• Lundi 27 octobre

    Ce lundi 27 octobre 2008 les députés du Parlement béninois ont voté par 43 voix pour et 39 abstentions le rapport de la commission des lois sur la proposition de résolution de destitution déposée par un groupe de députés. Il aura fallu plus de 6 mois de discussions vaines, de manoeuvres politiciennes pour parvenir enfin à désigner les 9 membres devant siéger dans la commission d'enquête parlementaire qui doit fouiller dans la gestion du président Mathurin Coffi Nago, président de l'Assemblée Nationale, 5è législature. Le texte de 6 art voté stipule dans l'art 2 : " La commission d'enquête parlementaire est composée de 9 membres tenant compte de la configuration politique de l'Assemblée Nationale"; art 4:" Les investigations de la commission sont consignées dans un rapport déposé sur la table du président de l'Assemblée Nationale dans un délai de 30 jours"; art 6: " Le délai de 30 jours doit commencer à partir de la signature de la décision instituant la commission d'enquête parlementaire; la décision instituant la commission doit être signée par le président de l'Assemblée Nationale et notifier aux membres 72 heures dès l'adoption de la résolution". L'opposition parlementaire taille la part du lion dans cette commission avec à la clé 5 membres contre 4 pour la mouvance. Cette dernière taxe déjà l'opposition de produire un rapport tronqué qui ne reflèterait pas la réalité.  

     

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    Le processus devant conduire à la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire aux fins de vérifier les activités et la gestion du président Nago a connu des péripéties. Les deux camps challenger comme sur un champ de bataille ont usé de manoeuvres pour que le dossier connaisse une réussite ou un échec. Pour l'opposition parlementaire composée du G13, G4 et Force clé, le président doit se laisser contrôler et cesser de cautionner les manoeuvres de son camp. Quant aux députés FCBE, de la mouvance parlementaire, ils estiment que le président Nago a bien envie de se faire contrôler mais, ils reprochent à leurs collègues d'en face d'avoir derrière la tête la volonté manifeste de destituer le président de l'Assemblée Nationale. Pour essayer de contrer les uns et les autres dans leurs agissements, chaque camp empêche l'autre de prendre le contrôle de la commission d'enquête à travers les groupes parlementaires. La mouvance parlementaire disposant de 4 groupes parlementaires, met en difficulté l'opposition; mais avec la création du groupe parlementaire " Sursaut patriotique", la donne a été vite renversée. C'est ainsi qu'avec le débauchage du député G13 Orousé Guéné et le revirement du député Aho, la situation se complique pour l'opposition parlementaire. Jouant sur un autre régistre, l'opposition parlementaire sort un autre schéma au cours de la plénière du vendredi 24 octobre 2008 avec le jeu des apparentements en vue de former un grand groupe parlementaire qui obtiendra le grand nombre de député dans la commission. Manquant de stratégie la mouvance parlementaire dénie à l'opposition parlementaire le droit de jouer sur ce régistre. A coup d'arguments juridiques tirés du règlement intérieur, les discussion traînent en longueur, et la plénière se prolonge jusqu'au petit matin. Les deux camps n'ayant pas trouvé un consensus ont été renvoyés pour le lundi 27 octobre 2008.
     
    Mardi 28 octobre
     

    La session budgétaire n'a pu avoir lieu ce jour mardi 28 octobre 2008 au Palais des gouverneurs faute de quorum ; 36 députés de la mouvance parlementaire ont été l'ombre d'eux-mêmes à l'hémicycle devant le président Nago qui a regretté ce qui est arrivé; leurs collègues députés des G4 , G13 et Force-clé n'ont pas effectué le déplacement du Palais des gouverneurs à Porto-Novo  pour la simple raison que la crise qui s'est installée au Parlement au lendemain de l'élection de Mathurin Nago, à la tête de l'Assemblée Nationale, n'a pas encore trouvée une solution. Le malaise est si profond que l'arme qu'a trouvé l'opposition parlementaire est le boycott des sessions ordinaires de l'Institution et le rejet des rapports d'activité du président. En avril dernier la session législative a été boycottée par les députés G4, g13 et Force-clé ; ce jour ce sont encore les mêmes députés qui boycottent la 2è session ordinaire, dite session budgétaire. C'est la preuve que les députés de l'opposition sont dans la logique du boycottent pour d'abord exiger que leur président n'aliène pas l'Institution, sensée jouée le rôle de l'Institution de contre-pouvoir, ensuite que leur président dirige bien l'Institution et enfin que le règlement intérieur soit respecté. Ces différents griefs contenus dans la proposition de résolution de destitution votée dans la nuit du lundi dernier, sont des points d'achoppement entre les députés de la mouvance parlementaire, réduit en minorité et ceux de l'opposition.

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     Nago et les siens doivent tirer les grandes leçons

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    Conformément à l'art 87 et 88 de la Constitution, le Parlement béninois tient deux sessions ordinaires au cours de l'année ; malheureusement la joie et l'ambiance qui devaient régner à chaque ouverture de ces sessions sont devenues choses rares depuis que le président Nago a pris le perchoir. Les grandes leçons à tirer de cette situation est de faire son propre examen de conscience pour se rendre à l'évidence qu'il y malaise dans la maison. ; et cet examen de conscience, Nago et les siens doivent le faire pour parvenir très tôt à la décrispation de la situation inconfortable dans laquelle se trouve le Parlement béninois ; l'image du parlement a sérieusement pris un coup ces temps-ci et il est inconfortable que le corps diplomatique soit chaque fois confronté à cette situation. D'ailleurs le président Nago qui n'a pas présenté une seconde fois son rapport d'activité dans une ambiance de concorde s'est confondu en excuses devant le corps diplomatique, les présidents des Institutions de la République, les têtes couronnées. Diriger ce n'est pas facile mais l'on peut en faire les frais si l'on ne se rend pas à l'évidence de ses faiblesses et de ses forces. Nago et les siens, c'est-à-dire les députés FCBE doivent donc se rendre à l'évidence et éviter un challenge inutile. Réalisation M. A.

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  • Le Dir de Afriksenatorium saluant le Pdt des journalistes parlementaires béninois

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  • Pamphyle Z.P.,Martin A., Francis O.


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  • M. Francis O.,pdt du REJAP

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    Sénégal:  Le Parlement sénégalais réunit en congrès hier a approuvé par 172 voix pour 2 contre la proposition de loi Sada modifiant les art 27 et 62  de la Constitution votée par les députés en fin de semaine dernière. Ainsi le mandat du président de l'Assemblée Nationale passe de 5 ans à  1 an. Logiquement à l'ouverture de la session unique de l'Institution pour l'année 2008 ce mercredi 15 octobre 2008, Macky Sall, l'actuel président de l'Assemblée Nationale devrait déposer le tablier mais ce n'est pas le cas, car la loi n'a pas été promulguée. Toujours est-il que des ménaces pèsent encore sur le départ de Macky Sall du perchoir, en cela que l'alinéa 2 de la proposition de modification de l'article 15 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, stipule qu'l suffit que 38 députés signent une pétition, pour que leur requête soit étudiée en plénière à l'Assemblée nationale. Seulement il faut une majorité qualifiée de 76 députés pour voter une probable résolution.

     

    Mali: Les députés malien ont effectué en début de semaine leur rentrée parlementaire. A la faveur de cette rentrée parlementaire, un nouveau bureau a été mis en place. Le vote des élus du peuple a confirmé le président de l'Adéma-PASJ, Dioncounda Traoré, président de l'Assemblée Nationale. Il dirige désormais un bureau de 19 membres dont 8 vice présidents et 8 secretaires parlementaires.

     

    Bénin: Les parlementaires béninois ont rejeté hier mardi 14 octobre 2008 tard dans la nuit par 42 voix contre, 39 pour et 1 abstention, le projet de loi de Finance rectificative déposé sur la table du président de l'Assemblée Nationale. 4 ministres du gouvernement ont assisté à la giffle infligée par l'opposition parlementaire qui dit avoir agi ainsi parce qu'elle ne comprend pas les charges nouvelles contenues dans le document que le gouvernement leur a soumis.

     

     


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