• Mali/ En perspective de l'élection de 2012: la Ceni installée !

    Processus électoral de 2009 : La CENI bloquée !

    Par Daba Balla KEITA Les élections communales de 2009 constituent une étape charnière dans le processus électoral au Mali. Des observateurs et acteurs de la scène politique parient que le parti qui sortira gagnant des élections municipales à venir sera l'épicentre des élections présidentielles et législatives de 2012. En prélude à ces joutes électorales, il a été procédé à la mise en place d'une Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI).

    Cette structure composée de 15 membres dont 10 représentants des partis politiques et 5 de la société civile est aujourd'hui bloquée dans son fonctionnement faute de moyens. A qui la faute ?

    LES DEMEMBREMENTS REGIONAUX INSTALLES
    Pour l'installation de ses démembrements dans les régions, le bureau de la CENI, présidé par l'ancien ministre de l'Agriculture, M. Seydou Traoré a été obligé de louer des véhicules. Sur les 17 véhicules que l'Etat devait leur donner, la commission n'a eu que 5 véhicules pour l'instant.

    A chaque fois qu'il s'agit d'un déplacement à l'intérieur du Mali, faute de moyen de locomotion (véhicules particulièrement) l'équipe de Seydou criquet est obligée de louer des voitures. Elle a déjà mis en place les démembrements de Bamako selon nos sources de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.

    OU EST PASSE L'HERITAGE DE L'ANCIENNE CENI ?
    L'article 17 du chapitre II relatif aux autorités compétentes dit que le mandat de la CENI prend fin trois mois au plus après la proclamation définitive des résultats de l'élection générale, d'élections générales successives ou du référendum. A la fin de son mandat, la CENI adresse un rapport au président de la République. Ce rapport est rendu public dans un délai maximum de trois mois.

    A la fin de son mandat, les archives, documents et matériels de la CENI sont transférés au ministère de l'Administration Territoriale. Ces archives et documents seront mis à la disposition de la nouvelle CENI qui sera installée. Depuis le 2 octobre, la nouvelle CENI est en place. Elle est dirigée par Seydou Traoré de l'ADEMA.

    Selon nos sources, l'héritage de l'ancienne CENI qui était présidée par Fodié Touré, a été confisquée par la Primature particulièrement les véhicules. C'est pourquoi l'équipe de Seydou Traoré est bloquée aujourd'hui dans son fonctionnement faute de moyens de locomotion. Sur les 17 voitures, elle n'a eu que 5 pour l'instant. Où sont donc passés les 12 autres véhicules ?

    Dans le cadre de ses missions, la CENI envisage un déplacement le 15 décembre 2008 pour s'enquérir de l'état de la révision des listes électorales. Si elle avait loué les voitures au cours de ces précédentes missions, pour le 15 de ce mois, nous apprenons qu'elle compte se déplacer selon ses propres moyens. Mais si elle n'a pas de véhicules, cette mission va-t-elle être exécutée ?

    COMPOSITION DE LA CENI
    Les 15 nouveaux membres dont 10 issus des partis politiques et 5 de la société civile ont été installés dans leur fonction conformément au décret n°08-597/P-RM du 26 septembre 2008 portant nomination des membres de la CENI. Il s'agit, au titre des partis politiques de la majorité présidentielle : Seydou Traoré(ADEMA), ancien ministre de l'Agriculture, Dr. Beffon Cissé (URD), Issiaka Kampo (MPR), Seydou Diabaté (UDD), Mme Kadiatou Traoré (RDS) et Mamadou Koumah (PDR). L'opposition est représentée par Oumarou Arboncana du (RPM), Sidy Camara du (PARENA) et Massa Sogoba du parti (SADI).

    Quant à la société civile, elle est représentée par Maurice S. Sogoba au nom des confessions religieuses, Adama Fomba du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), Me Moussa Goïta du conseil de l'Ordre des avocats, Boubacar Théodore Diop de l'Association Malienne des Droits de l'Homme (AMDH) et enfin Mme Oumou Touré représentant la CAFO.

    Dans l'histoire politique du Mali moderne, c'est la 5ème fois depuis 1997 que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est mise en place dans dans le cadre de l'organisation d'élections générales (1997, 2002, 2004, 2007 et 2008). Au terme de l'article 3 de la loi électorale, la CENI est chargée de la supervision et du suivi des élections générales et des opérations référendaires.

    C'est dans ce cadre, qu'elle intervient à toutes les étapes préparatoires des différents scrutins (présidentiel, législatif et communal), de la période de révision des listes électorales qui précède les scrutins, jusqu'à la proclamation provisoire des résultats par le ministère de l'Administration Territoriale en passant par la gestion des candidatures, la confection et la distribution des cartes d'électeur, la gestion des campagnes électorales, l'implantation des bureaux de vote, la production et l'acheminement des documents électoraux jusqu'à la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle.

    Toute chose qui confirme le rôle éminemment politique de la CENI dans la régularité, la transparence et la fiabilité des résultats des votes. Après l'élection de son président en début de soirée du mardi 7 octobre 2008, en la personne de Seydou Traoré de l'ADEMA, ancien ministre de l'Ariculture de façon consensuelle, les 15 membres de la CENI se sont retrouvés le lendemain mercredi 8 octobre pour l'éléction des autres membres du bureau.

    LES MISSIONS DE LA CENI
    Dans l'histoire politique du Mali moderne, c'est la 5ème fois depuis 1997 que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est mise en place dans dans le cadre de l'organisation d'élections générales (1997, 2002, 2004, 2007 et 2008). Au terme de l'article 3 de la loi électorale, la CENI est chargée de la supervision et du suivi des élections générales et des opérations référendaires. C'est dans ce cadre, qu'elle intervient à toutes les étapes préparatoires des différents scrutins (présidentiel, législatif et communal), de la période de révision des listes électorales qui précède les scrutins, jusqu'à la proclamation provisoire des résultats par le ministère de l'Administration Territoriale en passant par la gestion des candidatures, la confection et la distribution des cartes d'électeur, la gestion des campagnes électorales, l'implantation des bureaux de vote, la production et l'acheminement des documents électoraux jusqu'à la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle. Toute chose qui confirme le rôle éminemment politique de la CENI dans la régularité, la transparence et la fiabilité des résultats des votes.


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