• Crise dans le secteur des GSM au Bénin

    GLO ET ORANGE LES PIECES DE RECHANGE

    Le décrochage des réseaux Areeba et Télécel intervenu le 12 juillet 2007 a suscité beaucoup d'émoi au sein des populations béninoises et chez bon nombre de parlementaires. A l'origine de la crise, il existe une polémique autour des licences d'exploitation qui ont connu des « transferrements » à l'insu des autorités du pays. La résistance des opérateurs mis à l'index, à signer le nouveau cahier des charges a ouvert la voie à 2 nouveaux opérateurs ( Glo et Orange) pour palier illico presto la crise. Par Martin Aïhonnou

    L'opérateur Global communications, connu sous le pseudo, Glo, basé au Nigéria et l'opérateur français, Orange, sont prêts à signer sans conditions le nouveau cahier des charges et acheter la licence à 30 milliards fcfa comptants. Les négociations entre les autorités béninoises au plus haut sommet seraient à un niveau avancé, de sorte que les populations béninoises ne seront plus surprises de voir ces deux opérateurs se déployer sur le terrain les jours à venir. Au cas oû les deux opérateurs Areeba et Tlécel ne seraient pas prêts à se plier aux nouvelles exigences de l'Autorité Transitoire de Régulation des télécommunications ( ATR), Glo et Orange rachètent en l'état leurs licences et les exploiteront à leur compte ; auquel cas, de nouvelles licences leur seront vendues ; ainsi ils porteront le nombre des opérateurs GSM au Bénin à 6. A savoir : Libercom, réseau national, avec environ 700.000 abonnés, Télécel 500.000 abonnés, Areeba 450.000 abonnés et Bell Bénin environ 200.000.

    La naissance de la crise

    L'élaboration d'un nouveau cahier des charge et le coût de la licence d'exploitation relevé de 5 milliards à 30 milliards sur décision du conseil des ministres du 6 juin 2007 sont les raisons principales qui font perdurer la crise que subissent les consommateurs des 2 réseaux ( Areeba et Télécel ) suspendus ; en effet, le changement tous azimut de nom commercial entre les 2 réseaux sont des signes qui ont très tôt déclenchés auprès l'Autorité Transitoire de Régulation (ATR), installée fraîchement pour assainir le secteur des télécommunications au Bénin, la nécessité d'interpeller les 2 opérateurs. A u bout du compte, il a été découvert beaucoup d'irrégularités à l'origine du changement de nom et une violation flagrante de la convention qui lie les 2 parties : les opérateurs et l'Etat béninois. Le 1er opérateur, Bénincell devient quelques années après son implantation Areeba, de là, il emprunte le nom d'un célèbre opérateur sud-africain MTN, ayant une forte implantation dans toute l'Afrique. Le 2è opérateur, Télécel à l'origine, éprouve le besoin de devenir Moov. La polémique s'installe L a polémique a été nourri ces dernières semaines par beaucoup de flou qui entoure les anciennes licences d'exploitation achetée à vil prix ( 75 millions ) par les opérateurs depuis bientôt une dizaine d'années. Mieux le changement de nom commercial viole les règles établies ; ce qu' ignore les opérateurs mis à l'index. Au plein cœur de la polémique, le conseiller juridique du Chef de l'Etat béninois, M. Topanou, membre d'ATR, déclare à la télévision nationale que : « les opérateurs ont violé les dispositions de la convention 2004 en passant à l'international et à l'interconnexion ». Une déclaration réfutée par ces derniers qui exhibe un arrêté interministériel de 2006 qui les y autorise. « Les traces d'un tel arrêté n'existe pas au ministère de la communication », a déclaré M. Désiré Adadja, ministre délégué auprès du Président de la République, chargé du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information.

    Les nouvelles exigences

    Pendant que cette polémique couve, les opérateurs qui ont évolué depuis 1997 dans un environnement de favoritisme avec une licence achetée au départ à vil prix, se voient pris de court par la révolution du secteur par les nouvelles autorités du pays.Les nouvelles exigences contenues dans le nouveau cahier des charges, telles que: la participation de tout opérateur GSM, installé au Bénin, à l'oeuvre de développement du pays et la baisse sensible du coût des cartes de recharge, à la portée du Béninois moyen, et la remise en cause de l'ancienne licence remontée à 30 milliards fcfa, exploitable pour 10 ans: laissent perplexes les 2 oppérateurs qui hésitent à se mettre d'accord avec ATR; mais après moult hésitations, Télécel s'apprête à signer le nouveau cahier des charges et acquérir la nouvelle licence, apprend t-on des sources bien informées. L'opérateur Areeba a encore quelques heures pour donner son verdict.

    Députés et consommateurs analysent

    Le décrochage des 2 réseaux a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Au Parlement béninois, les députés ont interpellé le gouvernement le 19 juillet 2007 sur la situation à travers une question orale pour faire la lumière sur les clauses de la convention signée avec les opérateurs GSM au Bénin et la somme versée par chacun d'eux depuis leur installation et l'évaluation possible des risques juridiques encourrues par l'Etat avant les nouvelles dispositions prises par le conseil des ministre du 6 juin 2007. De leur côté environ 1000.000 d'abonnés à ces deux réseaux, victimes de la crise, crient à la violation de leur droit. Cependant, le gouvernement du Dr. Boni Yayi, reste ferme et veut contraindre les opérateurs à se conformer aux nouvelles dispositions en matière dans le secteur des télécommunications au Bénin, pour définitivement mettre fin au bordel qui a court dans le secteur.


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