• Etude imminente du projet de révision de la Constitution: Quel sort réservé au document ?

    La révision de la loi fondamentale du 11 décembre 1990, balaie l’actualité nationale de façon discontinue depuis bientôt deux ans. Depuis le 06 juin 2013 dernier, un nouveau texte a atterri au Parlement. La levée de bouclier contre une révision opportuniste reste d’actualité au Palais des gouverneurs. Quel espoir pour le vote de ce projet de loi ?

     Par Martin AÏHONNOU

     Le président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Coffi par échange de correspondance relayée par la presse à rassurer le président de la République, le Dr Boni Yayi, de la recevabilité d’un projet de révision à polémique. Comme un serpent de mer la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, tant souhaité par le chef de l’Etat est revenu maintes fois au devant de l’actualité sans pouvoir apaiser les esprits de ceux qui craignent une révision opportuniste de la loi fondamentale, une révision, dit-on,  orientée par le  Dr Boni Yayi pour briguer un troisième mandant « post constitutionalisé », c’est-à-dire, un mandat non constitutionalisé au départ, mais qui sera reconnu comme telle, après coup, lorsque, ladite révision aura permis subrepticement de rentrer dans une nouvelle République. La correspondance du président Mathurin Coffi Nago, en date du 7 juin 2013, qui parle d’une relecture de la loi fondamentale et non d’une révision, seulement après que le président de la République a envoyé la dernière monture du texte qui a été plusieurs fois retouché, n’est pas loin d’apaiser non plus les esprits ; à en croire le président de l’Assemblée Nationale, le texte dont il a accusé réception, respecte les options fondamentales de l’Etat de droit retenues depuis l’historique Conférence de février 1990.  Mais  la question qu’il y a lieu de se poser est de savoir si  le président Nago a véritablement contribué à faire évoluer les débats sur la révision de la Constitution. La réponse est Non ! parce que la correspondance aux allures publicitaires, n’a pas faire dissoudre les grandes inquiétudes de certains  parlementaires qui jurent avoir de gros soucis lorsqu’un seul iota de la loi fondamentale sera déplacé. Mieux un groupe de parlementaires, toutes tendances confondues, dit craindre la versatilité du Président de la République qui pourtant a pris des engagements  devant le Saint Père de quitter les affaires en 2016. Au Parlement l’on dit être sur le qui-vive quand à l’imminence de l’étude du projet. Les regards sont donc tournés vers l’hémicycle.


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