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    L'organe présidentiel de médiation (OPM) s'est préoccupé de la détention arbitraire de l'ex-ministre Alain Adihou qui est écroué à la prison civile de Cotonou depuis plus de trois ans sans jugement et sans être écouté par le juge. C'est au cours d'une conférence de presse au siège de l'organe à Porto-Novo ce matin. Pour Me Djogbénou, acteur de la société civile, le cas Adihou est symptomatique de la privation des libertés individuelles au Bénin. C'est pour essayer d'attirer l'attention du gouvernement sur cet état de chose que le médiateur au cours de son rapport d'activité annuel, présenté au chef de l'Etat a signalé comme thème de référence pour l'année: " la privation des libertés individuelles dans les maisons d'arrêt". Pour le médiateur le législateur tout comme le gouvernement pourrait se saisir de son rapport pour initier une loi. Rappelons que l'organe peine à retrouver son autonomie d'institution à part entière. Une loi introduite sur le médiateur a été récemment ajournée par les parlementaires


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  • Par Martin Aïhonnou  La commission d'enquête parlementaire de vérification de la gestion des fonds destinés au programme de micro crédit aux plus pauvres va auditionner demain l'ex-ministre des micro crédits, Alpha orou sidi et Rékya Madougou, l'actuelle ministre en charge du même portefeuille. Les deux ministres de la République seront appelés à éclairer la lanterne des membres de la commission sur la gestion des fonds de micro crédits, le mode d'attribution et le montant réel alloué à cette fin. La question sur laquelle les deux ministres auront du mal à convaincre les membres de la commission reste l'utilisation qui est faite des fonds consacrés au projet de micro crédits, surtout que des personnes avisées déclarent que ces fonds dits de micro crédits ont servi a fait la campagne des communales dernières. On se rappelle la descente précipitée du député PRD Ismaël Tidjani Serpos de son fief électoral comprenant Allada pour le Palais des gouverneurs, lors des campagnes des communales, pour tenir un point de presse, dans le but de dénoncer la distribution d'argent dans les maisons, à des heures indues. La ministre Madougou qui vient de prendre ce département en mains, n'aura peut-être pas grand-chose à dire sur les faits reprochés à l'ex-ministre ; toujours est-il qu'elle aura sa part de vérité à donner, en ce qui concerne l'état des lieux avant sa prise de fonction. C'est donc lâ un exercice ardu auquel les deux ministres vont se soumettre dans la matinée de demain. Rappelons dans la foulée que le ministre des finances Soulé Mana Lawani a été écouté ce jour par ladite commission.

     


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  • Un feu malin s'est emparé du bureau du président de l'Assemblée Nationale ivoirienne dans la journée d'hier. L'origine du feu n'est pas encore identifiée; mais de nombreux dégâts matériels ont été enrégistrés. Matériel informatiques, documents législatifs, tout est parti en fumée. Informé de la situation le président de l'Assemblée Nationale Mamadou Koulibaly est arrivé précipitamment sur les lieux. interrogé par les journalistes, il a voulu banaliser le fait insinuant que les bâtiments de l'Institution sont fonctionnels, au nombre desquels il cite l'hémicycle et la salle rouge. Interrogés aussi sur la situation, le Col. Koulibaly Adama, chef de corps du GSPM et Gueye Edouard, chef service approvisionnement et gestion logistique ont pour leur part déploré ce qui est arrivé et affirment que les dégâts sont incalculables. Mme Simone Gbagbo, première Dame et vice-presidente de l'Assemblée Nationale, qui a fait aussi le déplacement a pour sa part solliciter une comiission d'enquête pour connaître du mobile de l'incendie et évaluer les dégâts.


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  • Par Georgette Une Conférence a été donnée ce jour 11 février 2009 dans la Salle des plénières du Centre de conférence de l'Union africaine par l'ambassadeur George Haley, frère de l'écrivain Alex Haley. Ladite conférence a portée sur le thème : “ LE MOUVEMENT DES DROITS CIVIQUES AUX ETATS UNIS D'AMERIQUE: DE MARTIN LUTHER KING JR. AU PRESIDENT BARACK OBAMA”. Au cours de la conférence l'ambassadeur George Haley a puisé dans sa riche expérience de défenseur des droits civiques, pour peindre la période noire de l'esclavage dans les plantations en Amérique. Il s'est adressé ensuite aux citoyens africains et à la diaspora avec émotion pour que la prise de pouvoir de Barack Obama soit vue comme l'aboutissement d'un long processus de libération de la race noire, longtemps marginalisée; il n'a pas manqué de mettre l'accent sur l'engagement historique des grands défenseurs de la lutte contre l'esclavage et de la libération des noirs, Martin Luther King, jr, Frédéric Douglas, Toussaint Louverture, aux côtés des noirs, pour leur reconnaissance d'homme ayant les mêmes droits que Tantampion. Le conférencier, l'ambassadeur George Haley serait l'arrière petit-fils de Kounta Kinte , le héro du film «Racines » d'Alex Haley; George Haley a été ambassadeur des Etats-Unis de 1998 à 2001 en Gambie son aïeul a été réduit en esclavage pour les plantations américaines. L'Ambassadeur Haley est membre à vie de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), organisation historique créée en 1905 par W.E.B Dubois pour la promotion du mouvement des droits civiques.


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  • Etats-Unis d'Afrique: La voie de la raison et du réalisme

    Par Dan Fodio ( Les Echos/Mali) Les Etats-Unis d'Afrique est un rêve de toutes les générations d'Africains conscients de l'importance de l'unité et de l'intégration dans le développement de leur continent. Ce combat engagé par de grands panafricanistes comme Nkrumah et Modibo Kéita trouve encore des relais dans la génération consciente d'aujourd'hui qui pousse les décideurs vers l'intégration. Mais, il faut aussi se dire que le destin d'un continent ne saurait être précipité pour réaliser l'ambition d'un homme ! Le projet de Kadhafi est utopique et ne vise qu'à lui permettre de réaliser un rêve personnel : président de l'Afrique !

    « Le modèle démocratique et pluripartite n'a apporté que le chaos en Afrique. Mais, la progression du continent noir vers un gouvernement fédéral apporte une lueur d'espoir » ! C'est ce qu'a déclaré Mouammar Kadhafi, Guide de la Jamahiriya libyenne et nouveau président de l'Union africaine (UA). C'était le 4 février 2009 après la clôture du houleux sommet de l'UA. Un 12e sommet qui s'est finalement terminé 24 h plus tard que prévu. Après une houleuse discussion de plusieurs heures à huis clos, les dirigeants africains étaient finalement tombés d'accord pour réformer l'Union.

    Ainsi, dès le prochain sommet de l'organisation qui doit se tenir à Madagascar, les présidents africains transformeront l'actuelle Commission de l'UA en une Autorité. Et les commissaires deviendront des secrétaires, comme on le voit dans l'administration américaine, avec des pouvoirs élargis.

    Et pourtant, cet accord est loin d'être un consensus sur l'avenir de l'Union divisée entre fédéralistes et souverainistes. Le clivage entre les deux camps est flagrant au point que certains diplomates pronostiquent déjà « une grave crise en raison des différences de conception et d'approche de l'unité africaine, mais aussi de la souveraineté ». Et l'activisme du colonel Kadhafi n'a pas été de nature à améliorer la situation.

    Proclamé ou autoproclamé « Roi des rois », le colonel Kadhafi n'a pas été suivi dans sa volonté de mettre sur pied, coûte que coûte, un gouvernement fédéral africain. Toutefois, l'homme n'est pas prêt à renoncer à son ambition d'être proclamé le « premier président des Etats-Unis d'Afrique ».

    Surtout qu'il est conscient de son influence et de la largesse de sa marge de manœuvre en Afrique subsaharienne, surtout dans le Cen-Sad. Il y est craint pour ses pétrodollars qui ont une vraie influence sur les rébellions de la zone sahélo-saharienne, notamment au Mali, au Niger, au Tchad voire au Soudan.

    « La politique de Kadhafi sur le continent est faite d'un mélange de menaces et de séduction, et ça marche » , analyse un confrère. Après le camouflet de l'échec de son projet de l'Union du Maghreb arabe (Uma), le Guide libyen s'est rabattu sur le projet panafricaniste qui avait fait son chemin aux moments des indépendances.

    Sauf que dans le projet de Kadhafi, il y a beaucoup plus d'ambition personnelle qu'une volonté réelle de permettre à l'Afrique de prendre son destin en main par l'intégration. Contrairement à ce que beaucoup pense, le colonel controversé est loin de convaincre les Africains sur la sincérité de son projet.

    A commencer par les dirigeants des Etats qui sont de moins en moins nombreux à le suivre. La preuve est que le débat sur le gouvernement de l'Union, qui a occulté les autres thèmes comme l'amélioration des équipements, a été particulièrement houleux cette année.

    Concrètement, un conseil des ministres va se pencher sur la question de la transformation de la Commission de l'Union en Autorité continentale. Une Autorité qui sera donc le prélude aux Etats-Unis d'Afrique. D'éventuels amendements à l'acte constitutif seront examinés. Les ministres présenteront leurs conclusions aux chefs d'Etat à Madagascar, début juillet 2009.

    Les préalables de la fusion politique

    Aujourd'hui, il ne fait l'ombre d'aucun doute que l'intégration est « le seul moyen d'affronter les défis de la mondialisation, de lutter contre la pauvreté et de résoudre les conflits sans ingérence occidentale ». Mais, il ne faut pas précipiter le processus pour faire plaisir à un seul homme. Les Etats-Unis d'Afrique ne se construiront pas du jour au lendemain ou au lendemain d'un sommet des dirigeants. C'est un long processus dont il ne faut pas brûler les étapes.

    L'Europe nous en donne chaque jour la preuve avec son nouveau Traité qui a du mal à entrer en vigueur. Et pourtant, ce serait déjà une avancée énorme si l'Afrique parvenait à réaliser l'actuel modèle d'intégration européenne. Il s'agit, comme l'Union européenne, de faire de l'UA un marché commun. Nous ne demandons pas non plus de reproduire sur notre continent ce modèle, comme on a la mauvaise habitude, mais de s'en inspirer et de l'adapter au contexte africain.

    C'est dire que l'intégration économique doit précéder la fusion politique qui est un très long processus difficile à mettre en place. Déjà, au niveau sous-régional, nous avons du mal à atteindre réellement cette intégration économique. Les Etats-Unis d'Afrique est un rêve que les Africains peuvent réaliser, mais en restant raisonnable et réaliste. C'est dire qu'il y a des préalables à respecter comme le soulignait si pertinemment un confrère burkinabé.

    Il s'agit par exemple de « la libre circulation des personnes et des biens » qu'on ne cesse de prôner depuis le temps de l'Organisation de l'unité africaine. Cela n'est pourtant une réalité dans aucune des régions africaines. C'est pourtant « un facteur d'une véritable intégration, de l'interpénétration des peuples et un préalable indispensable donc pour le projet de fédération ».

    L'un des fondements de la Fédération des Etats africains doit être « la suppression des visas et le démantèlement des barrières frontalières entre les pays africains ». La création d'un marché économique commun et d'une zone monétaire équilibrée devra suivre pour donner une assise socioéconomique solide à l'intégration politique.

    Toute démarche contraire équivaudrait à mettre la charrue devant les bœufs !

     


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