• Portrait d’un Stratège à l’Esprit du "Guerrier"

    Il y a deux semaines, j’ai parlé de la force intérieure dans ma chronique. La semaine dernière j’ai parlé du Leadership orienté changement. Certains membres du Cerveau Collectif Africain m’ont écrit pour demander à quoi peuvent servir des chroniques qui ne mettent pas l’accent sur les lacunes de nos gouvernants relativement aux points cités.

    Je voudrais avant d’aborder la chronique du jour, dire que l’Afrique n’est pas malade de ses gouvernants mais de ses intellectuels, cadres et autres qui ne font que deux choses :

    1.     Trouver que tout est bon quand ils ont leur compte ou quand ils aiment la tête de celui qui est au pouvoir

    2.    Trouver que tout est mauvais quand ils ne trouvent pas leur compte ou quand ils n’aiment pas la tête de celui qui est au pouvoir

    J’ai dans ma propre famille, une sœur qui trouvera toujours que Boni YAYI a raison et une autre qui trouvera toujours que Boni YAYI à tort. Je me rappelle, âgé de 17 ans, je suivais un débat sur les Dragons Football Club de l’Ouémé, une équipe du Bénin initiée par mon défunt père. Un des participants déclare que mon feu père, à l’époque vivant, a détourné pendant longtemps l’argent du club.

    J’ai pris un taxi-moto, je suis allé demander à mon père si c’était vrai ; il me répondit que non et me le prouva avec des preuves et des arguments. Je retournai surplace et me présenta comme son fils, expliqua ce que j’ai entendu et ce que mon père vient de me déclarer. L’auteur de la déclaration me présenta des excuses et expliqua que ma démarche l’a plus convaincu que mes propos.

    Que voulons-nous, le développement de l’Afrique ou l’avènement au pouvoir de ceux qu’on aime ? Nous devons comprendre que lorsque le pouvoir est confié légalement à quelqu’un pour un certain nombre d’années, nous devons l’aider à réussir car de sa réussite dépend les conditions dans lesquelles nous pourrions lui reprendre le pouvoir. Nous devons voir l’Afrique au-delà de nos intérêts égoïstes et de notre volonté.

    J’ai rencontré dans ma vie quatre catégories de personnes :

    1.     Ceux qui font l’actualité par leur vision, leur action, et qui ainsi, suscitent des changements positifs ;

    2.    Ceux qui agissent sans vision et qui perdent leur temps et celui des autres ;

    3.    Ceux qui subissent la vision ou l’action des autres ;

    4.    Ceux qui critiquent tout de certains et applaudissent tous des autres ;

    L’Afrique est en majorité constituée des trois dernières catégories, les victimes, les chercheurs de gloire et les griots au sens négatif du terme. Le but du Cerveau Collectif Africain, des Ambassadeurs du Développement, du Coaching Africain est de faire de chaque africain quelqu’un qui fait l’actualité, qui produit des changements positifs, le progrès, le mieux-être.

    Pour que l’Afrique gagne, il faut que chacun de nous s’engage :

    -        A être si fort que rien ne peut perturber sa paix intérieure

    -        A parler de santé, de bonheur et de prospérité à chaque personne à qui il parle

    -        A aider chacun de ses amis à sentir ce qu'il a comme potentiel en lui et combien le fait de le connaître fait une différence dans nos vies

    -        A regarder le côté ensoleillé de chaque chose et à transformer son optimisme en action

    -        A penser seulement ce qu'il y a de meilleur, à travailler seulement pour le meilleur, et à s’attendre au meilleur

    -        A être aussi enthousiasmé par le succès des autres que par le sien

    -        A oublier les erreurs passées et à penser aux réussites futures

    -        A être toujours chaleureux et à sourire à toutes les créatures vivantes qu’il croise

    -        A tellement se consacrer à son développement personnel qu'il ne lui reste plus de temps pour critiquer les autres

    -        A être trop serein pour se faire du souci, trop noble pour être en colère, trop fort pour avoir peur, trop généreux pour en vouloir à qui que ce soit, et trop heureux pour considérer comme "problèmes" les obstacles qu’il saura contourner

    Comment donner pour gagner, comment servir pour être servi, comment aimer pour être aimé, comment soutenir un opposant politique pour le battre ? Comment garder comme médecin privé son plus grand ennemi politique ? Oui, le Président Sourou MIGAN APITHY l’a fait en gardant jusqu’à sa mort comme médecin privé son plus grand ennemi politique, le Président AHOMADEGBE.

    Pour le faire, une seule chose, il faut être un stratège. Le stratège possède l’esprit du "guerrier". Surprenant de voir cela alors que l’on ne parle pas de campagne de guerre.

    Non, ça ne l’est pas, car même dans le milieu de l’entreprise et du dépassement de soi, cet esprit est profondément nécessaire. Voici ses principales caractéristiques :

    -        Il possède une grande cause, noble, pour laquelle il se bat

    -        Il est un conquérant, qui possède le désir d’aller au contact de l’autre, fait corps avec sa cause et fait preuve d’une extraordinaire ténacité. Aussi, sa parole le lie à son destin

    -        Il connaît l’art des renversements et des retournements de situation. Il est prêt à envisager toutes sortes d’éventualités

    -        Il est animé d’une très grande conviction et d’un profond sang-froid. Il est fidèle et a un véritable respect des engagements mutuels

    -        Il ne joue pas de rôle, il incarne totalement sa cause en paroles et en actes. Il sait déjouer toute hypocrisie ou faux semblant

    -        Il a un véritable don pour transformer une obéissance réglementaire en adhésion sans faille. Il sait stimuler les émotions et les désirs d’honneur et de gloire

    -        Il possède une grande disponibilité à l’écoute de l’autre ainsi qu’à sa propre autocritique

    -        Il est par certains côtés l’homme de la démesure, car il veut aller loin. Mais il sait également qu’il est limité par ses devoirs et un certain ordre, qu’il s’est fixé à lui-même pour pouvoir atteindre son but de manière organisée

    -        Il faut mériter sa confiance, et lorsque l’on a mérité sa confiance il établit une relation privilégiée

    -        Enfin, il accepte les dangers, inhérents à toute vie humaine. Car il sait que la victoire ne s’obtient qu’en s’engageant, et que ne pas atteindre son but serait le plus grand et le plus douloureux des dangers.

    Ça c’est pour la combativité du stratège. Alors maintenant, voilà ce qui est, à mon sens, ses autres caractéristiques indispensables :

    -        Il a un grand esprit de méthode, pour prévoir avec minutie les scénarios du possible. En parallèle, il garde toujours en tête que certaines choses sont et seront toujours imprévisibles, ces choses faisant partie du "brouillard" et de la "friction" dont parle CLAUSEWITZ

    -        Il possède une curiosité peu commune, et bien dirigée. Il sait se renseigner, étudier, approfondir

    -        Il a du discernement et une grande lucidité pour faire des choix. Il sait réfléchir calmement et prendre des décisions

    -        Il a de l’assurance, est brave et possède un enthousiasme communicatif

    -        Il sait prendre sur lui et fournir les efforts qui sont nécessaires. Il se met à contribution et possède la vertu de s’engager vite et fort si c’est nécessaire

    -        Il sait encaisser dignement les revers qu’il rencontre. Si c’est nécessaire, il adapte sa stratégie en conséquence sur le champ

    -        Il possède humilité, esprit de fraternité et est un excellent communicant, afin de pouvoir mobiliser n’importe quel groupe

    -        Il a une grande droiture et un intense sens des responsabilités. Il assume les résultats

    -        Enfin, il possède un sens aigu de l’adaptation, de l’invention et de l’audace.

    Donc pour résumer, un excellent stratège a un objectif de valeur, il sait réfléchir avec discernement, il a du caractère, il a du charisme, il passe facilement à l’action et il sait se corriger.

    L’Afrique, notre Afrique a besoin de nous. Il est temps pour nous de mouiller le maillot, de jouer notre rôle, de contribuer à l’avènement de l’Afrique unit et prospère. Oui, nos gouvernants font beaucoup de choses condamnables mais nous ne faisons pas mieux quand on nous donne le pouvoir. N’est-il pas préférable de travailler à construire l’avenir.

    Aujourd’hui, il y a deux forces en Lybie, le camp KHADAFFI avec comme soutien l’Union Africaine et une bonne partie des Africains puis le camp des "rebelles" avec comme soutien une bonne partie de la communauté internationale. En bon stratège, l’Union Africaine, consciente de son impuissance financière et militaire devait négocier, proposer ses solutions, chercher des soutiens.

    Il faut qu’on cesse de faire croire à la Jeunesse Africaine que l’on peut combattre la communauté internationale. Les Etats-Unis d’Amérique, la France et autres tremblent devant les nations-unies. Si ces puissances contrôlent cet instrument de régulation internationale, c’est bien parce qu’ils ont mis en place des stratégies.

    Un peuple bafoué par l’apartheid a, grâce à la stratégie MANDELA produit la libération, la victoire, le commandement. La protestation doit s’inscrire dans une stratégie.

    J’ai connu des Chefs d’Etats Africains qui protestent pour attirer l’attention et obtenir un financement pour leur pays, voilà une protestation utile.

    L’Afrique a besoin de Stratèges et non de victimes, de "griots", de chercheurs de gloire.

    Soyons pour cette Afrique en mutation des Leaders, des Stratèges  efficaces et efficients.

    Yes we can because impossible is nothing.

    Billet envoyé par Patrick Eric Mampouya


    votre commentaire
  • Brève:la 2è session ordinaire a lieu ce jour 21 avril 2011 sous la présidence effective de l’honorable Dioncounda Traoré; président de l'Assemblée nationale du Mali.


    votre commentaire
  •  

    Nous décernons des honneurs au 500 millième visiteur de « Afriksenatorium » ; en ce moment où l’Afrique traverse des crises sans précédent dans le système démocratique encore fragile. L’Afrique de Kuamé N’kruma, l’Afrique de Modibo Kéïta, l’Afrique de El Hadj Omar, l’Afrique de Béhanzin, en proie aujourd’hui à des crises à l’ivoirienne et à la lybienne. C’est dans cette Afrique que le peuple est assujetti, ligoté, affamé et battu par des pseudo leaders assoiffés de pouvoir. C’est dans cette Afrique que des présidents élus sont contestés, et des suffrages des peuples sont manipulés, volés et violés. Et c’est encore pour nous un symbole très fort lorsque le 500.759è visiteur nous vient de la Tunisie, la capitale de la liberté retrouvée. Lorsque la volonté du peuple est constamment violée, on assiste à des révoltes populaire à la tunisienne ; à l’égyptienne, etc, pour chasser du pouvoir des imposteurs tels Ben Ali. Hosni Moubarak et que sais-je encore. Pour ma part l’Afrique ne doit plus être trahie, les peuples ont soif de la vérité : et c’est à vous que je parle.


    votre commentaire
  • Info-express: L'élection présidentielle de 2011, à l'issu de laquelle, le président de la Cour Constitutionnelle, Me Robert Dossou vient de déclarer élu président de la République le Dr. Boni Yayi, président de la République dès le premier tour avec 53.14%,n'a pas encore fini de livrer ses épisodes. le candidat unique de l'Union fait la nation, Me Adrien Houngbédji, arrivé deuxième avec 35.64% des suffrages, contestataire desdits résultats, a donné ce jour 21 mars 2011 une conférence de presse au siège de campagne de l'UN pour dénoncer le coup de force électoral orchestré par la CENA ( commission électoale natinale autonome) et la Cour Constitutionnelle et réclame la victoire du scrutin. Il avoue aux hommes des média qu'il prêtera serment le 06 avril 2011. A suivre...

    La rédaction de Afriksenatorium


    votre commentaire
  • PROCLAMATION DES RESULTATS DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 13 MARS 2011

     

    La Cour Constitutionnelle,

    VU la Loi n° 90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin ;

    VU la Loi n° 91-009 du 04 mars 1991 portant loi organique sur la Cour Constitutionnelle modifiée par la Loi du 31 mai 2001 ;

    VU le Décret n° 94-012 du 26 janvier 1994 modifié par le Décret n° 97-274 du 09 juin 1997 portant attributions, organisation et fonctionnement du Secrétariat Général de la Cour Constitutionnelle ;

    VU le Règlement Intérieur de la Cour Constitutionnelle ;

    VU la Loi n° 2009-10 du 13 mai 2009 portant organisation de recensement électoral national approfondi et établissement de la liste électorale permanente informatisée ;

    VU la Loi n° 2010-33 du 07 janvier 2011 portant règles générales pour les élections en République du Bénin ;

    VU la Loi n° 2005-26 du 06 août 2010 portant règles particulières pour l'élection du Président de la République ;

    VU la Loi n° 2011-03 du 04 mars 2011 portant habilitation spéciale des organes en charge de la réalisation de la liste électorale permanente informatisée et de l’organisation du double scrutin de l’année 2011 ;

    VU le Décret n° 2011-059 du 04 mars 2011 portant convocation du corps électoral pour l’élection du Président de la République ;

     

    VU les procès-verbaux du scrutin du 13 mars 2011 et les documents y annexés dont notamment les feuilles de dépouillement qui ont été transmis par la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) ;

     

    VU les autres pièces, documents et rapports des délégués de la Cour Constitutionnelle ainsi que les réclamations rédigées et annexées aux procès-verbaux du déroulement du scrutin ;

     

    VU les requêtes relatives à l’élection présidentielle du 13 mars 2011 enregistrées à son Secrétariat Général jusqu’à la date du 20 mars 2011, notamment celles de :

    - Monsieur le Président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) transmettant une correspondance de Messieurs Victorien HOUINSOU et Rafiou ADEGBITE au sujet des résultats de l’élection dans la commune de OUESSE, enregistrée sous le numéro 0719/082/EP ;

     

    - Monsieur le Président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) transmettant deux urnes non traitées dans les communes d’ATHIEME et de GRAND POPO, enregistrée sous le numéro 0725/083/EP ;

     

    VU le bordereau n° 090/CENA 2011/PT/SP du 16 mars 2011 par lequel la

    CENA transmet à la Cour trente-deux cantines et une urne scellée

    portant comme inscription « Centre de vote – 12ème arrondissement –

    BV Arrondissement – vote des derniers ratissés » provenant du

    département du LITTORAL ;

     

    Après avoir, en sa qualité de garante de la régularité de l’élection du Président de la République, examiné toutes les réclamations et statué sur les irrégularités relevées par elle-même, opéré diverses rectifications matérielles et procédé aux redressements jugés nécessaires et aux annulations des voix au niveau de certains bureaux de vote ;

     

    Considérant que par leur requête du 14 mars 2011 transmise par le Président de la CENA, Messieurs Victorien HOUINSOU et Rafiou ADEGBITE, membres de la Commission Electorale Communale de OUESSE signalent avoir « surpris les sieurs YADELIN Jean, SOGBO Emile membres CEC et certains membres CEA de la Commune de Ouèssè et le président CEC, monsieur ALOMASSO Alphonse en train d’ouvrir toutes les enveloppes déjà fermées contenant les feuilles de dépouillement et les procès-verbaux issus du scrutin de la commune de Ouèssè » ; qu’ils poursuivent : « interpellés par nous, ils ont évoqué comme raison de leur acte avoir reçu l’instruction du Président CEC de les ouvrir et d’en corriger les irrégularités constatées de peur que la cour constitutionnelle n’en annule les résultats. Mais nos investigations sur place ont révélé qu’ils étaient plutôt en train de remplacer lesdites feuilles de dépouillement et des procès-verbaux par d’autres qui étaient préalablement remplies. Pour preuve, nous avons mis la main sur des lots de feuilles de dépouillement que nous avons confiées à notre huissier, maître AKADIRI Nafiou, clerc de maître HONVO Constant, huissier de justice qui était sur les lieux, le soir du scandale pour des constations. » ; qu’ils concluent que « les résultats issus du scrutin de la commune de Ouèssè ont été tripatouillés dans leur entièreté » ;

     

    Considérant que les requérants produisent à l’appui de leurs allégations les feuilles de dépouillement des votes dans les bureaux de vote n° 1 et 2 de la Maison des Jeunes de Ouèssè, n° 2 de EPP Ouèssè Centre A, n° 1 EPP Atata, n° 2 EPP Zogba Gaou A et B de Ouèssè ; que ces documents ainsi que leur lettre de dénonciation ont été notifiés à Monsieur le Président de la CENA par exploit d’huissier le 17 mars 2011 ; que les faits relatés dans la lettre de dénonciation n’ont pas été constatés par l’huissier instrumentaire lui-même et ne sauraient donc être considérés comme une preuve suffisante de fraude électorale ; qu’en conséquence, leur requête doit être rejetée ;

     

    Considérant que la CENA a déposé à la Cour trois urnes scellées provenant des départements du Mono et du Littoral ; que ces urnes proviennent directement l’une du bureau de vote CEG Arrondissement d’Athiémé, Commune d’Athiémé, la seconde du bureau de vote n° 3 Marché public, Arrondissement d’Adjaha, Commune de Grand Popo et la troisième du centre de vote du douzième arrondissement de Cotonou ; que ces urnes contiendraient les documents électoraux non traités desdits bureaux de vote ;

     

    Considérant que l’article 79 alinéas 1 et 2 de la Loi n° 2010-33 du 7 janvier 2011 portant règles générales pour les élections en République du Bénin dispose : « Le dépouillement suit immédiatement la clôture du scrutin. Il est conduit sans désemparer jusqu’à son achèvement complet.

     

    Le dépouillement du scrutin est public. Il a lieu dans le bureau de vote…. » ; qu’il en résulte que les bulletins contenus dans ces trois urnes n’ayant pas fait l’objet d’un dépouillement immédiat, public et sur place doivent être déclarés nuls ;

    Considérant qu’il a été observé lors des opérations électorales un retard dans l’ouverture de certains bureaux de vote, mais aussi la répercussion effective des heures de retard constatées sur l’heure de clôture du scrutin, le retard dans l’acheminement du matériel électoral dans certains bureaux de vote, l’insuffisance momentanée de bulletins de vote entraînant une perturbation du scrutin, la gestion difficile des nouveaux bureaux de vote créés suite à l’autorisation spéciale de vote accordée aux électeurs non détenteurs de cartes d’électeurs mais de certificats d’enregistrement ou de fiches d’identification de bureau de vote (IBV) ; que ces difficultés et dysfonctionnements n’ont pas entaché le bon déroulement du scrutin


    et ne sont pas de nature à compromettre la régularité, la sincérité, la fiabilité, la crédibilité et la transparence de l’élection présidentielle du 13 mars 2011 ;

     

    Considérant toutefois qu’il ressort de l’examen minutieux, bureau de vote par bureau de vote, des documents transmis à la Cour que, dans certains bureaux de vote, quelques irrégularités ont été relevées, notamment :

     

    - le défaut de signature des membres de bureau de vote sur la feuille de dépouillement et le procès-verbal de déroulement du scrutin,

     

    - l’absence de feuille de dépouillement et de procès-verbal de déroulement du scrutin,

     

     

    - le décompte fantaisiste de voix en excès sur les feuilles de dépouillement ;

     

    qu’il en est ainsi, entre autres, dans les départements :

     

    de l’ALIBORI, des bureaux de vote n°1 du centre de vote Place Publique de Boïffo à Malanville, n° 2 villa de Thuy, commune de Kandi, Gazielby 1, commune de Malanville ;

     

    de l’ATACORA, des bureaux de vote n° 2 du centre de vote Gando Baka CEG, commune de Kérou, n° 3 du centre de vote Allaga, commune de Kérou, n°1 EPP campement Porga, commune de Matéri ;

    de l’ATLANTIQUE, des bureaux de vote n° 8 Marché A, Godomey, commune d’Abomey-Calavi, n°3 EPP Tankpè, Godomey, commune d’Abomey-Calavi, n° 10 EPP Tankpè A et B, Godomey, commune d’Abomey-Calavi, n° 5 du centre de vote CEG Pahou, commune de Ouidah ;

     

    du BORGOU, des bureaux de vote n°1 EPP Akoudanon à Tchaourou, n° 1 EPP Kassarou à Bembèrèkè, n°1 du centre de vote CSP le Messie à Amawignon-Dokparou à Parakou, n°3 du centre de vote Sabo CEG Biro à Nikki, n° 2 du centre de vote Magasin Pedarou à Bembèrèkè, n°5 village de Tokobio, arrondissement de Sanson, Commune de Tchaourou, n° 1 du centre de vote Eglise Catholique, commune de Tchaourou, n°3 du centre de vote face mosquée, Commune de Kalalé, n°3 EPP Wansirou, Commune de Parakou ;

     

    du COUFFO, du bureau de vote Gougouta 1 à Aplahoué ;

     

    des COLLINES, des bureaux de vote EPP Héritage à Dassa, centre de vote II Paouignan, n°1 centre de vote de Ouèmè Adougba, village Tchédjannagnon, n° 7 centre de vote Maison des jeunes à Ouèssè, n° 2 centre de vote Issaléodo, village Adjougou à Kilibo ;

     

    du LITTORAL, des bureaux de vote n° 2 du centre de vote EPP Donaten à Cotonou, n° 2 CEG Sègbèya à Cotonou, n° 3 EPP Sikè Sud à Cotonou, n°1 EPP Toffa, 12ème arrondissement de Cotonou, n° 7 EPP du Lac B, arrondissement de Cotonou 3, n° 3 EPP Jéricho, Cotonou ;

     

    du MONO, des bureaux de vote n° 4 Awamè II commune d’Athiémé, n° 3 EPP Houédjamey ;

    de l’OUEME, des bureaux de vote n°1 d’Ekpè à Sèmè Podji, n° 1 de EPP Gléhoué du centre de vote de Hètin Gléhoué à Dangbo, n°1 du centre de vote d’Allanzoumè à Adjohoun, n°2 EPP Copernic à Sèmè Podji, n° 3 du centre de vote Amo Loko Place publiqu,e commune d’Akpro Missérété ;

     

    du PLATEAU, des bureaux de vote n° 2 de EPP/B Tatonnoukon à Adja Ouèrè, n° 2 de Ganmi 2 à Ifangni, n° 2 du centre de vote CEG Daagbé à Ifangni, n° 1 Oké Odo Commune d’Adja Ouèrè, n°1 EPP Igadji, commune de Kétou ;

     

    du ZOU, des bureaux de vote n°1 du centre de vote Alahè, commune de Za Kpota, n° 2 EPP Gbèyizankon, commune d’Abomey, n° 3 centre de santé de Zouzonmè, commune d’Abomey, n° 2 Kpokissa, commune de Zogbodomey, n° 3 EPP Agonvèzoun, commune de Bohicon, n° 2 EPP Wogbeye, commune de Djidja ;

     

    Considérant que toutes ces irrégularités ont été commises en méconnaissance et/ou en violation de la Constitution et des lois électorales dont les dispositions visent à assurer la régularité et la sincérité du scrutin ; que la Cour Constitutionnelle, seule juge du contentieux en matière d’élection présidentielle, les a sanctionnées ;

     

    Considérant qu’à la suite des redressements des bulletins de vote déclarés à tort nuls, des rectifications et annulations opérés, les résultats du premier tour du scrutin du 13 mars 2011 sont arrêtés ainsi qu’il suit :

     

    Nombre d’électeurs inscrits relevés par la Cour : 3. 668. 558

    Nombre de votants : 3. 111. 833

    Suffrages exprimés : 2. 972. 445

    Majorité absolue : 1. 486. 223

     

    Suffrages obtenus par :

    1- Monsieur François Janvier YAHOUEDEOU : 16. 591

    2- Monsieur Prudent Victor TOPANOU : 11. 516

    3- Monsieur Késsilé TCHALA SARE : 9. 469

    4- Monsieur Christian Enock LAGNIDE : 19. 221

    5- Monsieur Salifou ISSA : 37. 219

    6- Monsieur Salomon Joseph Ahissou BIOKOU : 7. 893

    7- Monsieur Abdoulaye BIO TCHANE : 182. 484

    8- Monsieur Antoine DAYORI : 8. 426

    9- Monsieur Adrien HOUNGBEDJI : 1. 059. 396

    10- Monsieur Boni YAYI : 1. 579. 550

    11- Monsieur Jean Yves SINZOGAN : 13. 561

    12- Madame Akuavi Marie Elise Christiana GBEDO : 12.017

    13- Monsieur Cyr KOUAGOU M’PO : 9. 285

    14- Monsieur Joachim DAHISSIHO : 5. 817 ;

     

    Considérant qu’aux termes de l’article 45 alinéa 1er de la Constitution : « Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé, dans un délai de quinze jours, à un second tour. » ;

    Considérant que Monsieur Boni YAYI ayant obtenu 1. 579. 550 voix a ainsi recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés requise pour être proclamé élu ;

     

    En conséquence,

     

    P R O C L A M E :

     

    Article 1er : Monsieur Boni YAYI est élu Président de la République.

     

    Article 2 : La présente proclamation est provisoire et ne sera définitive qu’après la décision de la Haute Juridiction sur les contestations éventuelles des candidats à l’élection présidentielle du 13 mars 2011.

     

    Article 3 : La présente proclamation sera notifiée à Messieurs François Janvier YAHOUEDEOU, Prudent Victor TOPANOU, Késsilé TCHALA SARE, Christian Enock LAGNIDE , Salifou ISSA , Salomon Joseph Ahissou BIOKOU , Abdoulaye BIO TCHANE , Antoine DAYORI , Adrien HOUNGBEDJI , Boni YAYI , Jean Yves SINZOGAN , à Madame Akuavi Marie Elise Christiana GBEDO , à Messieurs Cyr KOUAGOU M’PO , Joachim DAHISSIHO, à la Commission Electorale Nationale Autonome et publiée au Journal Officiel.

     

    Ont siégé à Cotonou, le vingt mars deux mille onze,

     

    Monsieur Robert S.M DOSSOU Président

    Madame Marcelline-C. GBEHA AFOUDA Vice-Présidente

    Messieurs Bernard D. DEGBOE Membre

    Théodore HOLO Membre

    Zimé Yérima KORA-YAROU Membre

    Madame Clémence YIMBERE DANSOU Membre

    Monsieur Jacob ZINSOUNOU Membre

     

    Le Président,

    Robert S. M. DOSSOU.-


     

     


    votre commentaire