• Par Oumar DIAWARA ( Journaliste malien) L'un des moyens les plus sûrs de réussir l'intégration totale de l'Afrique, c‘est certainement de réaliser une synergie et une cohésion entre toutes les organisations internationales auxquelles sont liées les Etats africains membres.C'est dans ce cadre qu'en plus de la CEDEAO et du NEPAD, l'Union Africaine (UA), l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) et les autres institutions partenaires de l'Afrique doivent axer leurs efforts sur la coordination de leurs actions sur le continent.

    L'Union Africaine

    En Juillet 2003, une nouvelle Commission a remplacé l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) par l'Union Africaine (UA). En instaurant cette Commission, les pays africains ont concrétisé le projet d'unité économique et politique qu'ils nourrissaient depuis longtemps.

    L'Union Africaine devient ainsi un processus accéléré qui entend éviter les écueils du passé, tout en tirant parti des atouts et des expériences antérieures positives, et en révolutionnant le contenu et la cadence de la coopération et de l'intégration régionales.

    Mais la réalisation de ces objectifs ne peut se faire sans une politique des Etats membres, sans une planification judicieuse et une amélioration des politiques et institutions existantes, et sans une mise en valeur des ressources et capacités.

    L'Union Africaine est censée donner un second souffle au processus d'intégration de l'Afrique et ancrer l'unité politique et économique. C'est dans ce sens que l'institutions-clé telles le Parlement panafricain, la Cour de Justice et la Banque d'Investissement (BAI) devront être élaborés avec soin et mis rapidement en place.

    L'UEMOA

    L'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a été créée par le Traité signé à Dakar (Sénégal), le 10 janvier 1994 (il y a donc 15 ans) par les Chefs d'Etat et de Gouvernement des 7 pays de l'Afrique de l'Ouest ayant en commun l'usage d'une monnaie qui est le franc CFA : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

    Après sa ratification par les Etats membres, le Traité est entré en vigueur le 1er Août 1994. Le 2 Mai 1997, la Guinée Bissau devient le 8è Etat membre de l'Union.

    L'UEMOA est représentée par un logo symbolisant la croissance, l'union, la solidarité et la compréhension entre les Etats côtiers ( Bénin, Côte d'Ivoire, Sénégal, Togo) et les Etats sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger).

    Au nombre des objectifs de l'Union, il faut noter le renforcement de la compétitivité des activités économiques et financières des Etats membres, dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel, et d'un environnement juridique rationalisé et harmonisé ; la création, entre Etats membres, d'un marché commun basé sur la libre circulation des biens, services, et capitaux, et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale.

    L'UEMOA veut également assurer la convergence des performances et des politiques économiques des Etats membres, par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale ; instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la mise en œuvre d'actions communes et éventuellement, de politiques communes, notamment dans les domaines des structures humaines, de l'aménagement du territoire, de l'agriculture, l'énergie, les mines, les transports, les infrastructures et les télécommunications ; enfin, harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, les législations des Etats membres et particulièrement, le régime de la fiscalité.

    L'OHADA

    Le Traité relatif à l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) a été signé le 17 Octobre 1993 (il ya donc 16 ans) à Port Louis ( Ile Maurice).

    Aujourd'hui, l'OHADA regroupe 14 pays de la zone Franc CFA, plus les Iles Comores et la Guinée Conakry. Elle est ouverte à tout Etat du continent africain; et son Secrétariat Permanent se trouve à Yaoundé (Cameroun). C'est un outil juridique imaginé et réalisé par l'Intégration africaine et la croissance.

    En effet, l'insécurité juridique des affaires est l'un des principaux freins au développement de l'investissement en Afrique, notamment pour l'investissement étranger.

    Cette insécurité juridique s'explique par la vétusté des textes juridiques dans certains Etats, ainsi que par la difficulté à connaître la norme de droit applicable dans un cas déterminé. L'insécurité judiciaire a notamment pour source le manque de compétence des professionnels du droit, tant en droit qu'en matière de déontologie.

    Concernant les investisseurs et les entreprises, l'implication du Droit des Affaires est sans nul doute l'un des points les plus importants. Entré en vigueur en Septembre 1995, le Traité de l'OHADA a pour objectif de garantir la sécurité juridique au sein des pays membres, favorisant ainsi le retour des investisseurs nationaux et étrangers.

    Missions, moyens et actes uniformes de l'OHADA

    Au nombre de ces missions : l'organisation des sûretés, des procédures simplifiées des recouvrements et des voies d'exécution, des procédures collectives d'apurement du passif ; l'organisation et l'harmonisation des comptabilités des entreprises ; les contrats de transport de marchandises par route ; et le Droit d'arbitrage.

    Au nombre des moyens et actes uniformes : l'unification du droit des affaires par la promulgation d'Actes Uniformes applicables dans tous les pays ; la promotion de l'arbitrage pour le règlement des différends, par l'institution d'une Cour Commune de Justice et d'Arbitrage ; la formation de magistrats et auxiliaires de justice, par l'ouverture de l'Ecole Régionale Supérieure da la Magistrature à Porto-Novo (Bénin).

    Les Actes Uniformes sont des règles communes adoptées aux Etats membres par le Conseil des Ministres des pays de l'OHADA. Il s'agit des Actes Uniformes portant : sur le droit commercial général ; sur le droit des sociétés commerciales et les regroupements d'intérêt économique (GIE) ; sur l'organisation des sûretés ; sur l'organisation des procédures simplifiées des recouvrements et des voies d'exécution : sur l'organisation des procédures collectives d'apurement du passif ; sur le droit d'arbitrage dans le cadre du Traité OHADA ; sur le contrat de transport de marchandises par route ; en enfin, sur le droit comptable. Quant aux Actes Uniformes en cours d'adoption, ils sont relatifs au droit du travail et à l'harmonisation du droit des contrats.

    Les autres acteurs

    Plusieurs institutions et acteurs internationaux doivent apporter une contribution et un soutien non négligeable à l'intégration africaine. Et la clé d'une intégration africaine se trouve dans une coopération permanente entre ces institutions, les communautés économiques régionales et l'Union Africaine.

    Au nombre de ces institutions et acteurs internationaux, on peut retenir : la Banque Mondiale, l'Union Européenne (UE), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l'Agence des Etats Unis pour le Développement International (AEUDI), la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) et la Banque Africaine de Développement (BAD).(A suivre)


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    Les parlementaires burkinabè ont créé en milieu de semaine un réseau parlementaire de lutte contre la corruption. La création de ce réseau vise à sensibiliser les populations contre les pratiques de la corruption et à faire adopter par les députés une loi sur la corruption. Dieudonné Maurice Bonanet assure la cordination dudit réseau.

     


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  • Infos express /

     

    Sénégal : L'ancien président de l'Assemblée nationale, Macky Sall, a été pris dans un étau sécuritaire hier à quelques encablures de son domicile, tard dans la soirée. L'impressionnant dispositif des forces de l'ordre mis en place n'augurait rien de bon pour le président Macky Sall. Accusé de blanchiment d'argent, il risque la prison. Il est ouvertement accusé par le pouvoir d'Abdoulaye Wade d'être le pouvoyeur de fonds provenant d'un chef d'Etat africain. Rappelons que ce sont ces soupçons qui avaient conduit à sa destitution.

    Bénin/  Les députés béninois ont rejeté tout à l'heure aux environs de vingt heures le projet de loi instituant en République du Bénin le Médiateur. C'est par un vote de 81 voies pour, 0 abstention et 0 contre que les débats sur le rapport de la commission des lois ont été remis sine die, en vertu de l'art 46 du règlement intérieur de l'Institution. Actuellement dénommé Organe Présidentielle de Médiation, la nouvelle loi a pour objectif de conférer  l'Institution un caractère juridique absolu. Pour l'heure, le professeur Albert Tévoêdjrê, qui préside l'organe doit prendre son mal en patience pour longtemps encore.

     

     Média: Quatre journalistes béninois seront admis demain dans l'Ordre du Mérite. Cette marque distinctive de Célestin Akpovo, François Awoudo, Georges Amlon et Virgile Ahissou est célébrée par leurs confrères de la presse écrite et de la presse audio-visuelle.La cérémonie a été placée sous le parrainage de Jean Baptiste Monsi, procureur général près la Cour Suprême.


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  • Par Charles Kpakoun ( Tribune de la Capitale) Après adjarra, Bohicon et Abomey, les populations de Djougou n'ont plus de souci à se faire quant à l'orientation de leurs enfants après l'obtention du Bac. Dès Octobre 2009, Djougou peut accueillir des étudiants. La nouvelle a été apportée aux populations le week-end écoulé par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique lui-même. François Abiola et les membres de son cabinet ont été reçus en héros par des populations de Djougou pour la nouvelle. Le ministre Issifou Takpara de la santé publique et Soumanou Toléba conseiller spécial du chef de l'Etat, tous natifs de la localité, n'ont pas voulu se faire compter l'événement. Plusieurs discours ont meublé la cérémonie. D'entrée, c'est le premier citoyen de la localité, Mikael Djara, qui a remercié le gouvernement pour avoir pensé à la création d'un tel centre universitaire à Djougou. Comblé de joie, le maire a fait comprendre que le choix de sa commune pour abriter le centre universitaire ne décevra personne. Il a promis œuvrer aux côtés du gouvernement du Dr Boni Yayi dans son combat contre l'ignorance et l'illettrisme. Le ministre de la santé publique et le Dr Soumanou Toléba, ont tous abondé dans le même sens que le maire. Pour le conseiller spécial du chef de l'Etat, le chois porté sur la personne de Abialo pour conduire ce département de l'enseignement supérieur, n'est pas du hasard. Car, l'homme a déjà fait ses preuves à l'extérieur du pays. C'est pourquoi, il souhaite que le ministre Abiola fasse une longue durée à ce poste afin de corriger et redresser beaucoup de choses. Prenant l parole en bon maître de cérémonie, le ministre François Abiola a remercié les populations pour leur déplacement massif. Pour lui, après le discours du maire, il ne devrait plus parler car le maire ayant tout dit. Néanmoins, il a annoncé la rentrée sur ce site universitaire pour Octobre 2009, tout en situant les responsabilités de chacun dans l'effectivité de ladite rentrée. Rappelons que pour être concret dans ces déclarations, des dispositions ont été prise par le ministre Abiola sur le terrain pour qu'au cas où les travaux ne vont pas évoluer sur le site, les étudiants puissent commencer dans l'enceinte du centre de formation et de qualification professionnelle.

     

     

    Nouveau découpage territorial proposé par la commission Adjaho

     

    Par C.K A peine le rapport de la commission Adjaho déposé au chef de l'Etat et déjà, dans le rang de certaines populations, on enregistre de vives contestations comme c'est le cas actuellement à Glazoué. Dans cette commune, les populations disent niet aux conclusions de la commission Adjaho et trouvent que Glazoué est en train d'être sacrifié sur l'autel des intérêts inavoués du fait qu'elle soit mise ensemble avec Dassa-Zoumè pour former le département des Collines avec pour chef-lieu : Dassa-Zoumè..Boni Yayi va-t-il demander la mise en chantier des conclusions de la commission Adjaho qui a travaillé sur le nouveau découpage électoral ? La question préoccupe actuellement les Béninois surtout après le premier coup d'essai de l'ancien ministre Issa Démolé Moko qui, au cours d'une émission télévisée a sorti un schéma qui a suscité, par la suite,  de vives réactions de la part d'une frange de la population béninoise.

    Le chef de l'Etat a demandé un  découpage ''plus ambitieux'' cette fois-ci. Un découpage qui tient compte  d'un certain nombre de  critères. Un travail assez rigoureux en sorte. C'est un travail confié à des experts en la matière. Et lorsque c'est le cas et qu'au regard du travail qui est fait, on trouve à dire ou du moins, cela ouvre un chemin vers la révolte, la résistance  ou l'insurrection, il faut prend le problème à bras le corps et éviter de recommencer avec les mêmes erreurs.

    Le cas de Glazoué doit édifier plus d'uns. Les populations de cette commune refusent de faire partie d'un même département avec Dassa-Zoumè et avoir comme chef lieu, Dassa-Zoumè. Les raisons évoquées sont les suivantes : depuis 1978, Glazoué a été détachée de Dassa-Zoumè pour être érigée successivement en sous-préfecture et en commune ; sur le plan géographique, Glazoué se situe au centre du département des Collines et partage des frontières avec les cinq autres communes à savoir : Bantè, Savalou, Dassa-Zoumè, Savè et Ouèssè ; ces différentes communes sont distances chacune de Glazoué comme suit : Glazoué-Bantè : 65 Km en passant par l'arrondissement d'Aklampa ; Glazoué- Dassa-Zoumè : 24 Km

    Glazoué-Ouessè : 65 Km en passant par les arrondissement d'Aklampa et Djègbé ; Glazoué-Savalou : 32 Km en passant par le contournement de l'arrondissement de Logbozohouè ; Glazoué-Savè : 32 Km.

    Autres arguments, ces populations déclarent que la commune de Glazoué dispose du premier marché national des produits vivriers. C'est le deuxième marché international après Dantokpa. ; Glazoué regorge d'importantes ressources comme le granite rose, l'or, le marbre et un grand gisement de terre de barre.

    Ces arguments  correspondent-ils aux critères de base définir par la commission Adjaho ? Certainement pas. D'où la complexité de ce dossier confié à la commission Adjaho.

    Si le gouvernement Yayi tient à vider ce dossier avant la fin du quinquennat, un travail de fond doit être fait sur le terrain. Vouloir mettre en chantier les résolutions fut elles d'un collège d'expert peut créer des troubles à l'ordre publique. Ça s'annonce très mal du côté de Glazoué.

     


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    Le  44è président des Etas-Unis Obama,est en train d'être investi à l'heure qu'il fait des pouvoirs républicains. Il va prêter serment dans quelques instants; il a choisi délibérément de poser la main sur la Bible de Abraham Lincoln, cet ancien défenseur de la lutte contre l'esclavage, qu'il considère comme réflétant tout son histoire; c'est tout un symbolisme pour l'afroaméricain qui sera investi dans quelques instants Président des Etats-Unis. Le rêve de Martin Luther King est en train d'être réalisé, 46 après.

     

     

     

                                                           

    « Je   rêve  que  un jour sur les rouges collines de Georgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. »<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
    Martin Luther King, 1963 <o:p> </o:p>

     

     

     

    « Abraham Lincoln considérait depuis longtemps l'esclavage comme un mal. Dans un discours prononcé à Peoria, dans l'Illinois, en 1854, il avait déclaré que toutes les lois fédérales devaient reposer sur le principe selon lequel il fallait endiguer l'esclavage pour l'abolir un jour.

    En 1858, Lincoln et Stephen A. Douglas se disputaient un siège de sénateur des Etats-Unis dans l'Illinois. Dès le premier alinéa du discours par lequel il inaugura sa campagne, le 17 juin, Lincoln donna le ton de ce qu'allait être l'histoire des Etas-Unis durant les 7 années à venir : Une maison divisée contre elle-même ne peut rester debout. Je crois que ce régime ne peut se prolonger de façon permanente, mi-esclavage, mi-liberté. Je ne pense pas que l'union sera dissoute, je ne pense pas que la maison s'écroulera -mais j'espère bien qu'elle cessera d'être divisée... »

    Extrait de Esquisse de l'histoire des Etats-Unis, éd.United States information Agency, mai 1994, p160-161

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