• M Daoundo Bénoit, Technicien supérieur de l'Action social, Responsable du service IEC/ Action social du CHDP d'Akron.

     

     

    Le cercle de famille un pôle de démystification pour le malade

     

    Par Martin Aïhonnou La découverte du germe mycobactérium tuberculosis a plongé le monde dans une profonde psychose au début du 19ème siècle ; malgré le progrès de la médecine moderne dans le traitement de la tuberculose, le bacille de Koch (BK) continue de résister aux préjugés et aux fausses idées. Le bacille de Koch a fini de scléroser et de mystifier le malade, du diagnostic jusqu’à la prise en charge. En amont et en aval, le cercle de famille doit être une caution morale pour le malade. Décryptage.

     

    Une descente au Centre Hospitalier Départemental de Pneumo-phtisiologie d’Akron (CHDP d’Akron), situé dans la ville de Porto-Novo, capitale du Bénin, nous a permis de rencontrer DAOUNDO Bénoît, technicien supérieur de l’action sociale, responsable du service IEC/ Action sociale, en poste au CHDP D’Akron. A quelques minutes de la séance matinale de l’IEC ( Information, Education, Communication), M. DAOUNDO Bénoît décide de nous parler : «  Pour des patients comme le cas que je viens d’évoquer, il faut forcément un accompagnement familial et pour cet accompagnement, il faut descendre dans les familles, expliquer les modes de contagion aux parents, parce que des gens ont de fausses idées sur la tuberculose, expliquer cela, les amener à nous aider à traiter les personnes qu’ils nous amènent, parce que si les parents repoussent le malade de la tuberculose quel que soit ce que nous allons faire, il y a toujours problème », explique le technicien supérieur de l’action sociale. Les séances d’IEC qui s’effectuent tous les mercredi dans le centre hospitalier, spécialisé dans le traitement de toutes les affections qui ont rapport avec les poumons et les voies respiratoires, en particulier la tuberculose, sont des séances de counceling pour démystifier les malades psychologiquement atteint. « La tuberculose se transmet par voie aérienne, par exposition d’une personne saine, aux germes présents dans la salive et les expectorations pulmonaires des personnes infectées, qui, lorsqu’elles toussent, éternuent, chantent ou parlent essaiment dans leur entourage le BK », nous renseigne COUCHADE Valentin, médecin, coordonnateur des activités médico – techniques au CHDP d’Akron.

    Le mode de transmission du germe Mycobactérium tuberculosis  cause une grosse frayeur au commun des mortels, étant donné que la promiscuité dans les lieux publics et les transports en commun sont inévitables. « De façon générale, la plupart des malades que nous recevons ici ont chacun un problème : problème social : cela peut être communautaire, comme cela peut être lié à son cadre de travail. », affirme M.DAOUNDO Bénoît. «  A ce niveau, nous essayons forcément, nous autres, d’apporter notre contribution pour améliorer la       qualité de la prise en charge médicale parce que seuls les médicaments ne suffisent pas pour traiter la maladie », ajoute t-il. Du diagnostic de la maladie au traitement du malade, il n’y a qu’un pas. Mais la stigmatisation du malade et la trouille ressentie par ce dernier après les premières analyses, obligent le corps médical du CHDP d’ Akron, à ne pas livrer tout de suite les résultats du diagnostic aux malades. « Vous ne donnez pas le diagnostic »  Interdit le médecin COUCHADE Valentin, en entretien privé avec un infirmier et un agent en poste au CHDP d’Akron, à notre arrivée au centre.

    Le constat fait au CHDP d’Akron est que très souvent les parents prennent la tangente, lorsqu’ils apprennent que celui qu’ils ont accompagné au centre a la tuberculose. « Lorsqu’ils disent qu’ils vont partir à la maison et revenir, nous ne les voyons plus », confirme M. DAOUNDO Bénoît. En effet, pour reconnaître la tuberculose, il y a des tests médicaux, comme les tests intradermiques, la radiographie pulmonaire et l’examen des expectorations qui permettent de déterminer si une personne a été exposée aux germes ou si elle est atteinte de la maladie. Au CHDP d’Akron, le médecin COUCHADE Valentin déclare que lorsque, les crachats du malade sont examinés et sur trois échantillons, on trouve deux échantillons positifs, le malade est déclaré positif, donc est tuberculeux. Dès cet instant le processus de prise en charge gratuite est déclenché. La gratuité de prise en  charge concerne donc l’hébergement, les médicaments et la restauration matin, midi et soir. La suite du traitement se définit en  deux types, il y a le traitement pour les nouveaux cas de tuberculose qui dure six (06) mois et le cas des retraitements (cela concerne les anciens cas), qui dure deux (02) mois. Le premier cas de traitement se subdivise en deux phases, il y a la phase initiale intensive de traitement qui dure 2 mois avec la prise supervisée obligatoire des médicaments devant l’agent de santé et la phase de continuation qui dure 04 mois où la prise de médicaments n’est pas supervisée, c’est à cette étape que le malade peut prendre ses médicaments à la maison et suivre les différents contrôles au 3ème, 5ème, et 6ème mois.

    L’intégration du malade  tuberculeux dans sa famille et sa communauté constitue un objet de stigmatisation qui affecte le malade pris en charge. « Après les deux mois de traitements, le malade doit forcément retourner à la maison et si nous n’avons pas préparé le cadre de vie dans lequel le malade doit retourner ou si nous n’avons pas intervenu au niveau de sa communauté, il va lui poser des problèmes. » A en croire M. DAOUNDO,  des préjugés et de fausses idées font radicaliser la position de certains parents qui suspectent la tuberculose comme relevant du mauvais sort et de l’envoûtement. Par ailleurs l’auto- stigmatisation des malades tuberculeux fait que ces derniers se rétractent et refusent d’intégrer des groupes. C’est donc pour mettre en jeu le pronostic vital, améliorer les soins des tuberculeux et réduire la stigmatisation du malade qu’au CHDP d’ Akron, le service IEC/Action sociale, s’attèle à installer dans le département de l’Ouémé-Plateau des groupes relais pour sensibiliser les populations. En outre, ces groupes relais collaborent avec les chefs religieux, les tradi-praticiens, pour qu’ils orientent très tôt dans un centre de santé  des cas suspects de tuberculose. Les média aussi sont mis à contribution. « 95% des malades sont guéris complètement quand ils suivent le traitement », conclut M. DAOUNDO, mais ils ne sont pas immunisés » avertit-il. Le CHDP d’Akron est un centre sous régional qui reçoit depuis 1948 pour le traitement de la tuberculose plusieurs nationalités, nous a confié le Dr GOUSSANOU Etienne, directeur du centre.

     

     


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  • Burkina-Faso : Le premier ministre Tertius Zongo a eu un face à face avec les parlementaires béninois le jeudi dernier. Un face à face dans lequel les députés burkinabé ont interpellé le premier ministre sur des questions de la lutte contre la pauvreté en cette période oû le panier de la ménagère est ressent des « picotements ». Par ailleurs la bonne gouvernance a été au menu des questions –réponses entre le ministre et les représentants de la Nation. Pour réponses, le premier ministre a répondu aux parlementaire que si tout n’est pas rose, il est a noter que la démocratie se  renforce au Burkina-Faso à travers des actions concrètes posées par le gouvernement ; pour ce dernier des efforts sont à noter au niveau de la lutte contre la pauvreté qui prend un léger recul avec une légère hausse de la croissance économique. Le premier ministre a dressé un bilan positif de son gouvernement devant les parlementaires


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  • Le président de l'Assemblée  nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Vital  Kamerhe, a démissionné mercredi à la demande de sa famille politique. "Je vous prie de bien vouloir accepter ma démission sans débat, ni vote", s'est-il adressé à la plénière de la chambre basse  composée de 404 députés. Le président Kamerhe, qui a expliqué les raisons de sa  démission, a affirmé avoir choisi de privilégier et de sauver la  démocratie qui peut continuer et se renforcer sans que  nécessairement un homme, soit-il Vital Kamerhe, reste absolument  aux commandes de l'Assemblée nationale. Il a émis le voeu de voir les députés ne jamais transiger sous  quelques pressions que ce soient sur les missions  constitutionnelles dévolues à l'Assemblée nationale, à savoir l'élaboration des lois, le contrôle du gouvernement et des  entreprises publiques. Vital Kamerhe a été élu au perchoir à l'issue des élections  législatives de 2006 dont le Parti du peuple pour la  reconstruction et la démocratie (PPRD) du président Joseph Kabila  était sorti majoritaire. Début février, Kamerhe avait indiqué à la Radio Okapi de l'ONU  qu'il n'était pas informé de le présence sur le territoire  congolais des troupes rwandaises, venues traquer les rebelles rwandais.Cette déclaration a été mal perçue par le PPRD qui pilote la  plateforme AMP, qui regroupe les partis PPRD, PALU (Parti  lumumbiste unifié du patriarche Antoine Gizenga) et l'UDEMO (Union des démocrates mobutistes de Mobutu Zanga, fils du défunt  président Mobutu Sese Seko). Considérant cette déclaration comme un désaveu du président  Joseph Kabila, l'AMP a adressé une lettre à Kamerhe, lui  demandant de démissioner de la présidence de l'assemblée nationale. Source:Xinhua


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  • Par Abdrahamane Dicko ( Les Echos) Hady Niangadou est l’unique député du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Fyt), élu en Commune II. Il veut pourtant changer de fusil d’épaule en briguant les suffrages des populations de la Commune II lors des élections municipales du 26 avril 2009. S’il est élu conseiller municipal au soir du 26 avril, Hady va perdre son mandat de député à l’Assemblée nationale pour incompatibilité entre les deux mandats. Les deux fonctions étaient compatibles jusqu’à la relecture de la loi électorale.« Si je suis élu maire, je quitterai mon mandat de député à l’Assemblée nationale » , affirme-t-il, sans sourciller. Aux élections générales de 1992, Dr. Mamadou Fanta Simaga, un élu du Cnid a eu le privilège d’être le député/maire de Ségou. Le cumul des deux mandats s’est limité là. A défaut de parrainer la candidature d’une personne influente de la société civile comme l’alter mondialiste Aminata Dramane Traoré, qui a décliné l’offre, Hady Niangadou a accepté de se jeter à l’eau malgré le scepticisme affiché par la direction de son parti. Il mise sur la popularité dont il jouit auprès des notabilités de la Commune II. Son ambition est de sortir sa commune des sentiers battus.La Commune II est composée de vieux quartiers de la capitale et surtout abrite des familles fondatrices (les Niaré et les Maures). Elle n’en demeure pas moins la commune la moins nantie en matière d’assainissement, de voirie, d’adduction d’eau potable, de voies d’accès, etc. Aux dires de Hady Niangadou, « tout mandat impératif à l’Assemblée nationale est nul ». En sa qualité de député, il ne pourra jamais s’engager à améliorer le bien-être des populations étant un élu du peuple. Ce travail sied au maire dont il veut briguer le fauteuil et être le plus près possible des populations à la base. Son objectif est de donner de l’eau potable à la Commune II. Il compte dans ce projet sur des bailleurs de fonds qu’il veut entreprendre pour faire des forages dans des quartiers auxquels les familles seront branchées. Il projette de lancer une vaste campagne d’assainissement et de voirie municipale avec le concours des partenaires financiers.

     


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