nationalités prennent part à cette formation, organisée par le Centre Koffi ANNA, avec l’appui financier du PNUD et de l’Ambassade du Japon. Ladite formation  a lieu du 02 au 5 juin 2014.

    Par Martin Aïhonnou (Accra, Ghana)

    La session de formation est orientée sur la gestion des stocks d’armes et concerne plusieurs Nationalités, notamment le Bénin, le Burkina-Faso, le Ghana, le Libéria, le Nigéria et le Togo et la Sierra Léone. Au total 35 participants venus des différents pays seront outils durant toute la formation sur la problématique de la gestion des stocks d’armes en Afrique. L’ouverture officielle de la formation a été faite par le Commandant du Centre Coffi ANNAN, le Major Général, OB AKWA et le Représentant de l’Ambassadeur du Japon au Ghana, Monsieur Sigeru HAMANO, chargé de mission à l’ambassade du Japon au Ghana.. Dans son mot de bienvenue le Commandant a féliciter l’Ambassade du Japon qui a bien voulu accorder un financement pour le volet de maintien de la paix et de Sécurité. C’est grâce à cet appui financier  que le stage de formation sur la gestion des stocks d’armes est  devenu une réalité, a-t-il fait savoir. Pour lui la pertinence de ladite formation n’est plus à démontrer dans la mesure où des accidents issus de la mauvaise gestion des stocks d’armes ont fait beaucoup de dégâts sur le continent. Dans son speech, il a révélé que sur  les  5 explosions qui se sont produites en Afrique, il a été enregistré environ 500 morts. D’où la nécessité que ce module de cours se tienne de temps en temps. Pour le Représentant de l’ambassadeur du Japon au Ghana, monsieur Shigeru HAMANO,   il dit apprécier la contribution du Centre Coffi ANNA pour son effort et sa contribution pour le maintien de la paix en Afrique. Au 21è siècle, rappelle le Représentant de l’ambassadeur, l’Afrique a commencé par expérimenter de nouvelles formes de violence, telles que les crises transfrontalières. C’est dans cette perspective, dit-il, que le Japon a, en 2013, organisé une conférence internationale, au cours de laquelle il a parlé de la paix et de la sécurité en Afrique. Le diplomate démontre que les problèmes que connaît aujourd’hui l’Afrique, proviennent de 60% des problèmes liés à la paix et à la sécurité. Pour finir, il se réjouit à l’idée que le Centre Coffi ANNAN qui est un centre par excellence de maintien de la paix et de la sécurité s’intéresse à la question de la gestion des stocks d’armes. Rappelons que la première journée de la formation a été ponctuée par 4 communications. La première communication qui a été délivrée par monsieur Kwesi ANING, porte sur l’état africain, l’insécurité et le contrôle des armes légères. La deuxième communication est relative à la contextualisation de la gestion des stocks d’armes dans les questions de sécurités africaine ; cette communication a été suivie d’une autre communication qui porte sur les cadres juridiques et politiques sur les Armes Légères et de Petites Calibres (ALPC). Un regard a été enfin porté sur la convention de la CEDEAO ; lesdites communications ont été brillamment présentées par Madame Afua LAMPTEY, chargé de programme au Centre Koffi ANNAN.


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  • Le projet de loi sur le RAMU,  avait été inscrit à l’ordre du jour de la 3è session extraordinaire son examen et son adoption par la plénière des députés ; compte tout attente ce projet de loi a été retiré alors que son étude en commission avait démarré. D’après nos analyses ce  retrait avait été opéré pour éviter un ajournement dudit projet. Il ressort de nos  investigations que  les discussions en commission sur ledit projet ont amené les députés, membres de la commission C4 à constater que le gouvernement a méconnu les dispositions des art 130 de la Constitution et 171 al 1 et 2 du Règlement Intérieur de l’Assemblée qui stipulent que les lois à caractère sociale doivent requérir l’avis du Conseil Economique et Social. Il ressort des discussions en commission que certains députés avaient recommandé une large discussion sur le sujet ; ils ont souhaité entre autre que les syndicats, les ONG et la société civile soient associés à ces discussions. Le 14 mars 2014, alors que la commission devait poursuivre ses travaux sur le sujet, le gouvernement envoie in extremis une correspondance au président de l’Assemblée Nationale pour demander le retrait dudit projet. Voilà le contexte dans lequel était intervenu le retrait du projet de loi sur le RAMU.

    Par Martin Aïhonnou


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