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Guinée/ Louverture dune succession constitutionnelle à risques
Communiqué de presse
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>La disparition du président guinéen Lansana Konté le 22 décembre 2008 après 24 ans d'exercice de pouvoir a de facto donné lieu à l'ouverture d'une succession constitutionnelle conformément à l'art 34 de la Constitution guinéenne qui stipule : « En cas de disparition du président de la République, c'est le président de l'Assemblée Nationale qui assure son intérim et organise les élections générales en 60 jours. »
Après analyse de la situation politique actuelle de la Guinée, Afriksenatorium fait les observations suivantes :
- l'organisation des élections générales qui interviendront le 22 février 2009 au plus tard n'est pas certaine, dans la mesure oû les élections législatives étaient prévues pour le 31 mai 2009.
- Boubacar Somparé , président de l'Assemblée Nationale, dauphin du feu Konté et membre du parti au pouvoir le PUP, qui assure constitutionnellement l'intérim de Lansana Konté a deux challengers en attentes desdites élections : le premier ministre et le chef d'Etat-major général des Armées.
<o:p></o:p>Au vue de ces observations, Afriksenatorium, s'inquiète de l'après 22 février au cas oû un vide constitutionnelle serait constaté du fait de la non tenue des élections générales telles que prévues dans le cas d'espèce. Constate que le peuple guinéen n'a jamais goûté à la démocratie. Que le socle politique guinéen est très fragile et divisé.
Appelle La classe politique nationale à signer un accord politique pour vaincre toutes les susceptibilités, dans le but de voir se dérouler des élections transparentes, crédibles et démocratiques.
Recommande à l'armée de garder la neutralité et de jouer uniquement le rôle de sécurité. Rappelle au peuple guinéen qu'il doit renouer avec les convictions politiques du père de l'indépendance guinéenne, le stratège, le guide révolutionnaire Ahmed Sékou Touré, considéré par son peuple comme : « celui qui a préféré l'honneur de son peuple aux honneurs, celui qui est comme un don précieux de la providence, le plus valeureux des guides sur le chemin de l'idéologie révolutionnaire et du progrès démocratique. » C'est dans cet élan que le peuple guinéen doit maintenant préparer son avenir par la reconstitution et la restitution de son patrimoine nationale, en n'essayant pas de négocier un virage dangereux pour l'avenir du peuple guinéen.
Afriksenatorium prévient contre l'ouverture d'une succession constitutionnelle à risques.
<o:p> </o:p> Fait à Porto-Novo, le 23 décembre 2008Signé
Martin Aïhonnou
Directeur de Afriksenatorium
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