• Par Martin Aïhonnou Les députés béninois ont voté ce jour mardi 30 août 2011 aux environs de 5h, la loi portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République dyu Bénin. Transmis par le décret 2006-128 du 29 mars 2006, ladite loi qui regroupe 154 articles a été finalement votée à l'unanimité  par les députés de la 6è législature qui viennent ainsi de doter le Bénin d'une loi importante. Taillée sur la Convention des Nations Unies, adoptée le 31 octobre 2003, ratifiée par le Bénin, qui reconnaît que " la corruption n'est plus une affaire locale mais un phénomène transnational qui frappe toutes les sociétés et toutes les économies", ladite loi prend en compte la corruption en période électorale, le délit d'initié, l'escroquerie et la cavalerie, les infractions relatives aux actes uniformes de l'OHADA et les infractions cybernétiues et informatiques. La loi qui vient d'être votée est une loi imprescriptible et prévoit une peine de 10 à 15 ans de réclusion criminelle etune amende égale au triple de la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées, à tout agent public coupable de corruption. Il est prévue dans la loi une agence nationale de lutte contre la corruption (ANLC), composée de membres assermentés, chargée de livrer à la justice les corrupteurs et les corrompus.


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  • Le Pdt de l'A.N

    Par Martin Aïhonnou Les députés se sont réunis ce jour jeudi 25 août 2011 en séance plénière pour étudier le budget exercice 2012 de l’Institution en perspective de l’ouverture de la session budgétaire qui s’ouvre à mi-octobre 2011. En effet, suivant la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement, les parlementaires béninois se sont attelés à voter avant la fin de la première session extraordinaire de la présente législature leur projet de budget évalué à 9 milliards 742 millions 671 mille 083 fcfa contre 10 milliards 098 millions 903 mille 574 fca en 2011 ; soit une diminution de 356 millions 232 mille 099 fcfa représentant – 3.53%. A en croire le président Nago, ordonnateur du budget de l’Assemblée nationale, « le projet de budget qui est voté respecte scrupuleusement la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement et qui stipule que le budget de l’Institution ne doit pas dépasser 9 milliards 747 millions 967 mille fcfa ». Du coup, le président Nago ainsi que la commission des Finances évitent au gouvernement de se casser la tête sur un budget débordant qu’il aurait du mal à cadrer dans le Budget Général de l’Etat et des polémiques parlementaires sur la théorie de budget autonome qui ne saurait être cadré d’avance par l’exécutif qui prétexte d’un soucis d’économie et de ressources non disponibles.

     Les réformes et les innovations du budget

    Le président de l’Assemblée, Mathurin Coffi Nago a œuvré cette fois-ci avec le soutien de la mouvance présidentielle, majoritaire à l’Assemblée en ce début de législature, pour que le budget de l’Institution respecte la lettre de cadrage ; aussi a-t-il ordonné la suppression des frais de sevrage traditionnels de trois mois des députés non réélus, ainsi que ceux du personnel de soutien, des agents contractuels en partance et des chauffeurs. Par contre, certaines rubriques du budget ont connu des améliorations au profit des députés eux-mêmes : il s’agit des revalorisations des primes d’installation des députés, de la dotation mensuelle de carburant, des frais d’entretien et de réparation des véhicules, de la revalorisation du point indiciaire des indemnités à 5% et de l’augmentation des primes de logement du personnel administratif à 50%. Une aubaine pour les députés de la 6è législature qui se taperont désormais sur le compte de l’Institution un lap top chacun plus une imprimante pour leur connexion additionnelle à la «société de l’information ».


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  • Par Martin Aïhonnou L’émergence d’un nouveau type d’agriculteurs ouverts aux méthodes rationnelles de production et de gestion de leurs domaines est un challenge pour l’actuel gouvernement du Bénin qui n’a pas encore suffisamment favorisé l’accès des ruraux à l’information dans un espace Tic en pleine mutation en Afrique. Pour l’heure, les outils et les approches qui améliorent les services de conseil et de vulgarisation agricoles restent des défis émergents, pour un développement efficient de la croissance économique.

     Le mode de communication adapté aux ruraux sur l’ensemble du territoire national est incontestablement le téléphone portable. Son introduction dans les ménages vivant en zones urbaines et rurales n’est plus à démontrer. Son utilisation a atteint le groupe cible que sont les paysans qui s’en accommodent vaille que vaille pour rattraper leur retard en matière de développement économique et social. En effet, la nécessité pour les acteurs du monde rural de maîtriser les TIC ou de profiter des Nouvelles technologies pour améliorer leurs connaissances en échangeant entre eux ou avec d’autres acteurs de l’économie nationale, régionale et internationale, doit être une préoccupation des gouvernants qui prônent l’émergence d’une agriculture compétitive. En marge de la réunion panafricaine sur le coton des 27, 28 et 29 juin 2011, s’est tenu à Cotonou, une conférence de presse dont l’objectif principal était d’informer les hommes des média sur les diverses stratégies à mettre en œuvre pour une filière cotonnière africaine compétitive ; le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement ( CNUCED), Dr Supachai Panitchpakdi, en déclinant les grandes orientations de la réunion a insisté sur la nécessité d’un cadre institutionnel à mettre sur pied, qui pourra obliger les gouvernants africains à organiser les producteurs sur le plan technologique et sur le plan infrastructurel,  de  façon à leur permettre d’accroître leurs productions, malgré la forte subvention faite par les pays européens à leurs producteurs. S’il est vrai que la production cotonnière connaît une baisse au Bénin depuis 2007, «  il est à reconnaître que la production africaine a malheureusement chuté pendant la campagne cotonnière 2009-2010, plafonnant à 1 million 100 tonnes  sur les 22 millions de tonnes de production dans le monde »,  a laissé entendre le premier ministre béninois, Pascal Irénée Koupkaki, à l’ouverture de la réunion panafricaine. Eu égard à tout ce qui précède, il est à reconnaître que pendant des décennies des évolutions ont caractérisé les systèmes de production dans le monde ; cependant, certains discours scientifiques soulignent des retards énormes et des inadaptations quant à l’agriculture en Afrique, notamment en Afrique subsaharienne et au Bénin en particulier. A l’analyse des critères exogènes des mutations technologiques qu’ont connu les systèmes de production en occident, il s’avère urgent pour les paysans béninois et ceux d’Afrique en général de gagner le pari technologique en perspective d’une orientation politique en vulgarisation pour répondre aux défis de la demande du marché et de la révolution démographique qui secoue l’Afrique depuis plus d’une décennie. En effet, la croissance démographique de l’Afrique actuelle s’effectue à un rythme supérieur à 3% l’an, rythme inégalé dans l’histoire à l’échelle d’un continent, or selon certaines projections, ce rythme serait, en l’an 2025, encore supérieur à 2% (contre 1% dans les autres continents)1. Le rythme de croissance démographique au Bénin n’est pas moins éloquent (9,2 millions d’habitants selon les estimations officielles de 2010 avec un taux de croissance annuelle de 3,4%). A cet effet, le gouvernement béninois a intérêt à mettre en route son plan stratégique de relance du secteur agricole (PSRSA) et sa vision de faire du Bénin  une puissance agricole dynamique à l’horizon 2015 afin de faire de son agriculture, une agriculture d’autosuffisance et compétitive. Par ailleurs, pour tenter d’explorer les défis émergents et les opportunités qui se dessinent dans le domaine des services de conseil et  vulgarisation agricole aux fermiers, D.M.KABALA2  analyse les obstacles qui se dressent devant l’émergence d’une agriculture africaine plus compétitive en système de problèmes mésologiques3 de l’Afrique subsaharienne et écrit qu’  « au nombre des problèmes, il y a ceux qui affectent d’une part l’environnement biophysique et d’autre part ceux qui affectent l’environnement socio-économique et culturel ». A la recherche des problèmes qui affectent l’environnement socio-économique et culturel, il avoue « qu’ils ont une importance majeure dans les pays en voie de développement et singulièrement en Afrique, d’autant plus qu’ils sont caractéristiques du sous-développement et du mal développement ». De ces problèmes, on retient l’explosion démographique, la faim, la malnutrition et la sous-nutrition, le faible niveau de technicité y compris la valorisation et la transformation des produits agricoles, le manque de stimulation de l’innovation chez les populations rurales. Face aux grands débats de la contribution des Tics au développement économique et social et leurs capacités à diffuser en permanence l’information, il apparaît évident que le manque d’information et de formation des acteurs du monde rural constituent aussi à n’en point douter un obstacle mésologique ; pour vaincre cet obstacle il va falloir associer aux mass-média, outils traditionnels de transmission de l’information, les   usages innovants des Nouvelles technologies dans une société où la fracture numérique se crée entre zones urbaines et zones rurales. Il se pose alors à l’intérieur du pays un grand problème de « transfert du paquet technologique » pour frayer un chemin vers l’accroissement de la production agricole et pour un développement certain de toutes les filières agricoles.Une économie de prestation de service repose sur les télécommunications ; or les télécommunications étant le moteur de croissance au plan économique et un facteur d’amélioration des conditions de vie au plan social, il se dégage clairement que les agriculteurs béninois ne sont pas encore technologiquement émancipés. La « société de l’information » n’est pas encore dans sa vitesse de propagation dans le secteur agricole au Bénin. Une étude qui a porté sur les questions de l’utilisation du téléphone portable par les paysans béninois a montré que cet outil technologique est un outil de développement certes ; mais son impact sur le secteur n’est pas encore ressenti par la plupart des acteurs eux-mêmes (http://www. beninsite.net/spip.php ?article2858); cependant, cette étude permet de faire l’état des lieux de voir le chemin parcouru et les défis qui restent à relever  dans la technologie adaptée à l’agriculture, comme c’est le cas au Sénégal avec Xam Marsé (http://manobi.sn) qui est une convergence de technologie aux multiples usages. Le gouvernement béninois ayant accordé des licences d’exploitation à cinq opérateurs de réseaux GSM qui bénéficient des exonérations des droits et taxes sur l’importation d’équipements informatiques, n’a pas pu développer avec ces derniers une politique orientée de développement dans le secteur agricole. La preuve est qu’aucun de ces opérateurs n’a encore mis en route dans le secteur agricole, par exemple, des services comme des services d’information (relatifs au marché, aux produits), des services de commercialisation et d’approvisionnement (relatifs aux places de marché, les catalogues de produits et achats en ligne). Ces différents services s’ils existaient auraient pu impacter les filières agricoles au Bénin. Le développement de nouvelles applications technologiques et la conceptualisation d’usages innovants dans le secteur des Tics vont certainement contribuer au renforcement des capacités des professionnels de ces secteurs qui verront leur position renforcée dans leurs filières respectives et au niveau des marchés nationaux et internationaux. Les besoins de formation et les besoins en technologies nouvelles comme ceux en infrastructures de desserte des villages ou de stockage et de transformation des récoltes sont pressants pour les acteurs du monde rural. Somme toute, l’avènement d’une agriculture compétitive au Bénin et en Afrique en général passe par une politique de développement économique et social qui « doit tenir compte des différentes composantes du développement rural et qui sera cohérente avec l’objectif prioritaire qui consiste à mettre l’homme au centre du développement en tant qu’acteur et bénéficiaire de celui-ci ». Une politique qui ne doit non plus ignorer les femmes rurales, de façon a inciter leur participation effective au développement du Bénin, tout en sachant que les Tics ne se limitent pas seulement à l’ordinateur et à l’internet mais y sont inclus la radio, le téléphone portable qui sont aussi des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le manque d’information et de formation constituant un obstacle à l’adoption des innovations, il est sans aucun doute nécessaire de pouvoir compter sur des institutions de vulgarisation permettant aux paysans d’avoir accès aux technologies. C’est dire qu’au Bénin la transmission du « paquet technologique » aux paysans et paysannes reste plus qu’un défi, mais un chalenge.

     (1) Abdoulaye Sawadogo : L’agriculture : Les voies d’une nécessaire reconversion in Jean-Claude Chasteland, Jacques Véron et Magali Barbéri, Politiques de développement et croissance démographique rapide en Afrique, éd. CEPED, 1993.

    (2) D.M.KABALA, Protection des écosystèmes, et développement des sociétés, Etat d’urgence en Afrique, éd. L’Harmattan, 1994.

    (3)   Mésologique : relatif à l’étude méthodique des systèmes régis par une relation qui sera décrite plus loin en détail.

     

     
     

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  • COMMUNIQUE DE PRESSE

     Le 29 juillet 2011, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burundi, Isidore RUFYIKIRI a été arrêté dans l’exercice de ses fonctions. Sa détention n’a pris fin que le 04 août 2011.L’Ordre des Avocats au Barreau du Bénin, par la présente, s’associe aux protestations des Avocats du Burundi et condamne fermement cette détention qui viole les prérogatives de l’Avocat et les instruments juridiques internationaux de protection des droits de la défense et des droits de l’homme.Il passe par la présente pour inviter les autorités burundaises et celles des autres pays africains particulièrement le Bénin au respect scrupuleux des droits et prérogatives de l’Avocat sans lesquels il ne saurait y avoir de véritable démocratie.

                                                                                              Fait à Cotonou, le 08 août 2011

                            Pour le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Bénin,

     1 - Maître Zakari Djibril SAMBAOU, Président de la Commission « Garantie des libertés individuelles et colelectives » du Barreau du Bénin

     2 - Charles BADOU, Président de la Commission « Communication » du Barreau du Bénin.

     

     


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    LA PRESSE AFRICAINE DANS l’ŒIL DU CYCLONE

    Le Directeur de TAM-TAM D'AFRIQUE Assigné en Justice

    Des Organisations de Défense des Droits de l'homme Relative à l'assignation en Justice du Directeur de Publication  de TAM-TAM D'AFRIQUE

    Les organisations non gouvernementales signataires de la présente note sont indignées par la citation directe de monsieur Antoine Ernest OLESSONGO, ancien président du Tribunal d'instance de Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville à l'endroit de M. Laudes Martial MBON, directeur de publication de l'hebdomadaire Tam-tam d'Afrique.

    Elles dénoncent une procédure opportuniste, honteuse et craignent que l'assignation de ce journaliste en justice pour la publication des faits largement connus et diffusés auprès des autorités judiciaires et administratives, ne soit une atteinte inadmissible contre la liberté de presse et le droit de défendre les victimes de la mauvaise administration de la justice.

    En effet, dans sa parution n° 386 du  15 juin 2011, l'hebdomadaire Tam-tam d'Afrique, paraissant à Brazzaville, a publié un  article dans lequel, il rapportait les propos contenus dans une « plaidoirie » de deux organisations de défense des droits : Cercle uni pour les droits de l'homme et la culture de paix (Cudhoc) et Cercle national pour les droits de l'homme et la paix (Cndhp).

    Cette "plaidoirie", largement diffusée auprès des autorités judiciaires, fait état du traitement indélicat d'une affaire concernant la veuve ATIGA par monsieur Antoine Ernest OLESSONGO, ex-président du Tribunal d'instance de Mfilou. 

    Suite à la parution de cet article, le 12 juillet 2011 par voie de citation directe Monsieur Antoine Ernest OLESSONGO a enjoint M. Laudes Martial MBON, à comparaitre ce 21 juillet 2011 devant la Troisième chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Brazzaville, aux fins de répondre des chefs de diffamation et d'injures publiques, crimes prévus et punis par les articles 373 du code pénal congolais. L'ex-président du tribunal d'instance de Mfilou exige des dommages et intérêts de 200.000.000 francs CFA.

    Les organisations des droits de l’Homme relèvent les éléments suivants :

    1.     tout citoyen a le droit de saisir les cours et tribunaux pour faire entendre sa cause. A ce titre, M. Antoine Ernest OLESSONGO, ancien magistrat congolais, défenestré de la magistrature pour faute professionnelle lourde, n'a pas fait usage de son droit de réponse conformément à la loi n° 8-2001 du 12 novembre 2001 portant sur la liberté de l'information et de la communication.

    2.    M. Antoine Ernest OLESSONGO en demandant des dommages et intérêts exorbitants se livre à une action destructrice de la presse, car sachant qu'aucun journal n'est en mesure de payer une telle somme.

    Par conséquent, les organisations de la société civile demandent à la justice congolaise de protéger la liberté de presse et garantir à M. Laudes Martial MBON, un procès juste et équitable.

    PS : Pour votre information, l'audience a été renvoyée au 18 août 2011.

     

    Fait à Brazzaville, le 20 juillet 2011

     

    Les Signataires

     

    Pour le Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH)

    Président Maixent Fortuné HANIMBAT

     

    Pour le Cercle national des Droits de l’Homme et la Paix (CNDHP)

    Président Edmond Nazaire MATONGO

     

    Pour l’Association de Défense et de Promotion des Droits des Populations Autochtones (ADPPA)

    Président Jean NGANGA

     

    Pour l’Observatoire Congolais de Droits de l’Homme (OCDH)

    Directeur exécutif Roger BOUKA OWONO

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    Le Gouvernement OUATTARA Emprisonne un Journaliste

    LE COMITÉ POUR LA PROTECTION DES  JOURNALISTES

    330 7th Avenue, 11th Fl., New York, NY 10001 USA

    En Côte d’Ivoire: le gouvernement Ouattara emprisonne un journaliste

    New York, le 22 juillet 2011—Les autorités de la Côte-d'Ivoire ont arrêté jeudi dernier un journaliste pour avoir animé une émission-débat télévisée soutenant l'ancien président ivoirien évincé, Laurent Gbagbo, selon des journalistes locaux.

    Hermann ABOA, animateur à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), la première chaîne de télévision publique ivoirienne, est détenu dans une prison du camp de gendarmerie d'Agban, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, ont dit des journalistes au CPJ.

    Il a été inculpé par le procureur de la République d'activités antiétatiques, notamment l’atteinte à la défense nationale, l'atteinte à l'ordre public, participation à un mouvement insurrectionnel, et l'incitation à la haine raciale, a déclaré au CPJ une source proche du dossier qui a parlé sous couvert de l'anonymat.

    Ces accusations sont liées à une émission-débat intitulée Raison d'État dont M. ABOA était un des animateurs au cours des cinq mois de crise politique qui ont suivi le second tour du scrutin contesté qui avait opposé l’actuel président, ALASSANE OUATTARA, et le président sortant, Laurent GBAGBO. Cette émission recevait exclusivement des invités soutenant M. GBAGBO, alors président, qui contrôlait la RTI avant qu’il ne soit évincé en avril dernier par les forces fidèles à M. OUATTARA.

    "Les poursuites contre Hermann ABOA pour avoir animée une émission de télévision contredisent le discours de réconciliation nationale du président OUATTARA et les promesses de son gouvernement de ne pas persécuter les journalistes ayant travaillé pour la presse pro-GBAGBO", a déclaré Mohamed KEITA, coordonnateur du Plaidoyer pour l’Afrique du CPJ. "Nous demandons la libération immédiate de M. ABOA et l’abandon des charges retenues contre lui".

    Une quinzaine de personnes, parmi lesquelles six autres journalistes et des personnalités des médias sont détenus depuis plusieurs semaines par le gouvernement de M. OUATTARA, sous des accusations d'activités antiétatiques liées à leur militantisme en faveur de M. GBAGBO, selon des médias et des recherches du CPJ. : http://www.cpj.org/fr/2011/07/en-cote-divoire-le-gouvernement-ouattara-emprisonn.php

    Le COMITÉ POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES (CPJ), est une organisation indépendante, à but non lucratif basée à New York et dévouée à défendre la liberté de la presse dans le monde depuis 1981

    Textes envoyés par Patick Eric Mampouya


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