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Un atelier de formation et d’information a été ouvert les 14 et 15 octobre 2014 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, sur le projet de loi fixant le régime des armes et munitions en République du Bénin. Organisé au profit des honorables députés par la commission des relations extérieures , ladite commission a reçu l’appui financier du Pnud à travers le Projet d’appui au renforcement et à la modernisation de l’Assemblée nationale (Parman).
Par M. A.
L’atelier vise à « faire bénéficier de l’éclairage de plusieurs experts en matière d’armes et munitions sur ses questions essentielles et sur d’autres questions et également permettre aux députés d’harmoniser leur point de vue et contribuer à favoriser l’examen de ce projet de loi », a rappelé, l’honorable Raoul Bio Kansi, président de la commission des relations extérieures à l’Assemblée nationale, à l’ouverture des travaux. Etant donné que le vote de cette loi préoccupe les plus hautes autorités de notre pays et surtout l’institution parlementaire ; c’est pour cela que « Dans un contexte caractérisé par l’ampleur inquiétante de la prolifération des armes légères et de petits calibres, le député Bio Kansi se demande s’il ne faut pas interdire le montage et l’importation des armes perfectionnées . Il urge donc, à l’en croire, qu’on canalise tout ceci par un arsenal juridique en vue de le contrôler au lieu de rester dans l’informel. Il a enfin rappelé que le 15 mai 2009 dernier, le Parlement béninois avait donné l’autorisation de la publication de la convention de la Cedeao sur les armes légères et de petits calibres, leurs munitions et autres matériels connexes. L’honorable Bio Kansi rassure que l’examen et le vote de la loi va intervenir au cours de cette 2è session ordinaire de l’année 2014. Trois communications ont été délivrées au cours de cet atelier. Il s’agit de « l’état des lieux des armes et munitions en République du Bénin », des « mécanismes opérationnels de contrôle des armes et munitions au Bénin » et enfin la « coopération internationale en matière de contrôle des armes et munitions ».
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L’église catholique du Bénin maintient toujours sa position de veille dans la cité. Depuis l’historique conférence des forces vives de la Nation de février 1990, où le feu Monseigneur Isidore De Souza a joué sa carte pour empêcher que le navire ne chavire, il est a remarqué que les prélats du Bénin n’ont de cesse de monter de temps en temps au créneau pour jouer le rôle qu’est le leur dans l’édification d’une société de justice et de paix, dans un environnement où la gouvernance n’est pas au faîte des aspirations du peuple. Qu’il vous souvienne les récentes incursions sur la scène politique du locataire du siège métropolitain de l’archidiocèse de Cotonou, son excellence, Monseigneur Antoine Ganyé, administrateur apostolique du Bénin. C’est donc pour préserver cette paix que des voix autorisées s’élèvent dans la cité pour tirer la sonnette d’alarme sur ce qui est une gouvernance qui fait prendre des vessies pour des lanternes. Pour un peuple, il faut non seulement l’eau, le pain, mais aussi la justice et la paix. J’ose croire que si le panier de la ménagère se réduit de jour en jour, c’est qu’il n’y pas suffisamment du pain, alors qu’on nous miroite tous les jours une croissance flatteuse de 6%. Pas de Pain, pas de Paix et l’Eglise catholique est dans son rôle messianique de réclamer du Pain pour tout le monde. La nonciature, expression de la délocalisation du Vatican au Bénin, valide elle-même la démarche. Le mercredi 06 août 2014 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. S.E. Mgr Brian Udaigwe, Nonce Apostolique du Bénin et du Togo, est allé dire au président Mathurin Coffi Nago que le Bénin est un carrefour de la paix dans la région, voire dans le monde. L’éditorialiste, crois que pour cette seule raison, aucun gouvernant, qu’il soit issu de la cuisse de Jupiter ou non, ne peut et ne doit, d’aucune manière, mettre en péril, le label démocratique du Bénin. Si le Nonce reconnait qu’il y a des erreurs, des choses qui ne marchent pas bien comme un peu partout, il fait foi et se dit optimiste, mais il ne verse pas dans un optimisme béat, car, avoue t-il, le Bénin a encore beaucoup à donner au monde. En s’inscrivant sur la voie de l’artisan de paix, tout citoyen lambda devrait normalement promouvoir dans la cité, la charité, la justice, l’égalité, l’amour du prochain et la tolérance : des valeurs nécessaires pour la cohésion, la paix et le développement de la démocratie. Rien ne vaut la paix, les aînés ont déjà parlé. La paix est un comportement, la gouvernance aussi. Merci pour l’attention!
Par Martin Aïhonnou
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Les membres du Rasaleb avec le pdt Dègla
Les membres du réseau d’action sur les armes légères au Bénin et ceux de l’association des journalistes béninois engagés pour la paix, la sécurité et le développement étaient en audience mercredi dernier au siège de la commission nationale contre la prolifération des armes légères et de petits calibres. Une rencontre de prise de contact avec Benoît Dègla, ancien ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, actuellement président de la commission. Les échanges ont été focalisés sur la présentation des membres de la délégation, la présentation sommaire des actions et activités menées par Pascaline Ahouangnimon sans oublier le programme d’action pour 2014. Les difficultés actuelles des deux organisations et la réticence des partenaires financiers ont été l’autre pan des échanges. Le président Dègla très satisfait de cette démarche, a prodigué des conseils aux membres des organisations reçues en audience et a salué leur courage. Il a manifesté sa disponibilité à accompagner toutes les initiatives allant dans le sens de la protection des citoyens à travers la mise en œuvre de stratégies crédibles, capables de faire chuter sensiblement le taux relatif à la circulations incontrôlées des armes légères et petits calibres. Il a saisi cette opportunité pour entretenir les membres de la délégation sur le sens de son plaidoyer à la dernière assemblée générale des Nations Unies et portant sur la nécessité de soutenir le Bénin et les organisations de la société civile dans le financement de certaines activités. Ceci dans un contexte où les partenaires estiment que le Bénin est un pays de paix et que la priorité pour eux, c’est d’agir dans les pays où les foyers de tensions font rages. Or lesdits pays partagent une large frontière avec notre pays. D’où la nécessité d’agir pour prévenir ou anticiper pour ne pas préparer le terrain à une autre situation d’insécurité. Les braquages récurrents ont été les arguments d’un document de plaidoyer qui va naître pour soutenir cette thèse d’une action urgente en faveur du Bénin frappé par la peur permanente d’une invasion par les mouvements fanatiques armés.
Par Nicaise AZOMAHOUvotre commentaire
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Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement (AJBEPSD) & Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin (RASALEB)
COMMUNIQUE CONJOINT DE PRESSE
Une mission du Réseau d’Action sur les Armes Légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO) séjourne depuis hier au Bénin dans le cadre d’une visite de haut niveau de nature à sensibiliser les autorités béninoises, les professionnels des médias et les organisations de la société civile sur la mise en œuvre des stratégies concernant la ratification du Traité sur le Commerce des Armes (TCA) . Une mission qui intervient dans un contexte où le bureau exécutif du RASALAO est en fin de mandat depuis 2013 sans la prise d’aucune mesure visant à organiser de nouvelle élection à l’issue d’une assemblée générale statutaire afin de mettre en place un bureau digne de confiance. Cette triste situation a fait l’objet d’une dénonciation lors de la rencontre des experts de Lomé en date du 16 mars 2014 où un accent particulier a été mis sur le silence coupable du Bénin. C’est fort de cette donne que les membres du RASALEB et le réseau presse du Bénin se sont réunis pour examiner la situation, laquelle depuis peu fait l’objet d’une attention particulière. L’occasion est donc pour l’Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement ainsi que le Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin d’exprimer à l’opinion leur position au sujet de l’usurpation dont fait preuve Amadou Maiga concernant la coordination d’un réseau médias sous-régional et sur la gestion solitaire du président Baffour Amoa, tantôt responsable de RASALAO tantôt coordonnateur du comité ouest africain sur les armes légères et de petits calibres. Les deux organisations saisissent cette opportunité de la visite sans mandat dans notre pays pour demander aux autorités béninoises de ne pas coopérer avec les membres de la délégation et demande aux partenaires techniques financiers de sursoir à toute forme d’aide à cette équipe qui agisse en violation des textes du RASALAO et des principes de Ghana et d’ Abidjan qui ont opté pour le renforcement des réseaux nationaux et non des points focaux réinventés par les mercenaires du moment pour alimenter des clubs d’amis au lieu d’agir sur le terrain pour repousser loin les barrières de l’insécurité, source de la circulation incontrôlée des armes légères et de petits calibres.
En tout état de cause, l’Association des Journalistes Béninois Engagés pour la Paix, la Sécurité et le Développement et le Réseau d’Action sur les Armes Légères au Bénin
- dénonçons avec véhémence la gestion calamiteuse de RASALAO ou WAANSA par son président Baffour Amoa ;
- la personnalisation de WAANSA dans les Etats membres de la CEDEAO par la nomination de points focaux pour fourvoyer les partenaires techniques financiers et la CEDEAO sur l’existence d’un réseau faitière ouest africain ;
- rejetons la volonté de Baffour Amoa de balayer du revers de la main tous les efforts consentis par ECOSAP et la CEDEAO pour la formation des réseaux nationaux et le renforcement de leurs capacités ;
- dénonçons les agissements de Amadou Maiga autoproclamé président RASALAO Mali et d’un fictif réseau de journaliste d’Afrique de l’ouest ;
- dénonçons Baffour Amoa d’annuler tous les efforts faits par les réseaux nationaux ouest africains dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres pour revenir au statut quo de point focal ;
- rejetons en bloc la mascarade de Baffour Amoa organisée à Lomé le 16 mars 2014 ;
- réitérons notre soutien indéfectible à la CEDEAO.
- demandons à la CEDEAO de suspendre la signature du mémorandum d’entente avec WAANSA actuellement en cours et l’appui à l’organisation d’une assemblée générale.
Fait à Cotonou, le 17 août 2014.
Pour le RASALEB,
La Présidente
AHOUANGNIMON Pascaline
Pour l’AJBEPSD,
Le Président,
AZOMAHOU C. Nicaise
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Wodji est un petit village, souvent inondé, situé dans la commune dAdjohoun, une des communes phares de la vallée de lOuémé. Mais Wodji demeure lune des localités à forte propension à la consommation des eaux souillées.
Par Martin Aïhonnou
La consommation deau souillée est à la base de plusieurs maladies, doù la nécessité de consommer de leau potable, savère très indispensable pour la survie de la population de la commune dAdjohoun ; cest pour cela que les autorités font feu de tous bois pour faciliter à la population laccès à leau potable. Mais le cas de Wodji, un village localisé dans un bas-fond requiert une attention particulière. Lexistence dune ligne budgétaire relative à lextension des Adductions dEau Villageoise (AEV), dans le budget communal est une preuve que les autorités communales sont conscientes du mal qui guette les populations. En 2012, Wodji a bénéficié dun programme spécial de construction des mini châteaux dans le village de Houèdo, lesquels châteaux alimentent les populations de Houèdo et de Wodji. Etant entendu que « les eaux de consommation constituent lensemble des eaux destinées aux différents usages des populations dune localité en vue de sa subsistance » (Petit Larousse), la quantité deau desservie par le château deau construit à Houèdo ne suffit pas aux différents usages de la pauvre population de Wodji. Doù leur recours permanent aux eaux de pluies, aux eaux de ruissellement et aux eaux des cours deau, pour compléter les mètres cubes deau manquants à sa consommation en eau. Selon une récente étude, la consommation deau dépend de son accès, de sa proximité et de son abondance. En Afrique au sud du Sahara, moins de 30% de la population dispose de leau potable. En ville, un ménage Ouest africain (environ 8 personnes) consomme en moyenne par jour : 120 litres deau sil sapprovisionne chez un revendeur à domicile ; 160 litres sil va chercher leau à une borne fontaine : ce qui fait la moyenne deau consommée par jour par un Français (100 à 150 l/j ). Dans nos communautés, le problème de leau revêt deux aspects : aspect quantitatif et aspect qualitatif. Au Bénin, seulement 44% des ménages disposent de leau courante dans le logement ou à lextérieur du logement ou sapprovisionnent à un robinet public. Cette situation est plus élevée en milieu urbain (66%) quen milieu rural (29%) (INSAE, 2006). Pour essayer de résorber le manque criard deau dans certains milieux exposés, le gouvernement du Dr Boni Yayi a commencé à faire des efforts à partir de 1997. Cest ainsi que la direction de lhydraulique, à travers le Projet dAppui au Développement du Secteur de lEau et de lAssainissement en Milieu Rural (PADEAR), a fait construire quatre vingt-deux puits modernes à grand diamètre dans les départements du Zou et de lAtlantique. La commune dAdjohoun, par contre dispose de 3 sources dapprovisionnement en eau potable : les forages équipés de pompes motrices, les Adductions dEau Villageoise et la Soneb (Société Nationale des Eaux du Bénin) qui irrigue les deux grandes villes de la commune (Adjohoun, Azowlissè). Eu égard, à la sous-alimentation en eau potable à Wodji, la population de cette localité, à linstar de tous les autres localités exposées, courre de graves risques dattraper les maladies liées à leau. En effet, plus de cinq millions de personnes meurent chaque année de maladie liée à leau. Elles tuent des millions de personnes, empêchent des millions de personnes de mener une vie saine et annulent les efforts de développement. De létude de Goumbi (2007), il ressort que de nombreuses maladies liées à leau sont provoquées par des virus et des bactéries. Il conclut alors que la consommation deau souillée et le non respect de certaines règles dhygiène et dassainissement engendrent des maladies dont les gastro-entérites, lulcère de burili. Doù ces facteurs entraînent les problèmes de santé publique, allant des maladies transmissibles aux maladies respiratoires chroniques. Avec les récentes inondations, la population de Wodji a été très exposée ; la grande saison des pluies apportera son lot de malheur.
Cest pourquoi, il urge de prendre des mesures idoines pour réduire la prévalence des maladies liées à leau à Wodji, assurer un approvisionnement en eau salubre et aménager des installations sanitaires appropriées.
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